Test blu-ray
Image de la jaquette

Betty

BLU-RAY - Région B
Carlotta Films
Parution : 22 septembre 2021

Image

Carlotta poursuit sa collaboration avec MK2 en rééditant une partie de son catalogue récemment restauré. Outre François Truffaut, l'éditeur français s'intéresse aussi à Claude Chabrol avec une (mini) salve de trois titres sortis à la rentrée 2021. Betty a été restauré en 4K par le laboratoire Eclair à partir du négatif original. Les travaux ont été minutieux et le résultat se montre très compétent, stable et totalement nettoyé des traces du temps. La finesse du 4K se ressent instantanément, avec un niveau de détail très poussé, une définition au cordeau et un grain bien organique et jamais pris en défaut par l'encodage. L'aspect argentique, justement, est ce qui saute également aux yeux, avec une patine totalement respectueuse du matériau d'origine, jusque dans l'étalonnage aux nuances photochimiques assumées. Nous ne sommes pas ici dans un bidouillage numérique aux teintes farfelues, boostées pour la vidéo, mais bien dans une restitution fidèle à la projection en pellicule. L'image terne et presque monochrome à laquelle nous avait habitué le DVD depuis vingt ans n'a donc plus cours. Les couleurs retrouvent une saturation bienvenue, dans des tons chauds très naturels. Rien à redire sur les contrastes, équilibrés et détaillés.

comparatif DVD MK2 (2002) vs. Blu-ray Carlotta (2021) : 1 2 3 4 5 6 7 8

Son

Belle restitution du mixage mono d'origine, restauré par L.E. Diapason. L'ensemble est clair, détaillé dans les ambiances et les arrière-plans, bien équilibré, totalement nettoyé et sans souffle. Le film est également présenté en Audiodescription, pour les malvoyants.

Suppléments

Carlotta reprend les suppléments produits pour l'édition DVD de 2002. On aurait beaucoup aimé en voir de nouveaux...

Présentation de Joël Magny (3 min - SD upscalé HD)
Le modèle des DVD MK2 comprenait une courte présentation de chaque film. Ce n'est plus Serge Toubiana pour les films de François Truffaut mais l'historien et critique Joël Magny qui revient succintement sur Betty à travers ses thématiques principales : une nouvelle adaptation de Georges Simenon, le défi d'un roman "presque sans intrigue", une histoire de femmes comme Chabrol en aborde depuis Violette Nozière en 1978, l'aquarium qui illustre la condition humaine, où seuls restent ceux qui ont pu s'accrocher à la vie, Marie Trintignant qui se donne totalement dans "ce portrait de femme opaque"...

Scènes commentées par Claude Chabrol (31 min - SD upscalé HD)
Toujours très intéressant d'écouter le réalisateur évoquer son travail, décrypter les éléments de sa mise en scène. Il explique le choix du format d'image 1.66 ; l'importance des travellings par simple élégance formelle ou pour "s'approcher de la vérité", illustrer les va-et-vient du présent au passé qui montrent le passage de l'humain au bestial du personnage ; le souci de Chabrol de raconter l'objectivité du réel en la ramenant à la subjectivité de Betty, avec la difficulté d'exprimer visuellement une tension intérieure. On devine le grand soin apporté à l'adaptation, se rapprocher au mieux des intentions de l'écrivain en s'appuyant par exemple sur les dialogues "absolument magnifiques" du livre, parfois conservés à l'identique, ou en tournant avec le minimum d'effets et le maximum d'efficacité, "comme Simenon l'a écrit". On note aussi le sens de l'observation du cinéaste, au diapason lorsqu'il montre "l'enfant-paquet" typique des familles bourgeoises.

Bande-annonce originale (50 s - SD - 4/3)


En savoir plus

Taille du Disque : 36 027 065 225 bytes
Taille du Film : 30 690 436 416 bytes
Durée : 1:43:33.207
Total Bitrate: 39,52 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 36,24 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 36241 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1067 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Audio: French / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz / 256 kbps / DN -1dB
Subtitle: French / 37,890 kbps

Par Stéphane Beauchet - le 28 février 2022