Les vedettes féminines des films musicaux
Publié : 25 févr. 06, 15:36
Voici un topic sur les vedettes féminines des films musicaux (du monde entier) où j’espère que chacun nous fera découvrir, redécouvrir, ou rendront hommage aux chanteuses ou danseuses qui ont ravi les cinéphiles
Voici une liste non exhaustive des artistes féminines qui ont marqué l’histoire du film musical. A vous de me signaler les oublis qui ne doivent pas manquer (les artistes pour lesquelles ne figure pas de lien n'ont pas encore fait l'objet d'un portrait pour le moment)
USA

Les USA ont certainement produits les plus belles comédies musicales de tous les temps, particulièrement à la MGM sous la houlette du producteur Arthur Freed.
Les danseuses les plus célèbres sont : Ginger Rogers, Eleanor Powell, Vera Ellen, Leslie Caron, Mitzi Gaynor, Ruby Keeler, Ann Miller, Cyd Charisse, Virginia Mayo, Marge Champion, Lucille Bremer, Joan McCracken.
Les fantaisistes les plus marquantes : Betty Hutton, Betty Garett, Martha Raye, Joan Davis, Judy Canova, Marion Davies, Lucille Ball, Jane Wyman,Shirley MacLaine.
Le studio 20th century Fox est renommé pour ses blondes : la gamine Shirley Temple, la patineuse Sonja Henie, puis Alice Faye, Betty Grable, June Haver, Vivian Blaine, Marilyn Monroe, Sheree North, Jayne Mansfield.
Après avoir tenté d’imposer certaines stars de Broadway comme Ethel Merman, Dolores Grayou Mary Martin et quelques chanteuses d’opéra (Grace Moore, Gladys Swarthout), le cinéma américain rend célèbres une longue liste de divettes parmi lesquelles Jeanette Mac Donald, Deanna Durbin, Gloria Jean, Susanna FosterKathryn Grayson, Ann Blyth, Kitty Carlisle,Jane Powell, Julie Andrews, Shirley Jones.
De nombreuses chanteuses professionnelles embrassent des carrières cinématographiques à plus (Judy Garland, Dorothy Lamour, Doris Day, Lena Horne, Carmen Miranda, Barbra Streisand) ou moins (Dinah Shore, Peggy Lee, Rosemary Clooney, Frances Langford, Jo Stafford, Diana Ross, Julie London,Patti Page,Diahann Carroll, Liza Minnelli) longue échéance. Lors des années rock yéyé c’est au tour d’Ann-Margret, Connie Franciset Nancy Sinatra de paraître à l’écran.
De charmantes ingénues (Debbie Reynolds, Joan Leslie, June Allyson, Gloria de Haven, Natalie Woodet la nageuse Esther Williams) complètent les distributions.
INDE

Le film musical rencontre toujours un succès phénoménal là-bas, à tel point que les productions sans chansons sont fort rares. Les vedettes sont presque toujours doublées pour le chant (souvent par la voix magnifique de Lata Mangheskar). Aux stars du passé (Nargis, Madhuballa, Sharmila Tagore et Rekha ont succédé Juhi Chawla, Kajol, la spendide Aishwarya Rai, Rani Mukherjee, Madhuri Dixit, Priyanka Chopra, Nandita Das, Preity Zinta, Sushmita Sen et Bipasha Basu.
EGYPTE

Les productions égyptiennes ont enchanté tous les pays arabes. Les chanteuses Oum Kalsoum, Asmahan, Shadia, Sabah, Warda, Nour El Hoda, Fairouz, Samira Toufiq, et les danseuses du ventre Samia Gamal, Tahia Carioca, Naïma Akef sont toujours présentes grâce aux rediffusions de leurs films à la télévision.
MEXIQUE & CUBA
Outre les films rancheras, avec leurs chansons folkloriques, la spécialité locale est le film de rumberas, polars situé dans des cabarets plus ou moins sordides, agrémentés de numéros de danse (rumbas, tcha tchas, mambos. Les vedettes sont les danseuses Ninon Sevilla(la seule vraiment populaire en France),Rosa Carmina, Maria Antonieta Pons, Meche Barba, Amalia Aguilar, Evangelina Elizondo, Silvia Pinal et les chanteuses Maria Victoria, Angelica Maria
ARGENTINE

