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Test blu-ray
Image de la jaquette

Apocalypse Now

BLU-RAY - Région A, B, C
Pathé
Parution : 25 septembre 2019

Image

Pour son quarantième anniversaire, le film de Francis Ford Coppola a bénéficié d'une nouvelle restauration 4K et... d'un nouveau montage appelé Final Cut. L'édition française proposée par Pathé est constituée de 2 disques UHD (100 Gbits) : l'un inclut cette nouvelle version d'une durée de 182 minutes, et l'autre le montage salle de 1979 (147 min) ainsi que  la version Redux (196 min). Ces dernières sont également nouvellement restaurées en 4K et proposées en seemless branching pour limiter le nombre de disques. Toutes ces versions sont également proposées en Blu-ray HD dont les masters sont issus de la nouvelle restauration. Deux Blu-ray double couches sont consacrés aux suppléments. Au total, six disques composent cette édition.

Disque UHD N°1

Sur ce disque est proposé la version Final Cut en UHD/HDR10 / Dolby Vision. Elle dure 182 minutes, ce qui correspond approximativement à la version Redux amputée de la scène de la rencontre avec les Playmates. La scène de la plantation française est conservée mais raccourcie de quatre minutes. Visuellement cette restauration 4K est superbe, et corrige les quelques reproches que nous avions fait au précédent Blu-ray sorti en 2011, essentiellement une gestion du grain perfectible car trop atténué. C'est l'objet des trois comparatifs accessibles ci-dessous entre le Blu-ray UHD et le Blu-ray HD sorti en 2011.

Comparatif 1 en HD  Comparatif 2 en HD  Comparatif 3 en HD

Comparatif 1 en UHD  Comparatif 2 en UHD  Comparatif 3 en UHD  

Le HDR/Dolby Vision
Métadonnées inscrites sur le disque:
Mastering display luminance : min: 0.0010 cd/m2, max: 1000.0000 cd/m2
Maximum Content Light Level : 1000 cd/m2
Maximum Frame-Average Light Level : 462 cd/m2
Les pic lumineux sont limités à 1000 nits, ce qui pour un film assez chargé en spéculaires ( explosions et effet de contre jours) parait opportun. Les coordonnées ci-dessous indiquent que le film a été étalonné dans l'espace colorimétrique P3, qui est normalement réservé au cinéma numérique, ce qui veut donc dire que les nuances et saturation chromatiques sont proches de ce que l'on peut voir dans une salle de cinéma où serait projeté un DCP. A condition que votre diffuseur soit aussi capable de retranscrire cet espace colorimétrique.

Disque UHD N°2

Le seemless branching
Les versions cinéma 1979 et Redux sont proposées sur le même disque en utilisant le procédé au nom barbare appelé seemless branching (que l'on pourrait traduire par "aiguillage automatique"). Si l'on regarde de plus près la structure du disque, on s'aperçoit que le film, au lieu d'être encodé en un seul stream (fichier .TS) comme c'est le cas habituellement, est encodé en 26 streams différents. Charge au lecteur de lire ces streams dans le bon ordre en fonction de la liste de lecture choisie par le spectateur. Les ajouts les plus notables sont : le vol de la planche de surf du Colonel Kilgore, une dispute entre Clean et le Chef, la rencontre avec les Playmates, la scène de la plantation française, la lecture à voix haute d'un article du Times par le colonel Kurtz.

Les versions cinéma 1979 et Redux présentent les mêmes qualités techniques que le Final Cut, une image issue de la dernière restauration en UHD/HDR et un encodage soigné, bien que le débit soit moins élevé que sur le premier disque avec ses pointes à 120 mbits/sec.

Les disques HD 

Les trois versions du film sont proposées en HD et converties en SDR d'une manière plus convaincante que ce que nous avons vu récemment chez Warner par exemple. Les hautes et basses lumières sont bien gérées, en comparaison avec la version UHD, on constate juste une définition légèrement en retrait et une qualité de compression qui ne parvient pas à rivaliser avec le nouveau codec HEVC utilisé en UHD et son débit très élevé. Sur le premier comparatif ci-dessous, en UHD on parvient presque à lire le texte de la couverture du livre de Henry Miller, Sexus, lu par Frederic Forrest :

  Comparatif UHD/HD 2019   Comparatif UHD/HD 2019

La restauration de 2011 n'est certainement pas à jeter aux orties, mais admettons que la nouvelle propose une image plus nuancée à tout point de vue. Notamment la restitution du grain argentique, plus fin, plus dense et plus homogène sur toutes les parties de l'image. On constate également quelques différences d'étalonnage : la colorimétrie est plus chaude sur cette restauration lors des plans diurnes, ce qui est plus en adéquation avec le travail habituel de Vittorio Storaro (1900). D'une manière générale, Apocalypse Now est un film très coloré et surréaliste. Le traitement de la couleur participe bien à ce côté irréel en utilisant des couleurs primaires et secondaires saturées tout en restant dans les limites d'un gamut restreint pour la version SDR. La version HDR permet d'aller un peu plus loin de ce point de vue là, et c'est certainement ce qui a plu à Coppola avec ce nouveau procédé.

