Menu
Test blu-ray
Image de la jaquette

coffret Mike de Leon en 8 Films

BLU-RAY - Région B
Carlotta Films
Parution : 21 mars 2023

Image

Après l'illustre Lino Brocka, l'équipe de Carlotta poursuit aujourd'hui son exploration du cinéma philippin en s'intéressant à Mike De Leon, autre célèbre figure du cinéma local dont une grande partie de son oeuvre est réunie aujourd'hui en coffret Blu-ray pour la première fois au monde. Rappelons-le encore une fois, c'est une chance de pouvoir découvrir ces raretés dans un écrin aussi soigné même si les masters ne sont pas toujours exempts de défauts. Toutes les cinématographies n'ont pas joué le jeu de la conservation comme ont pu le faire les européens ou les américains depuis des décennies. Le cinéma asiatique en a longtemps souffert et on retrouve aujourd'hui des films qui ont pu être stockés de façon inappropriée, loin des conformités techniques qu'impose la fragilité des pellicules. Les films ont eu la chance de bénéficier de restaurations de qualités au moins honorables, certaines via un vaste plan organisé par ABS-CBN Film Archive depuis 2011, d'autres grâce aux efforts de Mike De Leon qui oeuvre depuis des années pour la mémoire du cinéma philippin.

Itim a été restauré par le laboratoire L'Immagine Ritrovata à partir du négatif 35mm original conservé au British Film Institute. Le film a été restauré en 2K à partir d'un scan 4K, pour un rendu joliment détaillé, à la précision palpable (sauf lors de certains plans truqués plus épais, et pour quelques mises au point approximatives). Le grain a été conservé, fin et organique, sans être envahissant. Les images ont été soigneusement nettoyées des usures du temps (moisissures, rayures, déchirements et déformations), l'ensemble est immaculé et d'une grande stabilité. L'étalonnage a été supervisé par Mike De Leon et son co-directeur de la photographie Rody Lacap : on notera des contrastes peu poussés mais une bonne gestion des scènes obscures, toujours détaillées, et une palette de couleurs plutôt naturelle, des ambiances souvent chaudes, sans dérives magenta trop appuyées. 

C'était un rêve a été restauré en HD en 2016 par Central Digital Lab (aux Philippines) à partir de plusieurs éléments positifs légèrement dégradés. Les images sont sujettes à quelques soucis plus ou moins marqués de décoloration, à des qualités colorimétriques inégales et à des flous réguliers causés par des mises au points imparfaites ou des problèmes physiques de pellicule. Si la première bobine (11 premières minutes) est particulièrement touchée, avec une dégradation de l'émulsion créant une sorte de bande verdâtre verticale et une bordure de cadre bleutée, le reste du film n'est que plus sporadiquement problématique. Les travaux de restauration sont à l'évidence plus modestes mais la copie demeure assez stable (avec cependant quelques tremblements par-ci, par-là) et a surtout été entièrement nettoyée. Côté précision, le rendu reste souvent doux, avec un piqué inégal mais correct, et un détail peu accentué mais encore efficace. Le grain est mesuré et parfois un peu effacé, mais il reste toujours palpable. L'étalonnage se rapproche davantage des rendus "vidéo" du temps du DVD, avec des images parfois un brin trop claires, laissant une impression d'aspect "boosté" qui touche également la colorimétrie de certaines primaires. L'ensemble n'en est pas moins agréable, car finalement en adéquation avec le ton du film. Notez que certains raccords-couleur peuvent être fragiles, et que des carnations restent encore bien froides...

Frisson a été restauré en 2015 par L'Immagine Ritrovata, pour un résultat qui ressemble beaucoup à un scan 2K, au minimum. Le rendu est donc assez convaincant, et même très satisfaisant, grâce à une copie très stable et très propre, des images précises et détaillées, ainsi qu'un léger grain le plus souvent respecté. On notera cependant quelques plans lissés avec une perte de détail, sans doute issus d'une source complémentaire ou victimes d'une trop grosse intervention de nettoyage. En effet, si l'élément-source est de bonne qualité et a été consciencieusement réparé, il n'est pas exempt de petites faiblesses : les yeux aguerris distingueront encore quelques restes de détérioration chimique sous forme de tâches vertes, moisissures heureusement furtives. Les plans truqués (split screens, fondus et sous-titrages incrustés) sont aussi traditionnellement plus épais, rien d'anormal. Contrairement à C'était un rêve, la patine est cette fois joliment argentique et très vintage : les couleurs sont plutôt chaudes et très naturelles, sans modernisation. On notera des contrastes peu poussés, aux noirs manquant de densité dans les scènes de pénombre et de nuit (conformément aux caractéristiques de l'étalonnage pour la projection en salles). Un belle présentation.