Toute l’âme du pays, c’est la tango. Aussi les stars Libertad Lamarque, Tita Merello, Amanda Ledesma, Olinda Bozan sont des chanteuses de tango. Mirtha Legrandl'interprète de quelques charmantes comédies.
BRESIL
Carmen Miranda, Dercy Gonçalves, Eliana Macedo, Adélaïde Chiozzo
FRANCE

Si en France, tout commence et tout finit par des chansons, on n’a jamais brillé par nos films musicaux. 3 chanteurs d’opérette (Tino, Georges et Luis) ont fait pourtant carrière. Parmi les chanteuses parues à l’occasion dans un film pouvant être qualifié de musical ou venues fréquemment chanter dans des films : Yvonne Printemps, Joséphine Baker,Damia, Fréhel, Edith Piaf, Annie Cordy, Dany DaubersonColette Renard, Line Renaud, Sheila,Léo Marjane, Lys Gauty, Marie-France, Marie Dubas, Lucienne Delyleet pour la danse Claudine Dupuis, Irène de Trebert, Zizi Jeanmaire, …
Par ailleurs, certaines comédiennes ont eu l'occasion de s'illustrer dans des films musicaux notamment : Danielle Darrieux, Suzy Delair, Meg Lemmonier, Danièle Godet, Giselle Pascal, Tilda Thamar, Catherine Deneuve, Anna Karina...
ANGLETERRE

Forte popularité de la chanteuse Gracie Fields et des danseuses Jessie Matthews et [url=ttp://www.dvdclassik.com/forum/viewtopic.php? ... &start=510]Anna Neagle[/url]dans les années 30. Après guerre, Moira Shearer, Petula Clark, Diana Dors,Twiggy…
ALLEMAGNE & AUTRICHE

Forte production dans le genre pendant plus de 30 ans.
De 1929 à 1933, âge d’or des films en multi versions aux chansons restées longtemps dans les mémoires (avoir un bon copain, les gars de la marine…) dont les vedettes sont Lilian Harvey, Kate de Nagy, Renate Muller et les chanteuses d’opéra Marta Eggerth, Gitta Alpar, Jarmila Novotna (chassées pour une grande partie par l’arrivée des nazis).
Pendant le troisième Reich, production à la chaîne de films musicaux pour divertir et abrutir le public. Curieusement dans ce pays ultra nationalistes, les principales stars sont étrangères : Zarah Leander, Marika Rökk, Ilse Werner, La Jana, Kirsten Heiberg et aussi Lizzie Waldmüller, Elfie Mayerhofer, Dora Komar…
Pendant les années tunnel (1946-1965), nombreux heimatfilme (films folckloriques avec Sonja Ziemann, Johanna Matz, Gretl Schörg…) et schlagerfilme avec les vedettes du disque du moment (Caterina Valente, Bibi Johns, Germaine Damar, Gitte,Vivi Bach, Heidi Brühl, Conny Froboess)ou la fascinante Hildegard Knef
ITALIE

Dans le pays du bel canto, l’opéra a toujour s été à l’honneur (Maria Cebotari, Nelly Corradi) ainsi que la chanson populaire du type Festival de San Rémo (Nilla Pizzi, Mina, Milva, Rita Pavone, Ornella Vanoni, Patty Pravo…)
SUEDE et DANEMARK

Beaucoup de films jazzy autour des chanteuses Alice Babs, Siw Malmkwistet des actrices Sickan Carlsson, Karin Ekelund.
ESPAGNE

Beaucoup de spécialités à consommation strictement locales, avec flamenco au programme. Quelques vedettes de renommée internationale (Sara Montiel, Carmen Sevilla, Marisol) et d’autres moins connues chez nous (Lola Flores, Imperio Argentina, Juanita Reina, Concha Piquer, Pili et Mili, Rocio Durcal, Rocio Jurado, Conchita Montenegro)et Marujita Diaz.
PORTUGAL