Comparatif HD 2019/HD 2011  Comparatif HD 2019/HD 2011  

Son

Le mixage sonore d'Apocalypse Now fait date dans l'histoire du cinéma et fut justement récompensé par un Oscar. On le doit à Walter Murch, l'un des plus fidèles collaborateurs de Francis Ford Coppola. Pour cette édition, le film a bénéficié d'un nouveau mixage Dolby Atmos de la version originale. Mais il est clair que les intentions originelles de Murch et Coppola n'ont ici pas été modifiées ou adaptées aux nouveaux standards des blockbusters actuels en termes de mixage et d'effets sonores. On retrouve donc avec plaisir la voix off très travaillée de Martin Sheen, les impressionnantes explosions et leurs infra-basses du début (parce qu'elles sont réalistes, ce qui aussi différencie cette bande sonore de ce qui est fait aujourd'hui), les marmonnements de Brando etc. C'est une bande sonore que l'on peut et que l'on doit écouter à fort volume. La piste Dolby Atmos est disponible uniquement sur les deux disques UHD ; pour les versions HD, il s'agit du mixage 5.1 en Dolby TrueHD.
Enfin, il faut savoir que Pathé, l'éditeur a omis de mettre la version française sur cette édition. Personnellement, elle ne me manque pas...

Suppléments

Cette édition définitive du chef-d’œuvre de Francis Ford Coppola, au niveau technique comme en termes de suppléments, est disponible sous la forme de deux éditions UHD/HD. Si leurs contenus sont strictement identiques, la première se présente sous la forme d’un digipack et la seconde sous celle d’un steelbook, chacune arborant de plus une jaquette différente. Il faut préciser que les amateurs de steelbooks ont été douchés à l’ouverture de ce boîtier : en effet, ils ont eu la désagréable surprise de constater que les six disques étaient simplement empilés les uns sur les autres (trois par trois). On se demande encore et toujours de quel esprit je-m’en-foutiste a pu sortir une telle idée…

Les deux premiers disques sont donc des Blu-ray UHD sur lesquels figurent les trois versions du film : Apocalypse Now - Final Cut, Apocalypse Now Redux et la version cinéma sortie en 1979. Les très nombreux suppléments sont disponibles sur quatre autres disques, quatre Blu-ray (dont les deux premiers contiennent aussi les versions Final Cut et Redux au format HD).

disque 3 - the final cut

Introduction de Francis Ford Coppola (4 min 22 - 16/9 - VOST - HD - 2019)
Dans ce court module, le cinéaste octogénaire - et amaigri - nous invite à comprendre les raisons qui l’ont poussé à créer plusieurs versions d’Apocalypse Now. Son approche du film de guerre et sa vision de la guerre du Vietnam, qui étaient en avance sur son temps en 1979, l’avait conduit alors à diminuer l’aspect surréaliste et abstrait de son œuvre ; le besoin s’en fit ressentir bien des années plus tard de ajouter quelques éléments étranges et de longues scènes supprimées ainsi que de corriger des coupes qui le gênaient pour aboutir à la version Redux. En 2019, pour rendre un nouvel hommage à son film, Coppola a voulu concevoir la version définitive qui lui tenait le plus à cœur, plus courte que la Redux. Le cinéaste se montre également très enthousiaste d’avoir pu bénéficier des technologies image et son actuelles pour donner une nouvelle dimension à Apocalypse Now et à son aspect immersif.


disque 4 - versions 1979 et redux

Ce deuxième Blu-ray ne contient pas de suppléments. Il propose le film dans la version salle de 1979 et la version Redux avec les bandes-son en VOSTF 5.1 Dolby TrueHD, VOSTF du mix 5.1 restauré de 1979 et VOSTF 5.1 Dolby Digital.


disque 5 - bonus

Interview de Francis Ford Coppola et John Milius (49 min 45 - 16/9 - VOST - HD - 2010)
Produit par Zoetrope Corporation, cet entretien en forme de discussion en tête-à-tête a été enregistré en avril 2010 dans la demeure de Coppola, à Napa Valley en Californie. Pour le cinéphile passionné du cinéma des années 70, et en particulier des œuvres tournées par la génération des movie brats, cette discussion représente du pain béni. En effet, ce n’est pas sans une certaine émotion et avec beaucoup d’appétence que nous assistons à cette conversation. Ce qui nous frappe aussi et surtout, c’est l’impression d’avoir affaire à des hommes - avec leurs hésitations, leurs faiblesses, leurs coups de chance, leur humour, parfois leur simplicité - alors que nous sommes prompts à en faire des sortes de demi-dieux depuis que nous nous sommes pris de passion pour leurs réalisations et pour la mythologie qui s’était créée autour de leur personne. Le sujet est tout de même Apocalypse Now, l’un des plus grands films de l’histoire du cinéma ! A propos du film justement, l’ambition de Coppola ici est de rendre justice à l’apport essentiel de John Milius ; selon les propres mots qu’il lui adresse : « Tu as créé Apocalypse Now, pas moi. » On sent les deux hommes ressentir un profond respect l’un pour l’autre : pour Milius, Coppola a redéfini l’image et la fonction du réalisateur qui s’investit complètement dans son art ; quant à Coppola, il s’agit pour lui de rendre hommage au travail scénaristique de Milius. Et c’est donc ainsi que nous allons en apprendre énormément sur le long processus créatif qui a eu lieu bien avant le tournage. Milius en dévoile beaucoup sur sa personne (le militariste attristé d’avoir été réformé pour cause d’asthme !), sa jeunesse, sa cinéphilie, ses études, ses rencontres (avec George Lucas, Basil Poledouris).