Kisapmata a été restauré à partir d'éléments conservés au Asian Film Archive à Singapour : le négatif 35mm très dégradé et incomplet a pu être comblé grâce à des segments d'un tirage positif de sauvegarde, fabriqué lors des premiers constats de dégradation chimiques (on perçoit encore des moisissures verdâtres furtives, type "syndrome du vinaigre"). Le laboratoire L'Immagine Ritrovata a supervisé une partie de la restauration : le scan 4K des éléments a été effectué à Hong Kong par immersion : la pellicule a été numérisée dans un bain spécial qui permet d'atténuer le rendu des usures physiques (griffures, rayures). Le nettoyage/stabilisation numérique s'est déroulé à Bologne, en Italie. La copie bénéficie d'une bonne définition et d'un niveau de détail palpable, quand il n'y a pas d'erreurs de mise au point. Les nombreux plans truqués (volets, fondus) sont logiquement plus épais et granuleux. Le grain, justement, est ici assez bien respecté, plus ou moins abondant selon la source utilisée, mais en tout cas bien présent, non lissé ou atténué par un souci d'encodage. L'étalonnage a été effectué à Quezon City, aux Philippines, sous le contrôle de Mike De Leon. Les contrastes sont assez relâchés, détail invisible dans les scènes de jour mais plus palpable dans les moments de nuit ou de pénombre, avec des noirs laiteux. La palette de couleurs, bien qu'inégale et sans doute réduite elle aussi selon la source utilisée, conserve une saturation souvent correcte, avec un certain naturel, même si l'aspect vintage semble avoir été parfois un peu trop tempéré, avec un sentiment régulier de carnations un peu trop magenta pour être honnêtes...

Batch '81 a été restauré à partir du négatif original 35mm qui a subi des détériorations chimiques durant sa conservation. On a dû utiliser en complément des segments issus d'une copie positive. L'Immagine Ritrovata a effectué la réparation physique des éléments, le scan en 4K et le nettoyage/stabilisation numérique. Les images bénéficient d'une définition très correcte, avec un niveau de détail palpable. Le grain n'a pas été gommé mais reste encore discret. L'ensemble est stabilisé et a été complètement nettoyé. L'étalonnage a été mené sous la supervision de Mike De Leon et son directeur de la photographie Rody Lacap qui ont essayé de compenser au mieux les caractéristiques d'une copie dont les couleurs avaient viré, attaquée par des "défauts de l'émulsion à dominante verte" et le "syndrome du vinaigre", créant notamment des halos et des moisissures. L'émulsion photochimique a beaucoup souffert, impactant sérieusement la stabilité des blancs et l'équilibre de la palette de couleurs. La colorimétrie s'en trouve réduite et du coup moins fidèle à un rendu classique : certaines tonalités sont fortement atténuées, il y de fréquentes poussées plus ou moins accentuée du vert et du magenta, un changement éventuel de tonalité des rouges, avec des ambiances au rendu parfois presque bichrome. Les carnations peuvent également être assez désaturées, avec en prime quelques instabilités colorimétriques se traduisant par des pompages verdâtres limite subliminaux. Des conditions dégradées qui ont été malgré tout assez bien tempérées.