Milu, Amalia Rodrigues
ROUMANIE

la jolie Margareta Paslaru
HONGRIE

Katalyn Karády
REPUBLIQUE TCHEQUE

Anny Ondra, Lida Baarova, Adina Mandlova, Jarmila Ksirova, Olinka Berova (Olga Schoberova)
GRECE

Zoi Laskari, Aliki Vougiouklaki, Jenny Karezi
RUSSIE

Lubov Orlova, Ludmilla Gourtchenko, Svetlana Toma
JAPON

Misora Ibari et Yukari Ito figurent parmi les chanteuses les plus talentueuses.
CHINE ET HONG KONG

Dès les débuts du cinéma parlant, on tourne beaucoup de films musicaux en Chine. L’âge d’or du genre se situe curieusement pendant les années 60, au moment même où le musical hollywoodien est en plein déclin. Très peu de vraies danseuses, quasiment aucune vedette masculine (à part Peter Chen) , mais beaucoup de chanteuses qui vont devenir de vraies stars de l’écran : Hue Die, Zhou Xuan, Bai Guang, Zhong Qing, Grace Chang, Josephine Siao, Connie Chan, Chin Ping, Betty Ting Peiet Cheng Pei Pei qui se tournera ensuite vers les films d’arts martiaux et poursuit toujours une brillante carrière.
_____________________________________________________________

Aujourd’hui, je commence par Betty Grable, la reine des pin-up girls.
Encouragée par sa mère, Betty Grable débute très tôt au cinéma. A l’age de 13-14 ans, elle est déjà girl dans le film « Whoopee » aux cotés d’Eddie Cantor. Elle enchaîne les rôles dans différents studios, parfois sous un autre pseudonyme, pour éviter des problèmes contractuels.
On se souvient de son petit numéro sympa « Let’s knock knees » avec E E Horton dans The Gay Divorcee avec Astaire et Rogers. Parfois ses apparitions ont si furtives qu’il s’agit davantage de figuration. A la même époque, elle épouse Jackie Coogan, le « kid » de Chaplin, ce qui lui vaudra une réputation, pour certains journaux à cancans, d’arriviste et de femme vénale. Si c’était le cas, elle fut sans doute bien déçue de constater que les parents de l’enfant vedette avaient dilapidés sa fortune et qu’il n’en restait rien !

Lasse de voir sa carrière piétiner pendant 10 ans (Il faut dire qu’elle est poursuivie par la guigne : alors que la Paramount lui propose un rôle important dans un film avec Bob Hope, elle doit quitter le tournage à cause d’une crise d’appendicite), elle tente sa chance à Broadway et là, c’est le succès immédiat aux cotés de Gene Kelly!

Engagée par la 20th century Fox pour remplacer Alice Faye malade, on la découvre, radieuse en technicolor dans « Sous le ciel d’Argentine », premier film d’une série de films musicaux exotiques destinés à intéresser le marché sud américain (l’Europe venant de rentrer en guerre, ne distribuant plus les films américains). Elle est rayonnante et sexy, quand elle danse « Mama io quiero (chupeta) » (air revenu à la mode il y a peu).
Pendant plus de 10 ans, Betty Grable va taquiner les sommets du Box Office aux USA (ele était moins populaire dans le reste du monde). C’est son image de brave fille sexy aux jambes impeccables qui fait fureur (popularisée par une photo hyper connue en maillot de bain blanc).
Ses films n’ont aucune prétention, sinon celle de divertir. Les scénarii se ressemblent : elle tourne même dans un remake (Wabash avenue 1950) d’un film qu’elle avait joué 7 ans avant (l’île aux plaisirs). Les partenaires interchangeables et peu mis en valeur. Ce n’est certainement pas une super danseuse, ni une très grande chanteuse (d’ailleurs, elle enregistra fort peu), mais elle possède un charme canaille qui emballe le public. Très critiquée, elle se fait peu d’illusions pour son talent et refusera même un rôle très dramatique (le fil du rasoir) que voulait lui imposer Zanuck. Je conseille pourtant vivement aux amateurs de films noirs, un des rares films non musicaux de Betty Grable, Hot Spot, car il est très réussi. Dans le genre musical, Soirs à Miami (1941) est très novateur, car il est tourné en partie dans les décors naturels des Everglades et les différents personnages chantent très souvent, un peu comme dans les films de Jacques Demy.