Il évoque les nombreuses références et inspirations qui ont émaillé son travail d’écriture (Docteur Folamour, le roman Au cœur des ténèbres qu’il adorait depuis son jeune âge, ses amis surfeurs de retour du Viêtnam, l’arrivée des hippies en 65 avec leur slogan Nirvana Now et leur signe de paix qu’il a inversé en le transformant en B-52, la Guerre des six jours et le général Sharon qui après l’attaque d’Aqaba est parti faire de la plongée et pêcher des poissons égyptiens, l’importance de la culture californienne, les mythes littéraires, Ulysse et les cyclopes, les sirènes…). Il aborde les thèmes qui lui étaient essentiels : la nouvelle de Joseph Conrad comme allégorie, le thème de la jungle comme « force primitive qui transforme les hommes en animaux qui s’y soumettent », la résistance des Vietnamiens aux ingérences extérieures et « leur mysticisme impénétrable ». Milius décrit le processus d’écriture (une dizaine de versions du script, la création des personnages, la caractérisation de Willard) en collaboration lointaine avec George Lucas qui devait à l’origine réaliser Apocalypse Now et lui apporter un fort côté spectaculaire. On apprend que Lucas voulait tourner le film aux USA en 16mm noir et blanc, inspiré par La Bataille d’Alger (avant que le succès d’American Graffiti le conduise vers d’autres types de projets). Coppola, de son côté, raconte sa rencontre avec Milius à la Warner, évoque la formation d’American Zoetrope et l’embauche par un grand studio, la nécessité qu’il avait de reprendre le projet pour en faire un succès qui devait lui permettre d’enchainer sur des œuvres plus personnelles (il reconnaît sa naïveté !), aborde un peu le tournage en se remémorant quelques scènes (le travail avec Robert Duvall, la construction du pont, « le dernier vestige de la civilisation », la scène de la queue du B-52, « dernière porte avant l’enfer »). On apprend que la séquence d’attaque des hélicoptères sur la musique de Wagner est la création de John Milius, obsédé alors par le compositeur allemand et les Doors. Nous en avons déjà bien trop dit et cet entretien fourmille encore d’anecdotes aussi amusantes qu’enrichissantes ; il s’achève par la lecture par Coppola d’un extrait de livre de Conrad puis une séance de dédicaces ! Notre première réaction au sortir de la vision de ce document… est de retourner s’y replonger aussitôt.

Conversation avec Martin Sheen et Francis Ford Coppola (59 min 26 - 16/9 - VOST - HD - 2010)
Le cinéaste poursuit ses rencontres dans sa demeure en accueillant cette fois l’interprète de Willard, à savoir Martin Sheen. La discussion, enregistrée dans le studio où se sont tenues les lectures du script il y a plus de trente ans, se fait à bâtons rompus ainsi qu’avec beaucoup de chaleur et d’humour. On apprendra sans doute moins de choses ici qu’au cours de l’entretien précédent, mais le ton est plus amical et l’émotion pointe souvent car on découvre qu’Apocalypse Now fut pour Sheen le territoire de la construction d’un acteur et surtout d’un homme. Une expérience qui a failli d’ailleurs ne pas se produire puisque Coppola avait d’abord engagé Harvey Keitel pour tenir son rôle (même s’il avait Martin Sheen en tête depuis l’origine). Ce qui occasionne l’évocation d’anecdotes amusantes (à l’inverse de Keitel, ex-Marine, Sheen n’avait pas fait l’armée et ne savait même pas nager). La conversation repose essentiellement sur la collaboration entre Coppola et son acteur, leurs différences de vues initiales, leur vie tout le long de ces presque deux années de ce tournage de folie avec les contraintes météorologiques, les dangers (les nombreuses séquences en hélicoptères, le tigre, les pluies torrentielles dues au typhon), les pressions financières, les familles heureusement présentes avec le rôle-clé des enfants, le multiculturalisme de l’équipe.

Le réalisateur, qui intimidait ses comédiens, a aidé Sheen à incarner son personnage et à devenir un autre homme via des épreuves parfois très douloureuses qui sont rappelées ici (comme également la crise cardiaque qui a éloigné le comédien du plateau pendant six semaines). La direction d’acteurs est évoquée à travers la figure tutélaire d’Elia Kazan (« l’équivalent de travailler avec Kazan des années plus tôt », selon Sheen). La collaboration avec Robert Duvall permet aux deux hommes de faire de louanges à cet acteur impressionnant de charisme dans le rôle de Kilgore. Avec émotion et bienveillance, Coppola et Sheen discutent du casting, de la nature et des apports de chacun (Frederic Forrest, Laurence Fishburne, Sam Bottoms, l’inénarrable mais peu connu Bill Graham). Un certain nombre d’évènements surréalistes sont passés succinctement en revue. La personnalité singulière du chef opérateur Vittorio Storaro les a énormément marqués. Bien sûr, la présence du phénoménal Marlon Brando, acteur et homme brillant, est sujet à des développements. L’animosité entre Brando et Dennis Hopper était patente et fut utilisée par Coppola. On apprend en outre comment s’est mise en place la fameuse séquence improvisée par Coppola et Storaro qui montre un Brando massif émergeant de l’ombre. Dans un registre un peu différent donc, cette rencontre entre les deux artistes n’en constitue pas moins un témoignage passionnant.

Fred Roos : le casting d’Apocalypse Now (11 min 44 - 16/9 et 4/3 - VOST - 2010 - HD)
Dans ce module plus court, le producteur et directeur de casting Fred Roos, collaborateur fidèle de Francis Ford Coppola, nous parle du long et méticuleux travail de casting du film, qui plus est avec une approche très informelle et vivante du cinéaste. Ce document est illustré par de nombreuses et très belles photographies en noir et blanc ainsi que par des extraits des sessions de casting effectuées en novembre 1975 (on y croise un jeune Nick Nolte). Roos nous explique comment les quatre soldats du bateau ont été choisis lors des nombreuses lectures (Forrest, quant à lui, fut engagé très vite sans passer par cette étape). On entrevoit des extraits très intéressants des prestations de Sam Bottoms, Laurence Fishburne et Albert Hall. Roos évoque rapidement les candidats pour incarner Willard et la mauvaise expérience avec Harvey Keitel. Il achève son propos par le casting des figurants (pour les soldats, les Hmong) après que l’armée américaine a refusé de collaborer. Beaucoup de débrouillardise et un rapport direct avec les êtres humains font tout le sel du métier pour Fred Roos, qui regrette la mode actuelle des castings par vidéo.


