Josepha

Inclus dans la première salve de la nouvelle collection de Studiocanal, Nos années 80, et disponible pour la première fois en DVD et Blu-ray, le méconnu Josepha est proposé à partir d'une ancienne restauration HD (pré-2K), à la patine datée, légèrement épaisse, au niveau de détail peu affûté. Le grain est respecté mais encore épais, l'étalonnage conserve un certain naturel, même si on reconnaît certains standards vidéo d'il y a (au moins) 15 ans. La copie est assez stable et plutôt propre, à l'exception de quelques infimes salissures ou rayures verticales. Des conditions de visionnage plutôt honorables, donc, même si on aurait espéré mieux.

La piste sonore est très convaincante, assez détaillée et très naturelle. Les voix ont une très belle présence, les ambiances sont équilibrées et palpables, la dynamique est très correcte (le mixage reste sage). La piste a été complètement (et très bien) nettoyée, on ne relève ni traces d'usure ni souffle disgracieux.

Préface de Jérôme Wybon (4 min - HD)
Le directeur de la collection Nos années 80 résume le parcours de Christopher Frank, scénariste passé à la réalisation avec Josepha. Il évoque les hésitations de Miou-Miou à incarner cette héroïne, ou le sentiment de trahison de Claude Brasseur lorsqu'il découvrit la fin du film, différente du scénario, où une scène entière qu'il avait tourné a en fait été supprimée.

On appréciera ensuite les nombreuses (et précieuses) archives, dénichées par Jérôme Wybon :

Interview de Christopher Frank, Miou-Miou et Bruno Cremer (10min - HD)
Interrogé par Sélim Sasson pour la télévision belge en 1982, Christopher Frank parle de sa prédilection pour le milieu théâtral, selon lui peu exploité à sa juste valeur, et explique ce qui l'a poussé à passer à la réalisation, ne voulant pas confier ce sujet à un autre. Miou-Miou et Bruno Cremer parlent de leurs rôles dans le film, la comédienne défendant le détachement de Josepha (trompée par son compagnon) face aux remarques du journaliste qui en minimisait les raisons, quand Bruno Cremer pense à la fascination d'un monde que son personnage ne pensait jamais rencontrer. Miou-Miou revient sur son travail de comédienne à partir du choix des vêtements, et des rôles qu'on peut lui proposer alors qu'elle ne s'imagine pas pouvoir les interpréter ("les gens pensent toujours mieux que moi sur moi"). Une archive restaurée en 2K.

Reportage sur le tournage (5min - SD)
Un sujet de Jacques Rouland, diffusé sur Antenne 2 en 1981. Christopher Frank parle de son roman sur un couple en crise et évoque la fidélité de sa vision lorsqu'il met en scène son scénario ("concilier l'imagination et le réel"). Claude Brasseur avoue avoir espéré jouer ce rôle en découvrant le roman quelques semaines avant qu'on ne le lui propose, et aime la façon dont le film montre que la vie sert le travail du comédien. Catherine Allegret regrette le manque d'imagination des metteurs en scène qui lui proposent toujours le même genre de rôle. Miou-Miou parle des galères du comédien qu'elle a vécues lorsqu'elle faisait du café-théâtre, à ses débuts.

Interview carrière de Bruno Cremer (39min - SD)
Interviewé par Philippe Longtain pour la télévision belge en 1991, alors qu'il joue Love Letters au théâtre, avec Anouk Aimé, Bruno Cremer revient sur "le cru 52" du Conservatoire, dont il faisait partie aux côtés de Jean-Paul Belmondo. Il parle du théâtre comme d'"une matière vivante", évoquant sa vision de l’acteur, caché derrière un texte ou une mise en scène, qui doit conserver un mystère sans se dévoiler dans les médias, avouant être moins motivé par ce qu’on lui propose au cinéma par rapport au théâtre. Il revient sur quelques-uns de ses rôles et de ses films comme Josépha, qui lui a permis de travailler avec la "comédienne rare" Miou-Miou, évoque sa collaboration avec les frères Dardenne, "des pionniers du cinéma", ou Jean-Claude Brisseau avec lequel il semble en froid. Il se souvient de son personnage de Noce blanche, louant le potentiel de Vanessa Paradis malgré les nombreux conflits qu’elle eut en plateau avec le réalisateur, et regrette enfin "l’absence de sacré" dans le monde d’aujourd’hui, où l’argent est le "Dieu actuel auquel on ne peut échapper"...

Bande-annonce (2min 12s - HD)
Scan 2K d'une copie d'époque dont les couleurs ont légèrement viré.

Taille du Disque: 34 031 356 704 bytes
Taille du Film : 28 892 977 152 bytes
Durée : 1:54:53.875
Total Bitrate: 33,53 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 29,99 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 29993 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1807 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 30,943 kbps