Justin Kemp est sélectionné comme juré aux côtés d'autres citoyens dans un procès pour meurtre très médiatisé. Le jeune mari et futur père de famille va rapidement se retrouver aux prises avec un grave dilemme moral lorsqu'il découvre qu'il est peut-être à l'origine du crime. Doit-il se protéger ou se livrer ?
Compte tenu de l'âge vénérable de Clint Eastwood, cette fois-ci ça pourrait vraiment être son vrai dernier film pour de vrai. Au départ, je ne voyais pas trop l'intérêt d'ouvrir un topic dédié à cette œuvre que je trouve assez mineure dans sa filmographie (je pensais que les échanges se limiteraient surtout à la façon dont l'actuel patron de Warner traite le légendaire réalisateur). Mais puisque ce Juré n°2 reçoit un accueil plutôt positif sur Classik, autant tout regrouper dans un même sujet.
C'est donc parti pour le traditionnel multi-quote :
lowtek a écrit : ↑31 oct. 24, 17:34Jury n2 : 4/10
Encore un film de procès ! Évidement on pense à 12 hommes en colères, mais où le juré qui essaye de manipuler le jury ne semble pas savoir clairement ce qu’il veut, ce qui rend le film assez confus, sans parler des autres jurés tous plus idiots les uns que les autres. Le scénario ne sait clairement pas où aller. Vers la fin le jury émet le souhait de se déplacer sur les lieux du crime, sans que ça n’apporte quoique ce soit à l’histoire. Le film aurait gagné à se concentrer sur le personnage de Toni Collette, qui là reléguée au second plan, manque beaucoup d’épaisseur.
nobody smith a écrit : ↑1 nov. 24, 09:51Juré n°2 8/10
Spongebob a écrit : ↑1 nov. 24, 09:57Juré n°2 : 6/10
Un peu déçu. Le début est franchement mou, en mode film de procés pépère. Ça s'améliore par la suite mais avec un tel sujet ça aurait dû être passionnant, surtout avec un tel casting. Pas déshonorant mais malheureusement pas un Clint Eastwood majeur.
Watkinssien a écrit : ↑1 nov. 24, 10:11Juror #2 = 6.5/10!
cinephage a écrit : ↑1 nov. 24, 16:44Juré n°2, de Clint Eastwood (2024) 7,5/10 - Puisant dans un large corpus de films de procès (les septième juré, 12 hommes en colère notamment), Eastwood tire le meilleur d'un script malin et d'excellents comédiens. Un film riche, aux interrogations nombreuses et pas faciles, à la mise en scène plus maligne qu'il y parait, comme souvent chez l'acteur réalisateur.
mannhunter a écrit : ↑1 nov. 24, 16:48
Juré n°2: 4/10
poet77 a écrit : ↑1 nov. 24, 17:36Juré no 2: 7,5/10
Boubakar a écrit : ↑1 nov. 24, 19:35Juré n°2 : 7,5/10
Harkento a écrit : ↑2 nov. 24, 09:04Juré n°2 (Clint Eastwood) : 6 / 10
Coxwell a écrit : ↑2 nov. 24, 09:14
Juror#2 - 6.5/10
Manolito a écrit : ↑2 nov. 24, 17:02
Juré n°2 7/10
Alexandre Angel a écrit : ↑2 nov. 24, 18:53Juré n°2 (Clint Eastwood) : 7/10
Que du déjà-vu n'était ce petit angle eastwoodien qui décale toujours l'attente et la perspective. Ce qui fait le prix d'un cinéma ici singulièrement épuré. Une mention particulière à Toni Collette, excellente.
odelay a écrit : ↑2 nov. 24, 19:03
Que du déjà-vu, oui et non, car je ne me souviens pas avoir déjà vu un film avec ce postula de départ qui est pourtant très interessant. Film classique, franchement efficace, la salle bien remplie ce matin était captivée. Ca fait plaisir de revoir Nicholas Hoult et Toni Colette qui sont très bien de nouveau ensemble 22 ans après.
7/10
Alexandre Angel a écrit : ↑2 nov. 24, 19:09
Le postulat est l'angle original, duquel découle toutes sortes de variations qui donnent un éclairage nouveau à des schémas éprouvés, ne serait-ce que celui de 12 Hommes en colère.
Lohmann a écrit : ↑2 nov. 24, 19:24
J'ai vu certaines personnes faire un rapprochement avec le 7ème juré de Lautner (que je n'ai pas vu).