« Hollow Men » de T.S. Eliot par Marlon Brando (16 min 56 - 1.66 - VOST- SD - 2006)
Sur plusieurs images montées et tirées du tournage d’Apocalypse Now filmées par Eleanor Coppola, et accompagné d’un chœur religieux, l’acteur récite de sa voix si particulière (à la fois apaisante et inquiétante) l’intégralité du long et célèbre poème de T.S. Eliot publié en 1925. Par petites touches, ponctué de pauses dans l’énonciation habitée de la poésie, l’ensemble forme un portrait saisissant des lieux où s’est déroulé le tournage, associé au travail minutieux de l’équipe et à l’ambiance nimbée de fantastique et de mysticisme qui a présidé au processus de création cinématographique. 17 minutes, c’est sans doute trop long pour une telle expérience mais l’effet hypnotique recherché fonctionne néanmoins.


L’embarcation des singes (scène inédite) (3 min 01 - 16/9 - VOST - SD - 2006)
Montée en partie sur la chanson Light My Fire des Doors interprétée de façon tribale par les indigènes, cette séquence absente du long métrage montre des singes ayant pris possession d’une embarcation, que croise Willard et ses soldats lors de leur remontée du fleuve, ainsi que des images horrifiques d’un homme torturé. Présentée « dans son jus » (avec diverses scories, des rayures et des points blancs), voici une nouvelle vision de l’enfer sur Terre pour en film qui n’en manque certainement pas.


Scènes coupées et additionnelles (26 min - 20 4/3 - VOST- SD)
Les douze séquences inédites ou rallongées sont présentées à la suite et dans une qualité plutôt médiocre à travers une sorte de fenêtre de projection. La liste de ces séquences est la suivante (leur dénomination provient du Blu-ray sorti en 2011) : scène de vie à Saigon (45 s), les escortes de renseignements (45 s), briefing des renseignements (scène rallongée 1 - 42 s), briefing des renseignements (scène rallongée 2 - 3 min 15), Willard rencontre l’équipage du patrouilleur (1 min 02), la lettre de Mme Kurz (1 min 27), le piège (51 s), le pont de Do Lung (54 s), le reporter photographe (2 min 29), Colby (1 min 33), les cages à tigres (4 min 27), le couteau des Forces spéciales (6 min 35).



La destruction du camp de Kurtz (6 min 04 - 2.35 16/9 - VOST - HD)
Il s’agit en fait ici d’un générique de fin qui fut plus tard retiré des versions définitives. Sur cette séquence de générique, Coppola clarifie en voix-off les questionnements et les rumeurs concernant la fausse idée d’une double fin. Il se trouve que la volonté initiale du cinéaste était de ne pas créer de génériques (de début et de fin), comme ce fut le cas pour la toute première projection du film en 70mm. Juste après, pour l’exploitation classique en 35mm, Coppola choisit simplement une option de montage avec les plans de destruction spectaculaire du camp que l’équipe s’était sentie obligée de filmer en fin de tournage au moyen d’explosifs et de plusieurs caméras. Cette séquence a ensuite été rapidement supprimée puisque, sur un plan thématique, elle ne correspondait pas du tout à la vision qu’avait Coppola de l’épilogue d’Apocalypse Now.

300 kilomètres, le montage d’Apocalypse Now (17 min 56 - 16/9 - VOST - 2006 - SD)
Voici un document passionnant sur les problématiques posées par le montage complexe du film, il associe des interventions de Francis Ford Coppola, des monteurs Walter Murch et Richard Marx, du l’auteur Michael Herr et de l’ingénieur du son Richard Beggs à des images de sessions de montage et d’enregistrement de l’époque. On en apprend pas mal sur l’historique du montage d’Apocalypse Now, effectué à partir d’une quantité astronomique de pellicule par plusieurs monteurs, ainsi que sur l’approche personnelle de Coppola qui attribue et réattribue les séquences à ses divers collaborateurs. On réalise ici à quel point ce travail créatif peut dépendre également des accidents et des intuitions de leurs auteurs, l’exemple le plus frappant étant la séquence d’ouverture sur le titre The End créée à partir de chutes destinées à l’origine à la poubelle. On apprend que le besoin de recourir à une voix off se fit vite sentir. Son texte a été écrit par Michael Herr durant plusieurs mois avant d’être peaufiné par Coppola lors de l’enregistrement de la voix de Martin Sheen (on aperçoit aussi John Milius donner des conseils) qui représenta un travail minutieux. Les intervenants abordent aussi les raisons de la suppression à regret de la séquence de la plantation française malgré des essais d’intégration, la façon de traiter les improvisations (superbes) de Marlon Brando puis la difficulté de trouver la fin adéquate avant l’aide déterminante de Dennis Jakob, un coreligionnaire de Coppola à l’UCLA.