Le paradis ne se partage pas a été restauré en 2014 (et sans doute en 2K) par le laboratoire philippin Central Digital Lab qui a notamment effectué un nettoyage numérique profond pour compenser l'état fragile des différentes sources utilisées, ôter les traces d'usure et en particulier les moisissures et champignons qui restent encore parfois légèrement palpables (par quelques instabilités verdâtres notamment). L'ensemble est presque stable, on pourra parfois remarquer quelques éléments de décor figés (avec grain immobile) qu'on avait déjà croisés sur le Blu-ray de Caïn et Abel pour compenser des déformations importantes de la pellicule, pourtant ici à un niveau incomparablement moins problématique. La définition reste globalement douce, avec un niveau de détail souvent mesuré, même si des regains de précision ne sont pas à exclure. A cause des éléments utilisés, souvent dégradés, le grain n'apparaît pas systématiquement de manière uniforme : il est régulièrement tempéré, parfois lissé dans des zones d'images, mais à d'autres moments plus visible et appréciable. L'étalonnage est souvent agréable, dans une patine 80's très vintage mais un peu trop attaquée au magenta sur certaines bobines. Les contrastes sont à peu près équilibrés, et parfois légèrement colorés (de vert lorsque la copie a pu virer avec le temps). On notera quelques raccords couleur pas toujours invisibles et une disparité certaine dans les rendus, selon la source utilisée : on n'évite pas toujours des glissements vers le magenta ou quelques tonalités faiblement saturées.

Héros du tiers-monde a été restauré en 2018, scanné en 2K par L'Immagine Ritrovata Asia (Hong Kong) à partir des négatifs d'origine conservés au Asian Film Archive (Singapour), puis étalonné à Wildsounds Studios, aux Philippines. Le rendu reste très convenable malgré quelques petits défauts persistants : les images n'ont pas été totalement stabilisées (il y a encore de légers tremblements) ni entièrement nettoyées (il reste d'infimes salissures récurrentes). La patine argentique est par contre assez bien respectée : à l'exception des plans truqués (fondus) un peu plus épais, la définition est précise, le niveau de détail probant, le grain n'a pas été lissé ou filtré, il reste présent en abondance, sans aucun souci d'encodage. L'étalonnage est assez réussi, avec des contrastes équilibrés et bien ajustés, et un très beau noir & blanc, nuancé et sans pulsations marquées.

Produit en 2018, Citizen Jake a été tourné en numérique. Le rendu est tout à fait satisfaisant, ressemblant au moins à du 2K, conforme à la qualité qu'on peut attendre d'images récentes. La définition est soignée, bien détaillée, avec une multiplicité d'ambiances qui jouent allègrement de l'étalonnage numérique. Le grain est volontairement absent pour mieux revenir lors de quelques scènes en noir & blanc qui imitent l'aspect argentique.

Carlotta propose également en supplément le long-métrage Portrait de l'artiste en philippin, produit en 1965. Le film a été restauré par L'Immagine Ritrovata en 2014 à partir d'un scan 4K par immersion du négatif original conservé à l'Asian Film Archive à Singapour. Le rendu est particulièrement réussi, très détaillé, avec une précision qui rend justice aux textures. Les images sont stables, sans pulsations et totalement nettoyées des impuretés du temps. L'étalonnage, supervisé par Mike De Leon, offre un noir & blanc soigné, assez nuancé, avec des contrastes qui semblent un peu relâchés (conformément aux conditions de visionnage en salle) et un grain qui reste présent mais de manière très discrète. 

Son

Si l'on peut parfois sentir une modernisation (limitée) du matériau d'origine, la partie sonore reste dépendante des conditions de production et de conservation. Les rendus ne peuvent masquer des budgets limités et des niveaux techniques modestes.

Itim

La piste a été restaurée à partir du négatif son optique. L'aspect est correct mais un peu couvert, l'ouverture est limitée, avec un spectre davantage porté sur les mediums et une dynamique discrète mais palpable quand il le faut (notamment pour certains sons de contrebasse). Les voix ont été post-synchronisées, elles saturent légèrement, et le mixage très travaillé offre des ambiances souvent discrètes mais palpables, en tout cas pleines d'étrangeté. L'ensemble a été profondément nettoyé, il persiste encore un très léger souffle.

C'était un rêve

Un rendu correct mais un peu hétérogène où des voix et des ambiances en mono, en son d'origine avec captation modeste, ouverture réduite et dynamique retenue, sont mélangées à une musique stéréo au son plus cristallin et dynamique, mais dans un équilibre pas toujours respecté où les voix peuvent se retrouver un peu écrasées. Il y a souvent un souffle très léger et permanent en arrière-plan qui ressemble à un "fond d'air" en stéréo qui dynamise discrètement (et artificiellement ?) l'ensemble.