Vic Vega a écrit : ↑2 nov. 24, 20:16
J'avais fait le rapprochement dès l'annonce du projet. Un film sur lequel mon point de vue est raccord de celui de la rédac". Comme le dit le texte, on serait chez Lautner plus proche de la satire chabrolienne d'un certain univers provincial. Il y a aussi un peu de la grande dureté d'un Clouzot et d'un Autant-lara lorsque ces derniers dénonçaient les hypocrisies d'une certaine société conservatrice. Le personnage de Blier est d'ailleurs nettement plus cynique que le plus langien personnage de Nicolas Hoult.
Wile E. a écrit : ↑2 nov. 24, 20:49Juré N°2 / Clint Eastwood _ 7
santiago a écrit : ↑3 nov. 24, 17:18Juré n°2 : 7/10
Un nvité a écrit : ↑3 nov. 24, 17:26
Juré n°2 : 5/10
Ca casse pas des briques. Comme ça a déjà était dit, on dirait un peu une synthèse entre 12 hommes en colère et Le Septième Juré sauf que c'est beaucoup moins bien écrit et donc moins passionnant. Vers la fin, il y a un dialogue entre la procureur et le juré qui m'a un peu rappelé la dernière scène de Josey wales hors la loi mais entre les deux films il y a quand même un abîme. Ici la mise en scène est quand même très impersonelle. On va dire qu'Eastwood fait le minimum syndical mais bon vu son grand âge je serais quand même un peu indulgent en accordant au film tout juste la moyenne. Mais ça sera vite oublié
ballantrae a écrit : ↑3 nov. 24, 23:10
Après le faux pas Cry macho, le retour de Clint Eastwood me semble un bon crû grâce à un scénario assez complexe pour faire varier notre appréciation de la situation. La mise en scène est certes classique mais elle me semble tout à fait précise et pertinente utilisant assez intelligemment les flashbacks.
Ce film me semble le digne parent de True crime/ Sully/ Le cas Richard Jewell les trois autres films dédiés à l'analyse méthodique de la justice américaine ( je mets à part Minuit dans le jardin du bien et du mal qui était d'abord le portrait d'une communauté et d'un lieu singuliers).
J'ai pas mal songé à L'invraisemblable vérité de Lang, film tout aussi retors et sec dans sa narration.
Franchement si c'est le dernier, Clint tire sa révérence avec une force tranquille qui force le respect! Juré n°2 : 8.5/10
Zelda Zonk a écrit : ↑4 nov. 24, 23:58Juré n°2 (Clint Eastwood) : 7/10
Je viens de réaliser que l'acteur principal jouait le gamin dans la sympathique comédie romantique Pour un garçon en 2001.
Et je n'avais pas non plus reconnu J.K. Simmons, le prof de jazz intraitable de Whiplash.
Dingue.
En tout cas, moi qui suis peu friand des films de procès, j'ai trouvé le sujet souvent passionnant et plutôt bien traité, avec une réserve pour les 10-15 dernières minutes.
Jack Carter a écrit : ↑5 nov. 24, 05:25
Nicholas Hoult joue aussi dans Mad Max Fury Road
Zelda Zonk a écrit : ↑5 nov. 24, 10:06
Heu, alors là, aucune chance, je ne l'aurais pas reconnu
On en discutait aussi dans le topic dédié à Clint Eastwood :
Alexandre Angel a écrit : ↑29 oct. 24, 07:14
Je viens de réaliser que le nouveau Eastwood sort demain : quelqu'un sait si il y a eu des retours (américains notamment) sur ce que vaut le film (je n'ai rien lu ici) ?
odelay a écrit : ↑29 oct. 24, 07:43
Il se vante de très bonnes critiques sur son affiche.
hansolo a écrit : ↑29 oct. 24, 09:22
Stratégie de sortie etrange aux US : il sortira dans 50 salles (4 000 salles pour le film précédent). Probable sortie en VOD très rapidement.
Alexandre Angel a écrit : ↑29 oct. 24, 09:30
Comment cela s'explique-t-il un tel sabordage? Ils veulent le tuer ou quoi??
hansolo a écrit : ↑29 oct. 24, 09:44
Les grands studios n'ont plus la moindre vision ...
Disney n'en fini plus de donner des suites direct-poubelle a Star Wars.
Universal idem avec Jurassic Park
Pareil pour DreamWorks/Paramount avec Transformers etc.
