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Test blu-ray
Image de la jaquette

Le Monte-charge

BLU-RAY - Région B
Gaumont
Parution : 26 août 2015

Image

Après le DVD paru il y a cinq ans dans la fameuse collection "à la demande", Gaumont propose désormais un disque Haute-Définition de cet excellent polar dans sa collection "Découverte Blu-ray". Le film a été restauré pour l'occasion, ce que montre le rapide comparatif ci-dessous. On note que l'image est désormais au bon ratio (les silhouettes sont moins allongées) et qu'elle offre un tout petit peu plus d'informations sur les bords du cadre.




Cette restauration du laboratoire Eclair est dans la droite lignée de ce que propose l'éditeur depuis plusieurs années, avec ses qualités (une copie immaculée et stable) et quelques défauts, dont celui (récurrent) du contraste insuffisant. Même s'il y a une amélioration par rapport au DVD, le manque de profondeur dans les noirs est un peu problématique pour un film dont la quasi-totalité des scènes se déroule de nuit ou dans une pénombre. Malgré un taux de compression très confortable, ces noirs trop clairs mettent aussi en évidence des défauts ponctuels d'encodage : une postérisation des noirs, appelée banding, comme pendant le générique d'ouverture (cf. les dégradés de noir dans la première capture de la galerie) ainsi que du bruit vidéo (cf. dernière capture de la galerie). Défauts qui auraient sans doute été mieux dissimulés dans des zones plus sombres. Plus surprenant (puisque ce n'était pas le cas sur le master du DVD), on peut remarquer un défaut d'homogénéité de la lumière. Le directeur de la photographie a visiblement eu quelques soucis pour unifier l'éclairement de certains plans, équilibrer les valeurs d'exposition de la pellicule. Plus simplement : les blancs sont parfois presque "brûlés", certains visages régulièrement sur-éclairés, proches de la sur-exposition. C'est probablement ce que pointe le carton en début de film : "Certains défauts présents sur les éléments originaux n'ont pas été corrigés afin de respecter l'intégrité de l'oeuvre". A moins que cela résulte d'un mauvais paramétrage du scan HD ? C'est un problème en tout cas difficile à compenser, même en abaissant le niveau général de luminosité : cela aurait, certes, rendu les visages moins éclatants et les noirs plus profonds mais l'ambiance des intérieurs éclairés, par exemple, serait sans doute apparue un peu trop sombre. En l'état, ce sera au spectateur de choisir en corrigeant s'il le souhaite les réglages de son écran ou de son vidéoprojecteur. Côté définition, l'ensemble apparaît satisfaisant, avec un piqué honnête de l'image. Le grain était visiblement assez soutenu à l'origine mais, s'il reste encore tout à fait palpable, l'application d'un dégrainage numérique un peu trop forcé a sans doute accentué la sensation d'un niveau de détail limité.

Son

Malgré un spectre limité et quelques saturations très ponctuelles (les prises de son dans la rue, par exemple), l'ensemble est équilibré et nettoyé. Il reste du souffle, plus ou moins discret, pendant les scènes en son direct : la bande-son est en cela très respectueuse des caractéristiques d'origine. 

Suppléments

"Le monte-charge" par Marcel Bluwal (24 min - HD)
Le réalisateur du Monte-charge, un jeune homme de 90 ans, encore très alerte, revient sur le cinéma français de l'époque, au temps de la Nouvelle Vague. Il raconte son travail avec le producteur Alain Poiré, l'écriture à quatre mains avec Frédéric Dard (un homme "sympa et simple", pas encore popularisé par ses romans de San Antonio) ou le tournage avec Robert Hossein (un acteur "qui a quelque chose de mystérieux"). Bluwal assume certains de ses choix, son envie de faire "le film le plus silencieux du cinéma français", "un film d'atmosphère" à partir d'"une histoire en acier". C'était le genre de réalisateur à faire confiance au spectateur, à le laisser réfléchir : il dirigeait ses acteurs en leur disant d'ailleurs "N'explique rien, garde le mystère!" Au détour d'une phrase, on sent peut-être une petite pointe d'amertume : ses exigences artistiques loin des modes l'ont sans doute marginalisé au sein de la profession, l'empêchant de faire la carrière cinématographique espérée... Une conversation qu'on aurait aimé encore plus longue.

Chose rare pour les disques Gaumont, on notera l'absence de la bande-annonce originale. Dommage...

En savoir plus

Taille du Disque : 27 774 609 843 bytes
Taille du Film : 21 086 201 856 bytes
Durée : 1:26:25.000
Total Bitrate: 32,53 Mbps
BItrate Vidéo Moyen : 29,99 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 29992 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 934 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 18,985 kbps

Par Stéphane Beauchet - le 18 octobre 2015