Parmi les films les plus plaisant de Betty figure Ivresse de printemps, une fantaisie musicale pimpante : Betty est vraiment ravissante dans la scène finale où elle danse un be-bop endiablé avec Cesar Romero, sa robe à franges pailletée révélant ses exquises gambettes parfaitement galbées. L’île aux plaisirs et Rosir l’endiablée sont deux films musicaux belle époque, rutilants dont le technicolor agressif et les décors tape à l’œil et carton pâte ont du mal à masquer une certaine vacuité.

Capitalisant à fond sur son statut de pin up, dont les jambes sont assurées pour un million à la Lloyd, la Fox la distribue dans pin up girl, un musical bien décevant dont je ne retiendrait que le court passage où Betty attifée en maîtresse d’école, se met à swinguer avec l’orchestre, tout en en roulant ses yeux coquins d’un air canaille : c’est la Grable, telle qu’on l’adore, mutine à souhait.
Des Dolly sisters (1945) on retiendra surtout l’extravagance de certains numéros, où le kitsch est porté au sommet de sa démesure (incroyable défilé de mannequins avec couvre chefs plus extravagants et grotesques les uns que les autres). Broadway en folie (1945) est caractérisé par la même débauche de kitch (la scène de revue avec les girls déguisées en poivrons, et autres condiments vaut son pesant de cacahuètes), et contient de fort jolis chansons dont « the more I see you » qui sera reprise des décennies plus tard par Chris Montez, Jacqueline Boyer puis Valli. Betty Grable, qui n’a jamais autant ressemblé à la glamoureuse Lana Turner les interprète avec sensibilité.
Sur un plan sentimental, après quelques turbulences (liaison mouvementée avec le volage Artie Shaw qui drague en même temps la nubile Judy Garland et laissera tomber les deux femmes pour Lana Turner, flirts avec Victor Mature et George Raft), Betty se remarie avec le trompetiste le plus populaires des USA, Harry James, pour la grande joie de ses fans. La naissance de 2 filles n'entamera pas sa popularité auprès du public, contrauirement aux angoisses de la 20th Fox. De même, les ravissantes concurrentes qu'on lui met dans les pattes, notamment la splendide June Haver, bien plus jolie qu'elle ou Vivian Blaine, n'arrivent pas à la suplanter.

A la fin des années 40, elle joue régulièrement avec Dan Dailey dans des films musicaux plus sentimentaux. Les cheveux désormais courts, Betty triomphe dans Maman était new look (1947) qui raconte avec tendresse les conflits entre une maman artiste et sa fille, honteuse de voir ses parents se produire dans des vaudevilles. Ressorti en DVD, my blue heaven (1950) n'est pas le meilleur du couple Grable-Dailey, mais se laisse voir pour les sympathiques numéros musicaux et la chaleur humaine que dégage les comédiens. Folies de Broadway (1951) est sur un plan chorégraphique un des meilleurs films de Betty Grable, avec une scène finale qui préfigure par certains aspects diamonds are the girls best friend de Marilyn Monroe. Quant à la jolie batelière (1953) c’est une sympathique et originale tentative de film musical en plein air : un joli petit film à découvrir. La quarantaine et l’arrivée de Marilyn Monroe seront très préjudiciables à la carrière de Betty. Pressentie pour "les hommes préfèrent les blondes", Betty voit le rôle lui passer sous le nez. Bonne joueuse, elle aurait déclaré à Marilyn : "c'est à ton tour, ma chérie, profites-en".