Nestor Almendros a écrit : ↑29 oct. 24, 09:47
C'est sans doute une stratégie pour favoriser le bouche à oreille. Il n'y a peut-être plus de potentiel énorme en salle pour ce genre de film (hors blockbuster) aux USA ?
hansolo a écrit : ↑29 oct. 24, 09:49
Oui, ils anticipent (a tort ou a raison) un succès médiocre en salles (à la Horizon) et privilégient une sortie rapide en vidéo
Nestor Almendros a écrit : ↑29 oct. 24, 09:51
La France reste vraiment l'un des derniers (le dernier ?) îlots de cinéphilie dans le monde. Quelle tristesse...
Demi-Lune a écrit : ↑29 oct. 24, 10:05
Des rumeurs veulent que Zaslav, le connard à la tête de Warner, aurait Eastwood dans le collimateur et ne voudrait plus lui accorder le moindre passe-droit ("il ne mérite aucune faveur" aurait-il dit en interne), malgré la fidélité du réalisateur au studio depuis plusieurs décennies. Zaslav aurait encore en travers de la gorge le flop financier de Cry macho, je crois, et voudrait donc limiter la casse d'un éventuel nouvel accident financier en cantonnant Juré n°2 à une sortie limitée. Ce qui est une stratégie bizarre à moins de considérer effectivement que ces contraintes de diffusion ne fassent le "buzz" et jouent en faveur du film. Mais bon, à la base ça aurait pu être une sortie directe sur plateforme, donc Eastwood revient de loin. Triste de présenter les choses ainsi, mais voilà où on en est dans le monde merveilleux d'Hollywood...
mannhunter a écrit : ↑31 oct. 24, 10:09
Après visionnage je comprends un peu mieux cette sortie "technique", c'est un petit film de procès plan-plan dans sa mise en scène comme son scénario télévisuels et qui se traine mollement sur presque deux heures pour débattre de façon illustrative des thèmes de la justice et de la vérité. Le dilemne moral du personnage principal a pourtant du potentiel mais est hélas traité de manière superficielle et désincarnée. Il reste des acteurs corrects qui font ce qu'ils peuvent avec ce qu'on leur donne à jouer et une dernière scène vaguement intrigante, mais dans l'ensemble un dernier (?) Eastwood anecdotique, plat et soporifique.
hansolo a écrit : ↑31 oct. 24, 10:26
Mouais ...
Donc les films jugés mineurs par les studios (même venant de réalisateurs reconnus) auront désormais droit a des sorties techniques
Assez triste!
mannhunter a écrit : ↑31 oct. 24, 10:28
Je n'ai pas de certitude , c'est une possible explication! ça se trouve le film cartonnera en Amérique, d'ailleurs il a bien démarré en France hier. Et pour ce qui est du Eastwood mineur, dans les derniers j'ai largement préféré "Richard Jewell" ou "Cry Macho"..
Je suis en désaccord (pour ne pas changer) avec Manhunter. Ce n’est certes pas le plus grand des Eastwood mais il a une belle facture académique, très fluide et bien posé. C'est un film certes conservateur (ce qui n’est pas un gros mot à mes yeux), avec une narration classique mais c’est d’une belle sobriété, économe mais jamais facile. Les personnages sont assez intemporels, questionnant sobrement comme bien d’autres, le principe même de la famille américaine et de l’échelle des valeurs humaines. Il y a un certain nombre de plans élégants et malins, notamment ces éclairages froids-pâles-bleuté du visage du personnage principal lors de ses questionnements moraux, contrastant avec un personnage en face qui est généralement déterminé.
C’est un film agréable et équilibré, sans esbroufes mais jamais criard et putassier comme le sont un certain (grand ?) nombre de films contemporains.
Coxwell a écrit : ↑31 oct. 24, 10:54ces éclairages froids-pâles-bleuté du visage du personnage principal
redondants car il y a déjà le regard de l'acteur , Nicolas Hoult est sympathique même si à part faire la moue pendant tout le film il n'exprime pas grand chose d'autre, dommage pour un personnage censé être tout de même violemment déchiré, avec en plus un passé d'alcoolique, on frôle le miscast..c'est un des problèmes du scénario pour moi, des personnages fonctionnels ou stéréotypés, ça ne s'incarne jamais, le récit manque de chair, de tension, de densité.
Coxwell a écrit : ↑31 oct. 24, 11:17
Je ne vois pas où il y a redondance dans la mesure où il regarde parfois en dehors du cadre et qu’on est pas spécialement fixé sur ses yeux.