Frisson

Le film bénéficie d'un mixage stéréo assez bien fait, même si la spatialisation est quasi nulle et surtout perceptible avec la musique. Cette dernière conserve une dynamique souvent correcte, sans plus, dans un ensemble équilibré aux ambiances souvent très discrètes. Les voix sont bien présentes et limpides, sans saturations. La piste a été bien nettoyée, le souffle est très discret.

Kisapmata

La restauration supervisée par Mike De Leon a été effectuée à partir du négatif son optique. Le choix a été fait d'utiliser les voix mono d'origine (très mises en avant) avec un mixage stéréo des ambiances et de la musique, heureusement appliqué de manière assez discrète et subtile. La faible ouverture des sons d'époque peut cependant atténuer la précision des rendus lorsque les voix et les ambiance sont mélangées. On notera également que certains bruitages discrets (claquement de porte, passage de voiture, etc.), à la patine bien plus cristalline, ont sans doute été recréés pour l'occasion. L'ensemble est très propre, sans craquements ou sifflantes.

Batch '81

La piste a été restaurée à partir du négatif son original. Le rendu est un peu rugueux, avec un souffle bien présent et des voix post-synchronisées aux sifflantes très marquées. Le spectre n'est pas forcément très ouvert, pas mal centré sur les mediums, mais ces sonorités vintage ne sont pas désagréables, cela apporte même un certain charme. Le rendu bénéficie d'une bonne dynamique, avec des basses palpables et peut-être un soupçon de compression sur les voix.

Le paradis ne se partage pas

Presque entièrement post-synchronisé, l'ensemble apparaît lui aussi un peu compressé, avec une accentuation des mediums et des basses (ce qui occasionne un infime bourdonnement). Le rendu est simple et modeste, un peu couvert (pour masquer le souffle), et avec des voix aux sifflantes marquées. Le volume sonore a un petite tendance à fluctuer durant le film.

Héros du tiers-monde

Le film bénéficie d'une piste stéréo de bonne facture, avec une dynamique très appréciable, des basses efficaces et bonne présence des voix, très claires. On notera un très léger souffle en arrière-plan.

Citizen Jake

Très récent, le film bénéficie d'une piste son totalement aux normes, équilibrée, dynamique, sans défauts majeurs. La spatialisation en 5.1 est mesurée mais enveloppante grâce à des ambiances bien présentes.

Portrait de l'artiste en philippin

La piste son a été restaurée à partir d'une copie de première génération conservée à la Cinémathèque de Berlin. Le rendu est très convaincant car fidèle au matériau d'origine dont il a conservé les défauts de production : un son direct parfois un peu lointain donnant une présence des voix qui peut paraître en retrait, où l'on sent la légère réverbération des pièces de la maison et le bourdonnement discret du moteur de la caméra. Si les voix laissent encore passer des sifflantes, l'ensemble reste très clair, correctement équilibré et totalement nettoyé.

Suppléments

Les films sont proposés sur 5 Blu-rays, présentés dans un digipack 3 volets inclus dans un fourreau cartonné. Le coffret comprend un livre de 80 pages écrit par Charles Tesson et illustré d'images inédites. Dans Portrait d'un cinéaste philippin, le critique et historien du cinéma revient brièvement sur l'histoire "largement méconnue en occident" du cinéma philippin, l'âge d'or des années 40 et 50 suivi d'un lent déclin durant les années 60 où il est réduit à de pâles imitations du cinéma d'exploitation américain, avant un "nouveau souffle" dans les années 70 avec des oeuvres à la fois populaires et critiques du régime totalitaire en place. Charles Tesson retrace le parcours de Mike De Leon, enfant de la balle qui se fera une place dans la cinématographie de son pays, mais qui sera tardivement découvert dans les festivals. Il analyse chaque film du coffret, louant la variété de styles et de registres (l'"irrespirable" Batch '81 ; Le Paradis ne se partage pas, un "bouquet de roses bien garni" ), ou notant l'utilisation de certaines figures récurrentes (la maison). Il suit ainsi la filmographie cohérente d'un cinéaste "hanté par l'état de son pays", préoccupé par le fascisme politique voire domestique (la figure du père) et le poids de la religion ("le vrai opium du peuple"), qu'il abordera de manière métaphorique puis de plus en plus frontalement. C'est malheureusement l'unique complément de ce coffret qui permette la recontextualisation et l'analyse des oeuvres, mais il est de choix.