Conférence de presse Cannes 2001 en intégralité (45 min - 4/3 - VF et VOST - 2001 - SD)
Cette conférence est présidée par le critique et écrivain de cinéma Michel Ciment (Positif). Sont présents le monteur et concepteur d’effets sonores Walter Murch, le chef opérateur Vittorio Storaro, Sam Bottoms, Francis Ford Coppola, Aurore Clément et le chef décorateur Dean Tavoularis. Avec toutes les limites que pose cet exercice en terme d’analyse, on peut être satisfait de pouvoir profiter de cette conférence même si les idées restent traitées en surface et que le cinéaste démiurge est ultra sollicité par rapport à ses collègues. Sont abordés les thèmes suivants : la première présentation à Cannes en 1979, l’évolution de l’industrie du cinéma et du public depuis lors, la difficulté de bâtir des œuvres personnelles, le remontage du film, le sentiment de complétude de la version Redux, le rapport personnel de Coppola au Festival de Cannes, les idées de permanence et d’appartenance d’une œuvre d’art, l’intérêt des séquences supplémentaires et les raisons des premières coupes, le poids de Brando qui conditionna la mise en scène, la présence des enfants, la collaboration d’Aurore Clément avec le cinéaste, l’expérience coloniale française, la présence fantomatique des personnages français, le rapport intime de Storaro au film, la détérioration de la matière film (dont la dégradation des couleurs) et les bénéfices apportés par la restauration et de la reconstitution du négatif, les défis du chef décorateur, la vision du futur de l’artiste par Coppola.


Extrait de la conférence de presse de 1979 (3 min 26 - 4/3 - VOST - 1979 - SD)
Nous pouvons ici avoir un bref aperçu de la conférence de presse accordée par le réalisateur lors de la présentation du film à Cannes, enregistrée le 19 mai 1979. Coppola est venu répondre aux questions avec ses nombreux enfants. L’assistance le découvre passionné et théoricien du cinéma, précurseur du cinéma électronique. Les courts extraits qui nous sont proposés le montrent s’exprimer sur la notion d’ambiguïté, la philosophie du bien et du mal, son ambition d’emmener le spectateur vers le voyage qu’il a lui-même accompli en tournant cette œuvre « étrange » qu’est Apocalypse Now. Intéressant mais frustrant.

Interview de Claude Berri (3 min 43 - 4/3 - VF - 1979 - SD)
Sous-titré « Sa position face au film en tant que distributeur », ce très court document présente un enregistrement fait le 19 mai à Cannes du réalisateur-producteur français. Berri, le soleil dans les yeux, explique les conditions techniques particulières de la présentation d’Apocalypse Now au Festival de Cannes, parle des sneak previews organisées par Coppola. Il insiste surtout sur la modernité du film ainsi que sur l’ambition tant artistique que technologique manifestée par le cinéaste américain. Ce petit module est encore plus frustrant que le précédent tant on sent Claude Berri exalté et très disert sur le sujet. Dommage de ne pouvoir goûter que ces trois petites minutes.

La naissance du 5.1 (5 min 53 - 16/9 -  VOST - 2006 - SD)
Murch et Coppola rappellent la volonté initiale du cinéaste de projeter Apocalypse Now dans une seule salle construite expressément pour ce film et ses spécificités image et son, et ce durant une dizaine d’années (toujours ce besoin d’indépendance associé à une ambition technique en avance sur son temps). Le film sortit néanmoins dans des conditions traditionnelles mais avec un son quadriphonique. Ioan Allen, un technicien de Dolby Labs, nous parle de l’évolution des techniques sonores avec le temps jusqu’à l’invention du Dolby Stéréo au milieu des années 1970, et surtout en 1977 avec son perfectionnement pour Star Wars. Puis Apocalypse Now fut donc le premier film à disposer du format stéréo surround, l’ancêtre du 5.1. Pour finir, le technicien nous décrit la disposition des différentes pistes sur la pellicule. Un module assez didactique mais qui apprendra peu de choses aux cinéphiles déjà connaisseurs de ce sujet.


Le son d’Apocalypse Now (15 min 21 - 16/9 - VOST - 2006 - SD)
C’est la mise en scène sonore du film qui est traitée ici, à une époque « de la renaissance du son ». Ce document effectue des va-et-vient entre des interviews (celles ce de Coppola, du monteur et concepteur d’effets sonores Walter Murch, des ingénieurs du son Randy Thom et Richard Beggs, du technicien Dolby Ioan Allen) et de nombreux extraits de deux réunions de post-production en 1979. Selon Murch, le son d’Apocalypse Now devait être « fidèle aux sons du conflit » et à la « dimension psychédélique » propre au film. Les ambitions démesurées de Coppola au niveau sonore sont criantes. Les différents artistes et techniciens abordent les différentes approches adoptées, les manipulations sonores, l’usage dramatique des bruitages, l’utilisation très délicate du surround, la complicité étroite entre le son et la musique, le travail sur le point de vue sonore du capitaine Willard. L’usage de l’enregistrement des 65 choristes asiatiques mêlés aux effets sonores fait même l’objet de franches divergences d’opinion. Il est rare de pouvoir visionner un complément de programme qui s’attache à la création sonore, et l’on aurait voulu en apprendre encore bien plus !


L’hélicoptère fantôme (3 min 55 - 16/9 - VOST - 2006 - SD)
On retrouve Richard Beggs et Ioan Allen pour aborder la création du son d’hélicoptère destiné à la toute première scène d’Apocalypse Now ; « de cet hélicoptère désincarné » selon Allen, grâce à la mise au point du son synthétisé de l’appareil. Les ingénieurs de l’époque défrichaient de nouveaux terrains dans leur domaine et découvraient le mixage multipiste. On prend aussi connaissance des dessins réalisés par Walter Murch, qui représentaient l’architecture sonore qu’il avait conçue. Enfin, sur un schéma figurant les différentes enceintes, on suit par des indices lumineux le son qui parcourt les quatre coins de l’espace. Démonstration probante pour l’une des plus fameuses séquences d’ouverture de l’histoire du cinéma.


