La Vie rêvée des anges

Premier long-métrage du trop rare Érick Zonca et succès surprise du cinéma d'auteur en 1998, qui attira non seulement le public mais reçut également un double prix d'interprétation à Cannes et plusieurs Césars (meilleur film, meilleure actrice, meilleur espoir féminin), La Vie rêvée des anges, curieusement oublié aujourd'hui, revient sur le devant de la scène grâce à LCJ qui propose pour l'occasion une toute nouvelle restauration 4K. Le rendu se montre extrêmement fidèle à la photographie d'origine puisqu'on retrouve une texture à la fois très fine et très granuleuse, conforme au format Super 16mm utilisé par Agnès Godard. Le scan 4K permet de conserver un trait ciselé, un niveau de détail au cordeau... et un grain très fin et plus qu'abondant qui n'a pas dû faciliter la tâche du laboratoire d'encodage. Le Blu-ray, et son débit vidéo constamment très élevé, ne s'en sort finalement pas si mal puisqu'on ne remarque pas de réel souci, pas d'artefacts massifs ou de macroblocs. On notera que les plans truqués (le générique de début et le dernier plan, qui se clôt en fondu) sont particulièrement épais et lissés, peut-être à cause de leur mode de fabrication (post-production numérique, alors à ses balbutiements ?). L'étalonnage semble très naturel, la colorimétrie est sobre, à la fois conforme aux tons de l'histoire et à la photographie d'un budget très réduit. Les contrastes sont plutôt bien ajustés. Enfin, la copie est très propre et bien stabilisée. De très solides conditions de visionnage.

comparatif DVD France Télévision (1999) vs. Blu-ray LCJ (2025) :
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La piste stéréo restaurée est, sans surprise, de très bonne facture : claire, très détaillée, équilibrée entre les voix et les ambiances. La spatialisation est mesurée, essentiellement ciblée sur les sons d'ambiance. La piste est totalement nettoyée des traces d'usure, souffle ou saturations.

La possibilité d'une vie rêvée (24min - HD)
L'historien du cinéma Sébastien Le Pajolec revient sur l’oeuvre d’Érick Zonca, son parcours autodidacte, entre télévision et courts métrages, et le projet de La Vie rêvée des anges, pensé dès le début pour Elodie Bouchez. Il analyse le film qui s’est beaucoup écrit au montage, après un tournage “un peu chaotique” qui jouait sur les tensions entre les deux héroïnes. Jouant sur la réalité du rapport à la vie, le film montre des “sensibilités autobiographiques” sur la précarité, l’idée de trajectoire et de chemin de vie, cohérente avec la position “à la marge” qu’occupe encore le cinéaste. La Vie rêvée des anges provoqua un “engouement très important” après son passage à Cannes, mêlant cinéma social et esthétique romantique dans un territoire cinématographique qui lui est propre et “assez inédit” dans le cinéma français de l’époque, comme a pu l’être Les Nuit fauves. Sébastien Le Pajolec évoque diverses influences comme Maurice Pialat, Claire Denis (pour les “blocs de sensations”), Sans toit ni loi, ou les films d’errance de Wim Wenders dans les années 70. Un bon intervenant pour un bon supplément.

Taille du Disque : 35 452 608 107 bytes
Taille du Film : 29 482 930 176 bytes
Durée : 1:53:11.916
Total Bitrate: 34,73 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 30,88 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 30888 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 2098 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)