Menu
Test blu-ray
Image de la jaquette

Black Rain

BLU-RAY - Région A, B, C
Paramount
Parution : 3 juin 2008

Image

Si Black Rain est disponible dans certains points de vente en France, il ne semble pas avoir bénéficié d'une véritable sortie nationale. Et dans ce cas, comme pour toutes les éditions proposées en Europe ou dans le monde, il s'agit sans doute du même disque sorti aux Etats-Unis en 2008 (celui que nous avons testé ici). Une ancienneté qui se voit sur la restauration, sans doute produite pour l'édition DVD de 2006, qui s'avère techniquement limitée par rapport à ce que l'on peut proposer aujourd'hui, mais qui tient encore honnêtement la route si l'on n'est pas trop regardant : la photographie très travaillée de Jan de Bont se remarque toujours, en tout cas, même si elle attend encore d'être idéalement restituée. La copie est très propre, stable, et bénéficie de contrastes très solides, avec des noirs assez denses. Si les gros plans apparaissent plus soignés, la définition globale reste correcte mais ne brille pas par un niveau de détail exceptionnel. Le grain, assez discret, facilite grandement l'encodage en Mpeg2 (eh oui, le Blu-ray a lui aussi plus de dix ans !) qui ne se remarque pas. Ancienne restauration oblige, l'étalonnage nous a paru plutôt suspect, fortement marqué dans le magenta, ce qui n'était sans doute pas la caractéristique de départ.

Son

La version originale est proposée à la fois en Dolby Digital 5.1 et en DTS 6.1, au débit beaucoup plus conséquent. Dans les deux cas, même si la piste DTS se montre logiquement un peu plus efficace, le rendu de la bande-son est particulièrement impressionnant grâce au mixage extrêmement détaillé qui joue à fond sur la spatialisation. La piste française, en Dolby Digital 5.1, ne s'en sort pas si mal et tient tête à son équivalente Dolby, avec les honneurs. Toutes les pistes possèdent des dialogues clairs et sont entièrement nettoyées, sans aucun souffle.

Suppléments

Commentaire audio de Ridley Scott
Ceux qui suivent les éditions DVD/Blu-ray des films de Ridley Scott savent qu'il s'investit énormément dans les suppléments. En plus des modules vidéo proposés avec le film, le cinéaste s'est prêté à l'exercice du commentaire audio, qu'il maitrise parfaitement. Sans réels temps morts, il fait un retour sur Black Rain et parle de son travail avec chaque poste clé, du sound design ("le pouvoir des sons inhabituels") au décor ou à la direction d'acteurs. Grand esthète, porté sur l'aspect visuel et connaissant parfaitement le métier de chef opérateur (il cadrait sur ses deux premiers films), il a trouvé en Jan de Bont le collaborateur idéal. Un supplément vraiment très intéressant qui sera malheureusement réservé aux anglophones puisqu'il n'est pas sous-titré...


Black Rain : le scénario, la distribution (21 min - SD - 4/3)
Produit en 2006 et réalisé par le fameux Laurent Bouzereau, un making of scindé en 4 parties (cela gonfle artificiellement la liste des suppléments) pour un résultat classique mais relativement complet grâce aux nombreux intervenants qui livrent leurs souvenirs et des anecdotes parfois cocasses, comme Ridley Scott qui parle en toute transparence de son travail, de sa façon de faire, souvent par intuition. Le module évoque les origines de l'histoire, le montage du projet grâce aux producteurs de Liaison fatale, et l'élaboration du casting. Michael Douglas casse son image avec un personnage peu aimable et trouve en Andy Garcia un "contre-argument", son propre personnage en début de carrière. Ken Yakakura, vu dans l'excellent Yakuza de Sidney Pollack, est "le guerrier silencieux des films japonais", Kate Capshaw change de ses rôles légers avec ce personnage de Film noir, femme indépendante et "coriace" qui dirige sa vie.


Black Rain : Making the film (39 min - SD - 4/3)
Ridley Scott évoque l'inspiration de French Connection, le soin apporté au rendu des architectures (auxquelles il est très sensible), les acteurs se souviennent de la préparation avec des policiers en patrouille, les modifications de scénario plus ou moins improvisées, comme pour Andy Garcia qui a pu enrichir son personnage de cette façon. On apprend également que le tournage au Japon ne fut pas une mince affaire, les autorités locales n'ayant pas tellement facilité l'installation des équipes dans des délais de tournage nécessaires. C'est pour cela qu'une partie des scènes prévues là-bas fut finalement tournée en Amérique, comme le final dans les vignes boueuses de Napa Valley. Le directeur de la photographie Jan de Bont parle de son travail sur le film et de l'environnement fluorescent qu'il a accentué au point que l'éclairage dans les décors sert parfois de lumière principale.


Black Rain : Post-production (13 min - SD - 4/3)
Cet ultime module évoque le contrecoup de l'après-tournage, un manque créé par ce qui "ressemble un peu à une drogue", la phase du montage où ont été proposées plusieurs ébauches (2h40, 1h50) jusqu'à obtenir l'équilibre parfait en "staccato, sans longueurs". Hans Zimmer, choisi par Ridley Scott à cause du score "démesuré" de Rain Man, parle de sa musique, aux "idées non conventionnelles" alternant mélodies et percussions synthétiques. Ce sont enfin des souvenirs de la sortie du film, parfois accusé de racisme alors qu'il reste très apprécié au Japon, dont l'équipe reste très fière.

Bande-annonce (2 min 24 - 1080p)

En savoir plus

Taille du Disque : 35 006 315 450 bytes
Taille du Film : 30 751 690 752 bytes
Durée : 2:05:18.135
Total Bitrate: 32,72 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 27,22 Mbps
Video: MPEG-2 Video / 27225 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9
Audio: English / Dolby Digital EX Audio / 5.1-EX / 48 kHz / 640 kbps / DN -4dB
Audio: English / DTS-ES Audio / 6.1-ES / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit / DN -4dB
Audio: French / Dolby Digital Audio / 5.1 / 48 kHz / 640 kbps / DN -4dB
Audio: Spanish / Dolby Digital Audio / 5.1 / 48 kHz / 640 kbps / DN -4dB
Audio: English / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz / 192 kbps / DN -4dB / Dolby Surround
Subtitle: English / 25,102 kbps
Subtitle: English / 28,707 kbps
Subtitle: French / 24,196 kbps
Subtitle: Spanish / 24,148 kbps

Par Stéphane Beauchet - le 1 janvier 2019