Son avant dernier film, Tout le plaisir est pour moi, avec Jack Lemmon, est peut être un de ses meilleurs. Les numéros musicaux sont très élaborés : l’un d’eux est un peu la réplique de « Heat Wave » chanté par Monroe dans la « Joyeuse Parade». Elle s'y révèle meilleure danseuse que le sex-symbol (mais un peu empatée). En 1955, Betty refuse de jouer dans Blanches colombes et vilains messieurs parce que son chien a des problèmes de santé : ce caprice mettra fin à sa carrière cinématographique. On la retrouve dés lors dans des show télé comme "Shower of stars", avec des tenues encore plus sexy et plus mini qu'au ciné, et dans les night clubs avec son mari. Néanmoins, le ménage ne résistera pas aux infidélités répétées du mari.
En 1966, Betty va réussir un joli come-back sur les planches dans une reprise d'Hello Dolly et se consacrer au théâtre (tournées en GB) jusqu'à la fin de sa vie.
Betty Grable, grosse fumeuse devant l'éternel, est décédée en 1973 d'un cancer des poumons (il parait que même sur son lit d'hôpital, elle ne pouvait se passer de ses cigarettes). Si l’on s’en réfère aux statistiques et aux entrées aux USA dans les salles de cinéma, elle fut sur la longueur la plus populaire vedette du film musical.
Et vous que pensez vous d'elle? Quelles sont les vedettes de comédies musicales dont vous souhaiteriez parler ou voir des photos?
Betty, très "Lana Turner"nous chante I wish i knew de broadway en folie (1945) :
Voici une liste non exhaustive des artistes féminines qui ont marqué l’histoire du film musical. A vous de me signaler les oublis qui ne doivent pas manquer (les artistes pour lesquelles ne figure pas de lien n'ont pas encore fait l'objet d'un portrait pour le moment)
USA

Les USA ont certainement produits les plus belles comédies musicales de tous les temps, particulièrement à la MGM sous la houlette du producteur Arthur Freed.
Les danseuses les plus célèbres sont : Ginger Rogers, Eleanor Powell, Vera Ellen, Leslie Caron, Mitzi Gaynor, Ruby Keeler, Ann Miller, Cyd Charisse, Virginia Mayo, Marge Champion, Lucille Bremer, Joan McCracken.
Les fantaisistes les plus marquantes : Betty Hutton, Betty Garett, Martha Raye, Joan Davis, Judy Canova, Marion Davies, Lucille Ball, Jane Wyman,Shirley MacLaine.
Le studio 20th century Fox est renommé pour ses blondes : la gamine Shirley Temple, la patineuse Sonja Henie, puis Alice Faye, Betty Grable, June Haver, Vivian Blaine, Marilyn Monroe, Sheree North, Jayne Mansfield.
Après avoir tenté d’imposer certaines stars de Broadway comme Ethel Merman, Dolores Grayou Mary Martin et quelques chanteuses d’opéra (Grace Moore, Gladys Swarthout), le cinéma américain rend célèbres une longue liste de divettes parmi lesquelles Jeanette Mac Donald, Deanna Durbin, Gloria Jean, Susanna FosterKathryn Grayson, Ann Blyth, Kitty Carlisle,Jane Powell, Julie Andrews, Shirley Jones.
De nombreuses chanteuses professionnelles embrassent des carrières cinématographiques à plus (Judy Garland, Dorothy Lamour, Doris Day, Lena Horne, Carmen Miranda, Barbra Streisand) ou moins (Dinah Shore, Peggy Lee, Rosemary Clooney, Frances Langford, Jo Stafford, Diana Ross, Julie London,Patti Page,Diahann Carroll, Liza Minnelli) longue échéance. Lors des années rock yéyé c’est au tour d’Ann-Margret, Connie Franciset Nancy Sinatra de paraître à l’écran.
De charmantes ingénues (Debbie Reynolds, Joan Leslie, June Allyson, Gloria de Haven, Natalie Woodet la nageuse Esther Williams) complètent les distributions.
INDE

Le film musical rencontre toujours un succès phénoménal là-bas, à tel point que les productions sans chansons sont fort rares. Les vedettes sont presque toujours doublées pour le chant (souvent par la voix magnifique de Lata Mangheskar). Aux stars du passé (Nargis, Madhuballa, Sharmila Tagore et Rekha ont succédé Juhi Chawla, Kajol, la spendide Aishwarya Rai, Rani Mukherjee, Madhuri Dixit, Priyanka Chopra, Nandita Das, Preity Zinta, Sushmita Sen et Bipasha Basu.
EGYPTE

Les productions égyptiennes ont enchanté tous les pays arabes. Les chanteuses Oum Kalsoum, Asmahan, Shadia, Sabah, Warda, Nour El Hoda, Fairouz, Samira Toufiq, et les danseuses du ventre Samia Gamal, Tahia Carioca, Naïma Akef sont toujours présentes grâce aux rediffusions de leurs films à la télévision.
MEXIQUE & CUBA