La musique d’Apocalypse Now (14 min 45 - 16/9 - VOST - 2006 - SD)
Ce module nous renseigne sur l’incroyable travail collectif qui a abouti à la musique stupéfiante du film. Animé par les interventions de Walter Murch (au centre de la création du son multipiste), de Richard Beggs et de la compositrice Shirley Walker, ce document nous présente des images de plusieurs sessions de travail, de préparation, de percussions. On y apprend aussi qu’une partie totalement inédite de la chanson The End a pu être utilisée. Francis Ford Coppola, très directif également dans ce domaine, était un fervent amateur de l’œuvre du compositeur japonais Tomita pour l’influence électronique et synthétique ; il avait alors pris la décision de s’occuper de la musique avec son père Carmine Coppola. Il engagea ensuite cinq pointures de la musique électronique afin de travailler sur l’orchestration écrite par son père. Et l’on a donc un aperçu de ces réunions destinées « à créer une cohésion » au milieu des rivalités et des disputes qui éclatent entre les différents créateurs de musique synthétique ! Enfin sont évoqués, sur des images aussi bizarres qu’instructives, l’usage du solo de guitare de Randy Hansen (un clone de Jimi Hendrix) et celui des innombrables percussions dirigées par Mickey Hart (membre des Grateful Dead) et improvisées par différents artistes mondiaux devant le film. Un document qui lève un voile sur la fabrication d’une bande musicale mythique et que l’on aurait souhaité voir durer plus longtemps.



Le mixage final (3 min 08 - 16/9 - VOST - 2006 - SD)
Avec des Interventions des ingénieurs du son Randy Thom et Richard Beggs, ce bref module nous montre des images tirées de séances de mixage. Ce dernier a été exécuté durant neuf mois (une durée exceptionnelle) et a nécessité une énorme somme de travail quotidien avec une répartition des tâches entre les effets sonores, les dialogues et la musique. On a également un aperçu du travail de l’équipe concernée par la grosse machinerie de l’époque. Intéressant mais très court.

Apocalypse Now hier et aujourd’hui (3 min 43 - 4/3 - VOST - SD)
Après un bref retour sur la présentation problématique du film au Festival de Cannes 1979 par Coppola lui-même, interrogé en 2000 par le célèbre critique américain Roger Ebert dans la même ville, on est transportés dans le studio de mixage de Napa Valley (chez Coppola) où un Walter Murch, à la fois effrayé et piqué au vif, nous explique succinctement le travail de reconstruction entrepris avec Apocalypse Now pour la version Redux. On assiste aussi à un extrait d’une séance de travail de remixage avec le cinéaste d’un passage de la scène de la plantation française. On peine à voir l’intérêt de ce petit module alors que les sujets évoqués ici sont bien plus profondément abordés ailleurs.

L’équipage du patrouilleur (4 min 08 - 4/3 - VOST - SD)
De courtes interviews promotionnelles des comédiens sont montées sur quelques extraits du film et des images du documentaire d’Eleanor Coppola. Témoignent ici Laurence Fishburne, Sam Bottoms, Albert Hall et le fidèle Frederic Forrest. Chacun raconte son expérience personnelle, la vie solidaire en communauté pour affronter les épreuves d’un tournage très long et difficile, leur investissement comme acteur et le fait de plus vivre les situations que de les jouer, la présence des Noirs dans cette guerre… Comme d’autres modules, celui-ci crée de la frustration car on aurait aimé entendre bien plus longuement cette brochette d’acteurs revenir sur cette aventure unique en son genre.

La palette de couleurs d’Apocalypse Now (4 min 05 - 4/3 - VOST- SD)
Ce module concerne la restauration du film effectuée au moyen de la technique d’impression de la pellicule nommée dye-transfert trichrome, qui grâce à des colorants génère des couleurs très vives et des noirs profonds. Richard Goldberg, responsable de Technicolor, nous explique grossièrement ce système dye-transfert, qui est assez ancien, et le rendu particulier que Coppola a pu obtenir sur Apocalypse Now. Apparaît ensuite le grand absent jusqu’ici de ces suppléments (si ce n’est dans la conférence de presse à Cannes de 2001), à savoir le génial directeur de la photographie Vittorio Storaro, dans un extrait de cette conférence qui s’exprime sur la qualité de la pellicule et son travail en rapport à la thématique profonde du film. La restauration du film a fait ressortir les trois couleurs primaires grâce au procédé et a permis à Storaro de « faire renaître l’émotion des couleurs » et d’assurer « la mémoire du film » grâce à la solidité de la nouvelle impression. Dans une autre intervention, le chef opérateur rappelle l’ambition que doit manifester tout créateur de « hisser la qualité de la vidéo au niveau du cinéma » dans ce qu’il a accompli de plus grand.


disque 6 - HEARTS OF DARKNESS + BONUS

Hearts of Darkness : l’apocalypse d’un metteur en scène (96 min - 1.37 4/3 - VOST - HD - 1991)
S’il ne fallait visionner qu’un supplément, ce serait celui-là. Encore qu’il ne s’agisse pas réellement d’un « bonus » mais plutôt d’un vrai documentaire de cinéma. Hearts of Darkness représenta longtemps une sorte de Graal pour tout cinéphile amateur des secrets de fabrication d’un film. Surtout que le film en question s’était caractérisé par un tournage dantesque et unique en son genre, une aventure au bout de la folie humaine et créatrice que ce documentaire, réalisé par Fax Bahr et George Hickenlooper à partir des images tournées par l’épouse du cinéaste, allait faire vivre aux spectateurs. Quand Hearts of Darkness est sorti en salles en 1991, il créa l’événement. Il fut ensuite longtemps attendu en vidéo jusqu’à une sortie en DVD en 2007 aux USA. Depuis, nous pouvons en profiter sur support Blu-ray dans un master HD pour un véritable confort de projection (malgré un négatif 16mm gonflé en 35). Il faudrait accorder la place d’une chronique pour rendre justice à ce travail de titan produit à partir du journal intime filmé d’Eleanor Coppola (le suivi des 238 jours de tournage d’Apocalypse Now) auquel s’adjoignent un certain nombre d’entretiens, qui nous immerge complètement dans le projet délirant d’un cinéaste démiurge et possédant une foi inébranlable pour le médium cinéma… ainsi que pour sa propre personne (même si on le voit constamment tenaillé par le doute et tenté par la dépréciation obsédante de son propre travail, voire horrifié d’avoir tout raté).


