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Test blu-ray
Image de la jaquette

Carnage

BLU-RAY - Région B
Rimini Editions
Parution : 6 décembre 2016

Image

Sorti à Noël dernier, ce slasher réputé arrivait en France après des éditions HD aux Etats-Unis en 2013 (chez Shout! Factory) puis en Angleterre en décembre 2016 (chez Arrow). Tous deux étaient basés sur la même restauration, pas très récente mais encore honorable, qui a servi de base au disque français. La copie est de bonne qualité, stable, assez propre (on relève quelques poussières de-ci, de-là), avec des contrastes équilibrés et un bon rendu des couleurs, bien saturées. Une base heureusement solide qui compense à peine de sérieuses lacunes : une définition plutôt douce, avec un piqué qui manque de punch et un niveau de détail largement améliorable. Pire, on constate que le grain a été totalement enlevé (sauf dans certains plans très granuleux). Les images laissent très rapidement une mauvaise impression de lissage. Il ne s'agit malheureusement pas d'une restauration mal gérée puisque, lorsque nous comparons le disque américain avec l'édition Rimini, nous constatons un dégrainage massif sur cette dernière :

comparatif Shout! Factory (2013) vs. Rimini (2017) :            1             2             3            4

Le réducteur de bruit a été tellement poussé que le détail en est estompé, parfois assez nettement. Cette dénaturation de l'image est malheureusement récurrente chez l'éditeur (cf. le Blu-ray du Flic ricanant) et ne se justifie pas puisque le débit vidéo apparaît suffisamment élevé pour supporter le grain d'origine. Espérons que cette très mauvaise habitude sera vite perdue...

Son

La version originale est convaincante. Le mono d'origine est propre et clair, sans saturations ou traces du temps. Le souffle a été estompé et la dynamique est suffisante pour supporter les passages musicaux, bien rendus. L'ouverture de la version française est un peu moins ample, davantage dans les aigus, avec une musique plus étriquée mais une même clarté dans les voix. C'est surtout l'occasion de savourer le doublage d'époque et ses voix qui rappelleront des souvenirs...

Suppléments

Le film est présenté dans un beau digipack, en combo Blu-ray et DVD. On trouve un livret de 12 pages, Histoire d'un carnage, écrit par l'inévitable Marc Toullec. Ce spécialiste du cinéma fantastique, ancien rédacteur en chef à Mad Movies, responsable de la collection Trésors du Fantastique chez Movinside, auteur d'un excellent livre sur Wes Craven pour l'édition collector de La Colline a des yeux, évoque Carnage, "pas n'importe quel slasher". Il raconte le projet, lorsque les frères Weinstein se lançaient dans le cinéma avec ce film en reprenant (déjà) "la formule de récents succès". Toullec revient sur ce casting de quasi-inconnus, le personnage de Cropsy ("un croque-mitaine idéal") ou le travail du magicien des effets spéciaux Tom Savini, dont la carrière était en train d'exploser.

En complément du film, comme pour l'image, Rimini s'est servi chez Shout! Factory en ne reprenant malheureusement que trois des nombreux suppléments du Blu-ray américain :

Crospy parle (12 min - 1080p)
L’acteur Lou David, qui incarne Crospy, lève toute ambiguïté : en bon père de famille, il n’a jamais contribué aux scènes gore. Tout juste a-t-il joué la séquence introductive où le pauvre ivrogne se retrouve brûlé au dernier degré. Il revient ensuite sur son parcours, nous explique comment sa figure a été moulée par Tom Savini, pour enfin rire de lui-même. Une séquence touchante et amusante.

Slash and Cut (12 min - 1080p)
Monteur, de formation classique, et futur (grand) réalisateur d’horreur, Jack Sholder se penche sur les conditions de tournage de Carnage. Il explique en détail tous les efforts qu’il a dû fournir pour que deux des séquences les plus saluées par la critique soient acceptées par Tony Maylam. Un entretien centré sur la question du montage, avec tout ce que cela comporte de formateur.

Cauchemar au club de vacances (7 min - 1080p)
Leah Ayres, qui joue le premier rôle féminin, s’attarde longuement sur l’ambiance qui régnait sur le plateau. Elle donne quelques indications sur son parcours d’actrice, sourit en se remémorant quelques anecdotes... et puis c’est tout. On reste sur sa faim, malheureusement.

Film-annonce (1 min 33 - 1080p - non sous-titré)
La bande-annonce nous est donnée dans sa version originale, sans retouche ni doublage... et c’est épatant !

En savoir plus

Taille du Disque : 24 771 364 031 bytes
Taille du Film : 20 837 289 984 bytes
Durée : 1:31:10.965
Total Bitrate: 30,47 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 24,53 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 24532 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 2052 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 2070 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 0,019 kbps
Subtitle: French / 22,226 kbps

Par Stéphane Beauchet (technique) et Florian Bezaud (suppléments) - le 8 juin 2017