Image
Les amateur de Black Moon seront ravis car Gaumont propose un très beau transfert du film. Récemment scannées en 2K, les images sont immaculées, stables, précises (belle définition et bon niveau de détail), et bénéficient d'une texture argentique palpable grâce à un grain soigneusement préservé. Les contrastes sont assez réussis dans les scènes extérieures, un peu plus discutables dans les scènes d'intérieurs, avec des noirs pas toujours très profonds et parfois bleutés (des concessions à la fidélité de l'étalonnage d'origine). On relèvera quelques rares (et heureusement discrets) défauts d'encodage dans les parties sombres de certaines images en intérieur. Black Moon n'est pas inédit en Blu-ray puisqu'il a déjà été édité par Criterion, aux Etats-Unis, en 2011.
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Cette série de comparatifs montre que leur restauration est désormais datée, non seulement par la qualité du scan (la texture est moins fine) mais aussi par la fidélité au cadre d'origine : la version Gaumont est un vrai format 1.66 et propose davantage d'informations dans l'image. Dernière différence, mais pas des moindres : celle de la colorimétrie, avec deux tendances radicalement opposées. On retrouve sur le Blu-ray Gaumont les nuances bleues-vertes régulièrement vues dans les restaurations européennes récentes (Eclair, L'Immagine Ritrovata). Criterion, comme il le fait parfois, a pris quelques libertés plus ou moins discutables pour un rendu qui paraît finalement beaucoup plus plat et très artificiel, très "vidéo". L'étalonnage de la version Gaumont, moins neutre et plus varié, avec des dominantes fortes, ne nous a absolument pas choqués pendant le visionnage. Ce rendu apparaît plus argentique, plus cohérent et sans doute (nous le souhaitons) fidèle à la photographie froide et nuancée de Sven Nykvist.
Son
Les bande-son de Black Moon ont sans doute été travaillées en même temps et dans le même laboratoire au moment de la sortie du film : la version originale et la version française possèdent un rendu quasiment identique. Premier César du meilleur son en 1976, ce mixage subtil, entièrement post-synchronisé, possède une dynamique correcte et des voix claires. L'ensemble est très propre, sans souffle, bien que l'on note parfois quelques légères saturations.
Suppléments
Unique complément de ce Blu-ray, Dans le labyrinthe d'Alice (21 min - 1080p) est un documentaire signé Pierre-Henri Gibert où sont dévoilées les coulisses de Black Moon à travers les confidences de plusieurs membres de l'équipe du film et/ou amis de Louis Malle. Les témoignages concordent sur un point : le film est intimement lié à son auteur. La découverte de la région du Lot, pour le tournage de Lacombe Lucien, est un évènement important pour Louis Malle qui en est tombé passionnément amoureux au point de s'y installer et de choisir sa propre demeure comme décor principal de son film suivant, Black Moon. Le réalisateur, qui possédait un goût affirmé pour l'absurde et le surréalisme, a succombé à une fibre artistique qui ne demandait qu'à s'exprimer pour se lancer dans ce projet. Une oeuvre à la finalité sans doute trop atypique pour quelqu'un qui était finalement trop rationnel : selon son co-scénariste Ghislain Uhry, Louis Malle a fini par revenir sur ses premières intentions en atténuant la portée du film au montage, le réduisant en un "truc pour ciné-club américain"...
En savoir plus
Taille du Disque : 32 010 671 924 bytes
Taille du Film : 26 561 261 568 bytes
Durée : 1:40:46.083
Total Bitrate: 35,15 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 30,00 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 30000 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1566 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1566 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 6,216 kbps
Subtitle: French / 4,119 kbps