Blu-ray 1

Itim, une exploration du cinéma (20 min - SD upscalé 1080p - VOSTF)
Un making-of d'époque qui évoque la genèse du projet en montrant les images du court-métrage initial de Mike de Leon dont l'idée sera prolongée dans Itim. C'est l'occasion de comparer l'évolution des parti-pris filmiques du réalisateur entre ce format court et ce qu'il gardera ou modifiera dans Itim. Sur des images de tournage, Mike de Leon explique en détail les aléas du projet où il fut réalisateur et producteur. C'est très impressionnant d'observer ainsi le système D et le savoir-faire de l'équipe pour obtenir certains plans de caméra, effets et atmosphères particulièrement impressionnants dans le film. On aura également des interviews du casting qui explique l'approche, la compréhension et la préparation de leurs personnages selon les instruction de Mike de Leon.


Portrait de l'artiste en philippin (1965 - 111 min - 1080p - VOSTF)
Ce bonus est un bon complément à la partie du livret de Charles Tesson consacré à l'histoire du cinéma philippin. Portrait de l'artiste en philippin est une des plus importantes et prestigieuses productions de Manuel de Leon, père de Mike de Leon, sous la houlette de la LVN, studio fondé par sa grand-mère Narcisa de Leon. Le film réalisé par Lamberto V. Avellana a été restauré et bénéficie d'un superbe noir et blanc, l'occasion de découvrir cette oeuvre rare dans de bonnes conditions. On notera à travers le tournage en studio, la bande-son, la mise en scène plus académique ou le jeu des acteurs que l'influence du classicisme hollywoodien est bien plus marquée que dans les films à venir des réalisateurs philippins des années 70 qui s'approprieront davantage les codes filmiques occidentaux en les associant à un style plus singulier.


Blu-ray 2

Boyet, Hilda, et les autres... (23 min - HD - VOSTF)
Un making-of d'époque (restauré 2K à partir d'une copie 16mm) surtout intéressant par sa forme d'instantané de l'expérience du tournage. Le casting revient sur la nature de leurs rôles mais ce sont surtout les instants volés sur le plateau, les anecdotes et la bonne humeur d'ensemble qui marquent. On sent qu'il s'agit d'un making-of promotionnel destiné à vendre le film et les seuls éléments artistiques vraiment abordés sont le rôle de la musique et la volonté d'inscrire le film dans une tonalité contemporaine, notamment au niveau des costumes.


Signos (1983 - 38 min - SD upscalé HD - VOSTF)
Court métrage tourné en Super 8mm par un collectif (dont Mike De Leon) en réaction à l'assassinat du sénateur Ninoy Aquino, opposant au régime Marcos et "du côté des pauvres". Ponctué des vers de "A ceux qui viendront après nous" de Bertolt Brecht, le film alterne des images de manifestations, notamment contre la censure, avec des témoignages d'artistes (dont le réalisateur Lino Brocka), journalistes, politiques, religieux, étudiants ou avocats qui dénoncent les dérives du régime dictatorial, les violations de démocratie et de liberté d'expression, l'oppression d'un gouvernement armé qui torture et élimine ses opposants, la perte de confiance d'un peuple pour ses dirigeants. Avec, au final, l'espoir d'un soulèvement populaire...


Kangkungan (2019 - 5 min - HD - VOSTF)
Mike De Leon n'a rien perdu de sa colère politique et pousse ses concitoyens à aller voter avec ce clip à charge contre le président Rodrigo Duterte, "homme avide de pouvoir" qui "tue notre pays et l'enterre dans les champs". Elu après une campagne vulgaire et obscène, Duterte fait régner comme ses prédécesseurs "une ère de terreur dans le pays" et permet le retour aux affaires d'une "famille de sociopathes : les Marcos". L'histoire se répète et De Leon met en garde contre les mêmes agissements que dans Signos : attaque des médias, oppression des opposants, menaces de mort et corruption, avec cette fois le risque grandissant d'une mainmise des superpuissances asiatiques. Le film a été projeté aux philippines avec Citizen Jake et diffusé sur les réseaux sociaux.