Un homme taiseux qui exprime peu ou pas son déchirement intérieur ? Je disais justement qu’en 2024 personne en Occident ne comprendrait pas qu’on chouine en gesticulant à chaque seconde pour montrer tout son désarroi. CQFD.
mannhunter a écrit : ↑31 oct. 24, 11:20
Je ne demande pas de l'hystérie ou du cabotinage mais moins de fadeur aurait été peut-être préférable! Trop beau, trop lisse, un peu comme dans un autre genre je crois moyennement aux problèmes d' alcoolisme de Jeff Bridges dans "8 millions de façons de mourir".
tchi-tcha la révélation du Quiz(z) Naphta a écrit :1 nov. 24, 00:27
Un Eastwood mineur comme il en enchaîne depuis un long moment déjà, tourné à Savannah mais loin de retrouver le charme de Minuit dans le jardin du bien et du mal, routinier dans sa mise en scène (le métier est toujours là mais ça ne fait pas spécialement d'efforts), un peu bancal dans son scénario (on pense à 12 hommes en colère ou à L'invraisemblable vérité, mais là encore la tension n'est pas au rendez-vous), qui lance une réflexion sur le système judiciaire et sur la culpabilité mais sans vraiment se donner la peine de creuser son sujet (je trouve le dernier plan très con en guise de conclusion), Nicholas Hoult n'a rien à se reprocher mais lui aussi manque d'épaisseur et de densité dans son jeu... donc je peux comprendre les critiques quant à la facture "téléfilmesque" du résultat.
N'empêche, même si ce n'est pas ce qu'Eastwood a fait de mieux, les admirateurs du cinéaste devraient pouvoir y trouver leur compte. Pour résumer : dispensable mais pas le film de trop pour autant.
PS Le bébé joue beaucoup mieux que dans American Sniper
tchi-tcha a écrit : ↑1 nov. 24, 00:27PS Le bébé joue beaucoup mieux que dans American Sniper
j'y ai pensé , je me suis dit au moins cette fois-ci le bébé n'est pas en plastoc
tchi-tcha a écrit : ↑1 nov. 24, 00:27dans son scénario (on pense à 12 hommes en colère ou à L'invraisemblable vérité
et au "Septième juré" de Georges Lautner...
Spongebob a écrit : ↑1 nov. 24, 10:10
Bien résumé tchi-tcha. Le film sent quand-même un peu trop le mode pilotage automatique. Il lance des thématiques passionnantes sur le papier mais les désamorce en ne les creusant pas assez. La bande-annonce m'avait vraiment enthousiasmé et je suis ressorti déçu de la salle. Je n'ai pas été emporté comme je l'aurais aimé. C'est sobre, en effet, mais peut-être trop, à la limite de la platitude. Ce loin d'être mauvais mais ce n'est franchement pas mémorable. Et là je comprends mieux le choix de Warner de ne le sortir que dans quelques salles aux US.
Je suis en désaccord (pour ne pas changer) avec Manhunter. Ce n’est certes pas le plus grand des Eastwood mais il a une belle facture académique, très fluide et bien posé. C'est un film certes conservateur (ce qui n’est pas un gros mot à mes yeux), avec une narration classique mais c’est d’une belle sobriété, économe mais jamais facile. Les personnages sont assez intemporels, questionnant sobrement comme bien d’autres, le principe même de la famille américaine et de l’échelle des valeurs humaines. Il y a un certain nombre de plans élégants et malins, notamment ces éclairages froids-pâles-bleuté du visage du personnage principal lors de ses questionnements moraux, contrastant avec un personnage en face qui est généralement déterminé.
C’est un film agréable et équilibré, sans esbroufes mais jamais criard et putassier comme le sont un certain (grand ?) nombre de films contemporains.
C'est aussi ce que je pense.
Je n'aurais juste pas dit "facture académique" car c'est péjoratif alors que tes propos sont plutôt élogieux. "Facture classique" correspondrait mieux. L'académisme bride l'invention, pas le classicisme comme tu le suggères, d'ailleurs:
Coxwell a écrit : ↑31 oct. 24, 10:54
Il y a un certain nombre de plans élégants et malins
C'est en effet la marque de la créativité discrète, et fondue dans le classicisme, du réalisateur.
Coxwell a écrit : ↑2 nov. 24, 19:36
Mais académique n’est pas un gros mot à mes yeux. Pas plus que mandarinal.