D’une facture classique et professionnelle, le travail accompli par les réalisateurs de ce documentaire a consisté à raconter chronologiquement la fabrication du film en insérant quelques extraits en rapport avec le journal filmé, ainsi que des entretiens réalisés auprès de personnalités (acteurs et témoins) directement ou indirectement liés au projet et au tournage d’Apocalypse Now. La qualité de l’image est très satisfaisante, malgré la présence de quelques franches rayures, avec des couleurs vivantes et des contrastes soutenus, et bien sûr le grain caractéristique de la pellicule employée. Commenté en voix off par Eleanor Coppola, ce film recueille les interviews de Francis Ford Coppola, John Milius, George Lucas, des producteurs Tom Sternberg et Fred Roos, du chef décorateur Dean Tavoularis, du directeur de la photographie Vittorio Storaro, des comédiens Martin Sheen, Robert Duvall, Laurence Fishburne, Sam Bottoms, Frederic Forrest, Albert Hall et Dennis Hopper. Hearts of Darkness s’attache d’abord à évoquer l’historique du projet et sa difficulté à le monter, la carrière montante de Coppola, les sessions de lectures du script, le financement personnel, le casting, le déménagement des Coppola aux Philippines avec toute la famille.


Mais le cœur du documentaire est bien sûr le tournage d’Apocalypse Now à proprement parler avec un Coppola en permanence sur tous les fronts, les conditions climatiques éprouvantes, la collaboration compliquée avec les Philippins en pleine guerre civile, la construction des décors, le remplacement rapide du comédien principal, les différents thèmes politiques et philosophiques, les changements de scénario, les atermoiements de Marlon Brando, la méticulosité du cinéaste, ses emballements, ses colères et ses improvisations, l’impact du typhon meurtrier, les gros risques financiers encourus avec les dépassements du budget, la couverture médiatique à charge, la découverte des scènes de la plantation française, les images d’archives de la guerre, la projection psychologique dans le périple de Willard, les prises de drogue par l’équipe, la séquence d’ouverture qui définit le personnage de Willard avec un Martin Sheen ivre qui se met à nu dans son propre sang, la crise cardiaque de ce dernier en mars 77, le filmage de la fête rituelle du peuple des montagnes et de leurs sacrifices d’animaux (les images sont très choquantes), les longues séances de travail avec Brando, les interrogations terribles de Coppola concernant la fin du film. On ressort à la fois exsangue et extatique de ce visionnage, en réalisant tristement que l’existence d’une œuvre telle qu’Apocalypse Now n’est plus possible de nos jours… mais que ce n’est finalement pas plus mal pour ceux qui risquent de s'y brûler les ailes.


Ce film est également proposé avec le commentaire audio de Francis Ford Coppola et Eleanor Coppola.

Discussion entre Francis Ford Coppola et Steven Soderbergh (47 min 32 - 16/9 - VOST - 2019 - HD)
Cette conversation entre les deux réalisateurs a eu lieu au Festival du Film de Tribeca le 28 avril 2019 après la projection de la version Final Cut. Même si la rencontre entre deux cinéastes d’importance a de quoi nous mettre en appétit, on est bien obligés de se demander s’il était bien nécessaire de présenter ce document sur ce Blu-ray tant les propos tenus ici ne nous apprendront absolument rien après le visionnage de la pléthore de bonus contenus dans cette édition. Tout a déjà été dit et redit dans ces derniers, plus longuement et plus profondément. Tout juste sera-t-on ravi de voir Francis Coppola manier l’humour, chose assez rare. Cette discussion devient néanmoins plus intéressante dans le troisième tiers quand elle traite de mise en scène et de travail avec les acteurs en adéquation avec les thématiques développées par le film. Mais c’est un peu court, ce qui est bien dommage car on attendait plus sur le plan analytique et technique d’une entrevue entre deux réalisateurs, de même qu’une vraie plus-value par rapport aux autres suppléments.


Les coulisses du film : images d’archives inédites en Super 8 mm (21 min 37 - 4/3 - muet - 2019 - HD)
Il s’agit de prises de vues totalement inédites filmées lors du tournage aux Philippines par l’ingénieur du son Jack Jacobsen. Ces images, très claires et plutôt bien définies pour du Super 8mm, ont un intérêt documentaire évident surtout pour quiconque s’intéresse aux coulisses d’un tournage d’un film d’une telle envergure. On obtient un réel aperçu de l’énergie déployée par toutes les équipes, ainsi que de l’organisation guerrière qui sied à une telle production  Il faudra simplement consentir un effort particulier, celui de se passer totalement de bande-son puisque ce document d’une bonne vingtaine de minutes est complètement muet.


Apocalypse Now : remastériser la légende en Dolby Vision et Dolby Atmos (2 min 48 - 16/9 - VOST 2019 - HD)
Au sein de l’entreprise Dolby, Francis Ford Coppola vient de superviser la projection du Final Cut et livre quelques impressions sur la restauration de son film. Deux techniciens expliquent les avantages d’utiliser les technologies les plus récentes pour obtenir un rendu optimal et satisfaire aux exigences actuelles en matière de technique image et son et de restitution en salle et en vidéo, tout en demeurant fidèle aux intentions artistiques d’origine. Ce module s’avère aussi, il faut bien l’avouer, une publicité pour les Laboratoires Dolby.

