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Test blu-ray
Image de la jaquette

La Dérobade

BLU-RAY - Région B
Tamasa
Parution : 11 mai 2021

Image

Après StudioCanal, Tamasa s'associe pour une série de films à TF1 Studio et réédite La Dérobade à partir de sa toute dernière restauration. Les travaux ont été réalisés en 2018 et en 4K par Eclair à partir du négatif, pour un résultat conforme à ce que propose généralement le laboratoire. La définition est précise, détaillée ; l'image est stable, immaculée ou presque. Une base solide. L'étalonnage est repris conformément aux conditions de projection de l'époque, avec des noirs parfois colorés et un peu éclaircis, mais une palette très nuancée et équilibrée, surtout assez naturelle. Le Blu-ray serait irréprochable si l'image n'était pas altérée, il faut bien le constater, par un encodage perfectible et parfois approximatif. Le débit vidéo n'est pas forcément en cause, puisqu'il est en moyenne d'un niveau assez correct, le souci venant plutôt d'un mauvais paramétrage des cycles de compression : on repère assez vite l'apparition d'artefacts, un encodage à la subtilité insuffisante, au rendu toujours instable, qui altère la qualité du grain et les détails les plus fins, lisse ponctuellement les textures et les aplats. Une irrégularité que l'on peut comparer en observant des photogrammes successifs (l'un est bien plus touché que l'autre, à chaque fois), avec deux exemples pris au hasard ici et , puisque le film entier est touché. Des effets que certains pourront juger indignes des capacités du support Blu-ray, mais qui semblent s'arranger dans la deuxième moitié du film -  ou est-ce peut-être notre seuil de tolérance qui s'est adouci... C'est en tout cas fort regrettable.

Son

Sans doute restaurée par L.E. Diapason, le rendu sonore apparaît souvent correct, très propre, très clair. Le mixage est équilibré, plutôt détaillé, avec une dynamique correcte bien que limitée par le mono d'origine. On notera parfois quelques sifflantes prononcées. Malheureusement, la piste audio est proposée en simple Dolby Digital, un encodage à faible débit normalement réservé aux petites capacités du DVD. Le son est donc plus compressé que sur un Blu-ray classique, ce qui ne se remarque pas forcément tout de suite mais peut se détecter pendant les scènes de silence ou de faible ambiance, avec des relents infimes de compression numérique (façon mp3) dans les arrière-plans... Un choix un peu inexplicable puisqu'il restait encore beaucoup de place sur le disque (et donc sans nécessité de limiter l'espace réservé au son).

Suppléments

A bonne distance (46 min - HD)
Daniel Duval et La Dérobade sont évoqués par la comédienne Fabienne Vette, dernière compagne du réalisateur, et Bernard Payen, responsable programmation à la Cinémathèque française. Ils évoquent cette commande montée sous l'impulsion de Miou-Miou, séduite par la poésie du cinéaste, son "lyrisme envers les gens du peuple" qui imprégnait ses deux premiers films, déjà des portrait de marginaux en lutte contre l'adversité. Daniel Duval retrouve un univers de survivants et s'accapare le sujet, apporte à La Dérobade son regard personnel, une justesse "à bonne distance", bien aidé par la collaboration avec le scénariste Christopher Frank. Fabienne Vette resitue le film par rapport au récit fort et poignant de Jeanne Cordelier, un livre encore plus dur qui aurait été "irregardable". Elle compare les deux oeuvres, la plus grande place donnée dans le film à l'histoire d'amour pour accentuer "la dégringolade", et n'hésite pas à donner son avis sur la musique de Vladimir Cosma, qu'elle trouve en décalage. On évoque la mise en scène par l'image et à l'économie, un minimalisme au hors-champ très développé, et les différentes prestations d'un casting très riche : le "moment charnière" dans la carrière de Miou-Miou qui va déterminer son parcours dans les années 80, ou la bande du réalisateur qui donne du vécu aux personnages secondaires. Pour Daniel Duval, La Dérobade est aussi "le film qui a caché la forêt" dans sa filmographie : si son jeu évite la caricature et donne une humanité au personnage de Gérard, ce rôle si loin de ce qu'il était va lui "coller au froc" toute sa vie et l'éloigner d'autres cinémas. Des propos très intéressants, même si l'on aurait peut-être souhaité une présentation plus complète du parcours méconnu de Daniel Duval, dont cette réédition bienvenue rappelle l'importance.

Bande-annonce de La Dérobade (2 min 29 s - SD upscalé) sans les intertitres

Bande-annonce 2020 de L'Ombre des châteaux (1 min 32 s - HD)

En savoir plus

Taille du Disque : 36 529 630 304 bytes
Taille du Film : 23 663 185 920 bytes
Durée : 1:53:54.416
Total Bitrate: 27,70 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 25,99 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 25999 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz / 224 kbps / DN -4dB
Audio: French / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz / 192 kbps
Subtitle: French / 0,008 kbps
Subtitle: French / 13,873 kbps

Par Stéphane Beauchet - le 10 mai 2021