C’est de la noblesse dont il est question, la marque de ceux qui préservent. On ne peut rien faire d’autre qu’hériter avant même de dépasser ou surpasser, ne l’oublions pas.
Alexandre Angel a écrit : ↑2 nov. 24, 19:40
Bon, cela dit, je trouve le film mineur mais comme pas mal d'autres Eastwood le sont sans que l'on puisse parler d'une filmographie inégale.
Re: Juré n°2 (Clint Eastwood - 2024)
Publié : 6 nov. 24, 01:37
par murphy
Zelda Zonk a écrit : ↑4 nov. 24, 23:58Juré n°2 (Clint Eastwood) : 7/10
Je viens de réaliser que l'acteur principal jouait le gamin dans la sympathique comédie romantique Pour un garçon en 2001.
445 000 entrées en première semaine avec une moyenne de 1 000 spectateurs par copie (Venom fait 700 000), c'est un très bon démarrage qui je pense bénéficiera d'un excellent bouche à oreille.
Re: Juré n°2 (Clint Eastwood - 2024)
Publié : 6 nov. 24, 12:39
par Alexandre Angel
odelay a écrit : ↑6 nov. 24, 12:31
445 000 entrées en première semaine avec une moyenne de 1 000 spectateurs par copie (Venom fait 700 000), c'est un très bon démarrage qui je pense bénéficiera d'un excellent bouche à oreille.
C'est une info fort sympatoche.
Re: Juré n°2 (Clint Eastwood - 2024)
Publié : 6 nov. 24, 12:43
par Zelda Zonk
Eastwood a toujours mieux marché en France qu'aux USA, non ?
Il peut dire merci au public et cinéphiles français.
Je suis sûr que quand il partira, on le pleurera plus ici qu'outre-Atlantique.
Re: Juré n°2 (Clint Eastwood - 2024)
Publié : 6 nov. 24, 13:06
par O'Malley
Zelda Zonk a écrit : ↑6 nov. 24, 12:43
Eastwood a toujours mieux marcher en France qu'aux USA, non ?
Il peut dire merci au public et cinéphiles français.
Je suis sûr que quand il partira, on le pleurera plus ici qu'outre-Manche.
a priori, le box office US n'est pas trop mal non plus sur le périmètre de sa sortie limitée
Ce qui montre à quel point Warner est à côté de la plaque et ne sait plus sur quel pied danser!
Vu dimanche dernier. Attention : POSSIBLES SPOILERS!
Un très bon Eastwood qui vieillit très bien dans ma tête.
Le film est animé par une belle sobriété de mise en scène (j'aime beaucoup la séquence finale, qui pourrait faire un très bon point final à la carrière d'Eastwood à la manière du "Fuck!" de Eyes Wide Shut pour Kubrick), une excellente interprétation et une passionnante réflexion sur la vérité et la justice, aux ressorts moraux intéressants.
Comme Cry Macho (qui pour moi n'a rien à envier qualitativement à ce dernier opus) et d'autres Eastwood, le film dispose quand même de pas mal d'impureté qui fait qu'il manque quand même le coche du "grand film". Comme souvent chez Eastwood, il y a pas mal de facilités de dramaturgie qui se matérialisent ici par le verdict initial des jurés beaucoup trop expéditif par rapport au faisceau d'indices assez faible, à mon avis, vis à vis de la culpabilité du mari. Et puis, je n'ai pas eu le temps de chercher sur Internet:
vraiment, 30 ans de réclusion jusqu'à la perpétuité pour homicide dans le cadre d'une conduite en état d'ivresse?
Après, même dix ans de réclusion aurait été suffisant pour foutre la famille du protagoniste principal en l'air, surtout dans le contexte social des USA
Je pense qu'il y avait de quoi muscler les éléments de l'intrigue et comme souvent, chez Eastwood, la simplicité des rebondissements (devant illustrer des thématiques complexes et passionnantes) viennent ternir un peu l'appréciation d'ensemble. Cela est peut-être dû à la rapidité de mise en production et de tournage de ses films.
Mais malgré tout, Juré n°2 est un film passionnant et dont les qualités de mise en scène sont désormais rares (et en voie de disparition) dans la production hollywoodienne actuelle.