Never Again (2022 - 2 min - HD - VOSTF)
Clip politique présenté dans une version actualisée en 2022, quand le fils de Ferdinand Marcos (Bong Bong) s'est présenté aux élections présidentielles. Le film revient sur les assassinats de l'ère Marcos, dénonce "le retour de la famille qui a pillé le pays" et rappelle que "la menace se réalise"...


Blu-ray 3

Où... Qui... Comment ? (14 min - SD - VOSTF)
Un making-of d'époque de Frisson qui se veut dans l'esprit loufoque et décalé du film à travers une voix-off malicieuse qui distille des éléments de récit et de ton qui donnent du sens aux scènes de tournage des séquences farfelues. Le côté rigolard notamment dans les interventions des acteurs est d'ailleurs en parfait contrepoint avec la rigueur dans laquelle la folie du film semble avoir avoir été filmée. La comédie est une affaire sérieuse, comme on dit.


Blu-ray 5

Aliwan Paradise (29 min - HD - VOSTF avec sous-titres anglais incrustés)
Segment réalisé par Mike De Leon pour le film collectif Southern Winds, produit en 1992 pour évoquer l'Asie sous quatre points de vue. Mike De Leon choisit une forme d'allégorie pour cette comédie noire et grinçante sur les divertissements prisés par le peuple philippin mais utilisés comme "réconfort en temps de crise" par des institutions manipulatrices...


En savoir plus

Itim

Taille du Disque : 49 022 615 855 bytes
Taille du Film : 22 046 882 688 bytes
Durée : 1:47:17.431
Total Bitrate: 27,40 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 25,00 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 25006 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: Tagalog / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1030 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 11,272 kbps

C'était un rêve

Taille du Disque : 40 063 955 246 bytes
Taille du Film : 29 285 257 152 bytes
Durée : 1:52:25.447
Total Bitrate: 34,73 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 31,97 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 31979 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: Tagalog / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1062 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 30,088 kbps

Frisson

Taille du Disque : 50 015 462 392 bytes
Taille du Film : 25 461 944 448 bytes
Durée : 1:46:25.379
Total Bitrate: 31,90 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 28,97 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 28978 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: Tagalog / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1349 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 28,114 kbps

Kisapmata

Taille du Disque : 50 015 462 392 bytes
Taille du Film : 22 286 896 704 bytes
Durée : 1:39:06.315
Total Bitrate: 29,98 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 26,89 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 26890 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: Tagalog / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1612 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 22,177 kbps

Batch '81

Taille du Disque : 47 491 801 664 bytes
Taille du Film : 20 876 185 152 bytes
Durée : 1:45:32.784
Total Bitrate: 26,37 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 23,99 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 23992 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: Tagalog / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1040 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 24,269 kbps

Le paradis ne se partage pas

Taille du Disque : 47 491 801 664 bytes
Taille du Film : 26 337 906 432 bytes
Durée : 2:09:28.051
Total Bitrate: 27,12 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 23,99 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 23996 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: Tagalog / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1656 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 34,879 kbps

Héros du tiers-monde

Taille du Disque : 49 501 715 645 bytes
Taille du Film : 19 892 254 080 bytes
Durée : 1:34:04.472
Total Bitrate: 28,19 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 24,98 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 24986 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: Tagalog / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1791 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 34,512 kbps

Citizen Jake

Taille du Disque : 49 501 715 645 bytes
Taille du Film : 21 429 802 944 bytes
Durée : 2:17:35.288
Total Bitrate: 20,77 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 17,99 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 17990 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: Tagalog / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 1666 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 768 kbps / 16-bit)
Subtitle: French / 30,045 kbps

Portrait de l'artiste en philippin

Taille du Disque : 49 022 615 855 bytes
Taille : 24 599 847 936 bytes
Durée : 1:51:25.303
Total Bitrate: 29,44 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 26,95 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 26954 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1022 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 40,090 kbps

Par Stéphane Beauchet et Justin Kwedi - le 19 avril 2023