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Test blu-ray
Image de la jaquette

La Gifle

BLU-RAY - Région A, B, C
Gaumont
Parution : 3 septembre 2014

Image

L'image de ce Blu-ray reste conforme aux critères des masters HD édités par Gaumont pour les films des années 70. La copie est immaculée, les contrastes sont assez bien retranscrits, avec toujours cette petite faiblesse dans le niveau de noir qui se repère dans les plans de nuit ou de pénombre (comme à 15 min 24 s ou 40 min 21 s). Côté colorimétrie, après un rapide comparatif avec le DVD édité en 2005, nous sommes plutôt dans le questionnement. Est-ce une restauration qui ne cherche plus à fabriquer une image agréable pour le spectateur, mais à rester d'abord fidèle aux caractéristiques d'origine ? Le budget serré de cette collection a-t-il empêché d'approfondir l'étalonnage en ajoutant des corrections plus chaudes ? Nous pencherions plutôt pour la première éventualité, mais sans certitude. C'est en tout cas une photographie assez froide, aux teintes bleues marquées, avec une dominante verte dans les noirs, des rouges vifs et saturés, tels qu'ils devaient sans doute être enregistrés sur la pellicule. Rien de choquant pendant le visionnage, répétons-le, mais force est de constater que l'écart avec l'image du DVD est plutôt spectaculaire, celui-ci bénéficiant de teintes beaucoup plus naturelles : pas certain que le spectateur soit convaincu des choix d'étalonnage de ce nouveau master...





comparatif dvd vs. blu-ray

Quant au grain, il est peut-être plus présent qu'à l'habitude, ce qui est à saluer même si l'on ne retrouve pas la réussite technique d'Un papillon sur l'épaule, autre film des années 70 avec Lino Ventura, sorti dans la collection Gaumont Classiques il y a quelques années (la texture argentique était, là, totalement respectée). Sur La Gifle, le dégrainage est limité et n'occasionne qu'une très légère douceur du trait - quand ce n'est pas une erreur de mise au point pendant le tournage qui en est la cause, et il y en a quelques-unes. On repèrera également quelques passages à l'image un peu moins précise (entre la 29e et la 30e minute, par exemple), peut-être issus d'une copie différente pour compenser les faiblesses du négatif, ainsi que quelques photogrammes manquants pendant un mouvement (à 12 min 33 s).

Nous tenions enfin à féliciter l'éditeur pour un petit détail a priori insignifiant mais qui parle à tous les cinéphiles nostalgiques. Un moment indescriptible quand le film commence avec l'apparition du logo Gaumont. Très identifiables au cours des années 70 et 80, notamment à cause de leurs musiques, les logos Gaumont ont sans aucun doute marqué plusieurs générations de spectateurs, dans les salles comme à la télévision (le dimanche soir...). Et c'est donc avec émotion et plaisir que l'on retrouve aujourd'hui ces fameux logos, qui avaient disparu des éditions DVD pendant de longues années (et notamment sur celui de La Gifle) et qui permettent de s'immerger immédiatement dans une époque...


Son

Comme c'est l'habitude avec les Blu-ray Gaumont, la bande-son est respectueuse du matériau original. On ne note aucun souffle ou parasite, pas de saturation, à la limite quelques rares sifflantes : l'ensemble a été soigneusement nettoyé.

Suppléments

Pour accompagner le film, on retrouve les suppléments co-produits par Gaumont pour l'édition DVD de La Gifle, parue il y a presque dix ans.

Une présentation du film (12 min - SD - 4/3) est une conversation entre Clélia Ventura, la fille de Lino, et le réalisateur Claude Pinoteau qui revient sur le projet du film et son choix de faire une comédie après un (excellent) thriller d'espionnage. Il raconte comment Jean-Loup Dabadie et lui ont fait le choix d'Isabelle Adjani pour incarner la fille du héros. La présence de Clélia Ventura est plutôt pertinente puisqu'elle aborde l'aspect plus ou moins autobiographique du film. Elle partage quelques souvenirs de son père dans la réalité et les compare au personnage du film. « C'est une richesse de faire se rencontrer la vie et la fiction » avoue Pinoteau, qui explique que Jean-Loup Dabadie s'était fortement inspiré de cette relation père-fille pour l'écriture du scénario.

Une affaire d'hommes (11 min - SD) est un autre entretien mené par Clélia Ventura, cette fois avec Francis Perrin qui livre lui aussi quelques souvenirs, sa rencontre avec Lino Ventura ou Isabelle Adjani, la scène des pâtes, etc. Plus conventionnel mais agréable à suivre.

Mon album photo (13 min - SD) est une suite de photographies de tournage commentées par Isabelle Adjani. L'actrice semble faire très attention aux mots employés, semble parfois mal à l'aise dans l'exercice, comme si elle cherchait à ne pas trop en dire. Si le ton de sa voix est très doux, le moment nostalgique reste certainement très contrôlé. Elle se souvient en tout cas d'un tournage très naturel, « le prolongement de ma vie », au rythme cependant assez soutenu puisqu'elle partait jouer au théâtre, le soir. Elle revient sur la fameuse scène de la gifle (« une partie de rigolade ») et ses rapports avec Lino Ventura.

On trouve enfin la bande-annonce du film (2 min 26 s - HD).



 

En savoir plus

Taille du Disque : 30 259 917 683 bytes
Taille du Film : 27 538 532 352 bytes
Durée : 1:43:55.000
Bitrate vidéo moyen : 33 Mbps
Bitrate Total : 35,33 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 32681 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 907 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 16-bit)

Par Stéphane Beauchet - le 22 septembre 2014