Après, malgré les griefs formulés auprès de Warner, il reste le seul studio, de toute l'histoire de Hollywood, à avoir donné sa chance à un réalisateur de 93 ans de tourner un film. Je ne vois pas d'autres exemples. C'est même incroyable. C'est comme si Elia Kazan ou Billy Wilder avaient tourné un film au début des années 2000. Et, est-ce que cette chance sera donnée à Spielberg ou Scorsese, dans 10 ou 15 ans, s'ils sont toujours en vie?
Re: Juré n°2 (Clint Eastwood - 2024)
Publié : 6 nov. 24, 14:05
par Alexandre Angel
O'Malley a écrit : ↑6 nov. 24, 13:06
C'est comme si Elia Kazan ou Billy Wilder avaient tourné un film au début des années 2000. Et, est-ce que cette chance sera donnée à Spielberg ou Scorsese, dans 10 ou 15 ans, s'ils sont toujours en vie?
Bien qu'il était plus jeune, je m'étais dit quelque chose comme ça de Sidney Lumet : ça me provoquait un petit émerveillement qu'il termine sa carrière en 2007 avec un polar du calibre de 7h58 ce samedi-là.
Mais Eastwood restera comme ce grand artiste américain à la carrière exceptionnelle, tenant jusqu'au bout la note du panache. Le succès inespéré de ce dernier film (à tout le moins, son démarrage), à la diffusion pourtant limitée, vient encore enrichir ce sentiment. C'est la classe ultime et ça ridiculise le mec de Warner.
Et d'accord sur Cry Macho, qui n'a rien d'un truc honteux qu'il vaut mieux oublier.
Re: Juré n°2 (Clint Eastwood - 2024)
Publié : 6 nov. 24, 16:09
par Zelda Zonk
Concernant le pitch du film, je me demande si ce cas de figure s'est déjà produit dans la vie réelle : un juré qui s'aperçoit qu'il est impliqué dans l'affaire qu'il est amené à juger.
Les probabilités sont infimes, mais ce serait fou.
O'Malley a écrit : ↑6 nov. 24, 13:06
C'est comme si Elia Kazan ou Billy Wilder avaient tourné un film au début des années 2000. Et, est-ce que cette chance sera donnée à Spielberg ou Scorsese, dans 10 ou 15 ans, s'ils sont toujours en vie?
Bien qu'il était plus jeune, je m'étais dit quelque chose comme ça de Sidney Lumet : ça me provoquait un petit émerveillement qu'il termine sa carrière en 2007 avec un polar du calibre de 7h58 ce samedi-là.
Effectivement mais ce qui m'avait à l'époque le plus agréablement surpris/impressionné (outre que le fait que 7h58 ce samedi-là est un excellent film) c'est qu'un réalisateur de 83 ans, qui a commencé sa carrière de réalisateur dans les années 50, débute son dernier opus avec une séquence d'ouverture aussi culottée et frontale. Venant d'un réalisateur de sa génération et à son âge vénérable, je m'y attendais absolument pas.
Alexandre Angel a écrit : ↑6 nov. 24, 14:05
Bien qu'il était plus jeune, je m'étais dit quelque chose comme ça de Sidney Lumet : ça me provoquait un petit émerveillement qu'il termine sa carrière en 2007 avec un polar du calibre de 7h58 ce samedi-là.
Effectivement mais ce qui m'avait à l'époque le plus agréablement surpris/impressionné (outre que le fait que 7h58 ce samedi-là est un excellent film) c'est qu'un réalisateur de 83 ans, qui a commencé sa carrière de réalisateur dans les années 50, débute son dernier opus avec une séquence d'ouverture aussi culottée et frontale.
Euh, je suis désolé elle n'est absolument pas culottée cette séquence, bien au contraire!
Effectivement mais ce qui m'avait à l'époque le plus agréablement surpris/impressionné (outre que le fait que 7h58 ce samedi-là est un excellent film) c'est qu'un réalisateur de 83 ans, qui a commencé sa carrière de réalisateur dans les années 50, débute son dernier opus avec une séquence d'ouverture aussi culottée et frontale.
Euh, je suis désolé elle n'est absolument pas culottée cette séquence, bien au contraire!
C'était quoi déjà (je ne possède pas le film) ? J'ai un vague souvenir: on voit la femme de Philip Seymour Hoffman à poil, ou en pleine copulation, quelque chose comme ça?
Re: Juré n°2 (Clint Eastwood - 2024)
Publié : 6 nov. 24, 22:46
par Watkinssien
On voit un couple en pleine position sexuelle, y aller franco!