Apocalypse Now : quarante ans d’évolution (2 min 19 - 16/9 - musique DTS HD-MA 5.1 - 2019 - HD)
Ce court module est visuellement très intéressant puisqu’il montre l’évolution technologique des rendus visuel et sonore du film à travers des transitions en rideau. Parfois quelques images et sons valent mieux qu’un trop long discours…


La technologie Sensual Sound par Meyer Sound (3 min 50 - 16/9 - VOST - 2019 - HD)
Helen et John Meyer, co-fondateurs de la société Meyer Sound, racontent leur engagement par le cinéaste qui recherchait une technologie sonore ambitieuse pour de meilleures sensations physiques. Coppola vient rendre hommage aux pionniers du son qui l’ont aidé à retranscrire à l’écran ses ambitions techniques et artistiques dans ce domaine rarement évoqué dans les bonus.

En savoir plus

DISQUE UHD N°1

Disc Title: Apocalypse Now - Final Cut - Ultra HD Blu-ray™
Disc Label: APOCALYPSE_NOW
Disc Size: 84,384,716,318 bytes
Protection: AACS2
Playlist: 00806.MPLS
Size: 81,661,618,176 bytes
Length: 3:01:58.907
Total Bitrate: 59.83 Mbps
Video: MPEG-H HEVC Video / 43974 kbps / 2160p / 23.976 fps / 16:9 / Main 10 @ Level 5.1 @ High / 10 bits / HDR10 / BT.2020
* Video: MPEG-H HEVC Video / 5586 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / Main 10 @ Level 5.1 @ High / 10 bits / Dolby Vision / BT.2020
Audio: English / Dolby TrueHD/Atmos Audio / 7.1 / 48 kHz /  5882 kbps / 24-bit (AC3 Embedded: 5.1 / 48 kHz /   448 kbps / DN -24dB)
Audio: English / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz /   192 kbps / DN -23dB / Dolby Surround
Subtitle: French / 16.377 kbps

 

Disque UHD N°2

APOCALYPSE_NOW ( version cinéma et Redux)
Disc Size: 86,708,189,184 bytes
Protection: AACS2(v71)
Playlist: 00800.MPLS  
Size: 74,185,224,192 bytes
Length: 3:16:03.751
Total Bitrate: 50.45 Mbps
Video: MPEG-H HEVC Video / 0 kbps / 2160p / 23.976 fps / 16:9 / Main 10 @ Level 5.1 @ High / 4:2:0 / 10 bits / 1000nits / HDR10 / BT.2020
Video: * MPEG-H HEVC Video / 0 kbps (0.00%) / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / Main 10 @ Level 5.1 @ High / 4:2:0 / 10 bits / 1000nits / Dolby Vision / BT.2020
Audio: English / Dolby TrueHD/Atmos Audio / 7.1-Atmos / 48 kHz / 24-bit (AC3 Core: 5.1 / 48 kHz / 448 kbps)
Subtitle: French / 0 kbps 

Disque HD N°1

Disc Label: APOCALYPSE_NOW_FINAL_CUT
Disc Size: 43,732,014,629 bytes
Protection: AACS
Playlist: 00800.MPLS
Size: 42,475,702,272 bytes
Length: 3:01:58.907
Total Bitrate: 31.12 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 22067 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / Dolby TrueHD/Atmos Audio / 7.1 / 48 kHz /  5883 kbps / 24-bit (AC3 Embedded: 5.1 / 48 kHz /   448 kbps / DN -24dB)
Audio: English / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz /   192 kbps / DN -23dB / Dolby Surround
Subtitle: French / 16.378 kbps

Disque HD N°2

Apocalypse Now Redux
Disc Size: 45,512,411,591 bytes
Protection: AACS
Playlist: 00802.MPLS
Size: 39,114,283,008 bytes
Length: 3:16:03.751
Total Bitrate: 26.60 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 19700 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
* Audio: English / Dolby TrueHD Audio / 5.1 / 48 kHz /  3005 kbps / 16-bit (AC3 Embedded: 5.1 / 48 kHz /   448 kbps / DN -24dB)
* Audio: English / Dolby Digital Audio / 5.1 / 48 kHz /   448 kbps / DN -24dB
* Audio: English / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz /   192 kbps / DN -23dB / Dolby Surround
Audio: English / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz /   192 kbps / DN -26dB / Dolby Surround
* Audio: English / Dolby Digital Audio / 5.1 / 48 kHz /   448 kbps / DN -24dB
* Subtitle: French / 17.257 kbps



Apocalypse Now version cinéma
Disc Size: 45,512,411,591 bytes
Protection: AACS
Playlist: 00801.MPLS
Size: 29,811,093,504 bytes
Length: 2:27:11.822
Total Bitrate: 27.00 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 20083 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / Dolby TrueHD Audio / 5.1 / 48 kHz /  3007 kbps / 24-bit (AC3 Embedded: 5.1 / 48 kHz /   448 kbps / DN -24dB)
Audio: English / Dolby Digital Audio / 5.1 / 48 kHz /   448 kbps / DN -24dB
Audio: English / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz /   192 kbps / DN -23dB / Dolby Surround
* Audio: English / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz /   192 kbps / DN -26dB / Dolby Surround
Audio: English / Dolby Digital Audio / 5.1 / 48 kHz /   448 kbps / DN -24dB
Subtitle: French / 17.036 kbps

Par Jean-Marc Oudry (technique) et Ronny Chester (suppléments) - le 6 février 2020