Outre les films rancheras, avec leurs chansons folkloriques, la spécialité locale est le film de rumberas, polars situé dans des cabarets plus ou moins sordides, agrémentés de numéros de danse (rumbas, tcha tchas, mambos. Les vedettes sont les danseuses Ninon Sevilla(la seule vraiment populaire en France),Rosa Carmina, Maria Antonieta Pons, Meche Barba, Amalia Aguilar, Evangelina Elizondo, Silvia Pinal et les chanteuses Maria Victoria, Angelica Maria
ARGENTINE

Toute l’âme du pays, c’est la tango. Aussi les stars Libertad Lamarque, Tita Merello, Amanda Ledesma, Olinda Bozan sont des chanteuses de tango. Mirtha Legrandl'interprète de quelques charmantes comédies.
BRESIL
Carmen Miranda, Dercy Gonçalves, Eliana Macedo, Adélaïde Chiozzo
FRANCE

Si en France, tout commence et tout finit par des chansons, on n’a jamais brillé par nos films musicaux. 3 chanteurs d’opérette (Tino, Georges et Luis) ont fait pourtant carrière. Parmi les chanteuses parues à l’occasion dans un film pouvant être qualifié de musical ou venues fréquemment chanter dans des films : Yvonne Printemps, Joséphine Baker,Damia, Fréhel, Edith Piaf, Annie Cordy, Dany DaubersonColette Renard, Line Renaud, Sheila,Léo Marjane, Lys Gauty, Marie-France, Marie Dubas, Lucienne Delyleet pour la danse Claudine Dupuis, Irène de Trebert, Zizi Jeanmaire, …
Par ailleurs, certaines comédiennes ont eu l'occasion de s'illustrer dans des films musicaux notamment : Danielle Darrieux, Suzy Delair, Meg Lemmonier, Danièle Godet, Giselle Pascal, Tilda Thamar, Catherine Deneuve, Anna Karina...
ANGLETERRE

Forte popularité de la chanteuse Gracie Fields et des danseuses Jessie Matthews et [url=ttp://www.dvdclassik.com/forum/viewtopic.php? ... &start=510]Anna Neagle[/url]dans les années 30. Après guerre, Moira Shearer, Petula Clark, Diana Dors,Twiggy…
ALLEMAGNE & AUTRICHE

Forte production dans le genre pendant plus de 30 ans.
De 1929 à 1933, âge d’or des films en multi versions aux chansons restées longtemps dans les mémoires (avoir un bon copain, les gars de la marine…) dont les vedettes sont Lilian Harvey, Kate de Nagy, Renate Muller et les chanteuses d’opéra Marta Eggerth, Gitta Alpar, Jarmila Novotna (chassées pour une grande partie par l’arrivée des nazis).
Pendant le troisième Reich, production à la chaîne de films musicaux pour divertir et abrutir le public. Curieusement dans ce pays ultra nationalistes, les principales stars sont étrangères : Zarah Leander, Marika Rökk, Ilse Werner, La Jana, Kirsten Heiberg et aussi Lizzie Waldmüller, Elfie Mayerhofer, Dora Komar…
Pendant les années tunnel (1946-1965), nombreux heimatfilme (films folckloriques avec Sonja Ziemann, Johanna Matz, Gretl Schörg…) et schlagerfilme avec les vedettes du disque du moment (Caterina Valente, Bibi Johns, Germaine Damar, Gitte,Vivi Bach, Heidi Brühl, Conny Froboess)ou la fascinante Hildegard Knef
ITALIE

Dans le pays du bel canto, l’opéra a toujour s été à l’honneur (Maria Cebotari, Nelly Corradi) ainsi que la chanson populaire du type Festival de San Rémo (Nilla Pizzi, Mina, Milva, Rita Pavone, Ornella Vanoni, Patty Pravo…)
SUEDE et DANEMARK

Beaucoup de films jazzy autour des chanteuses Alice Babs, Siw Malmkwistet des actrices Sickan Carlsson, Karin Ekelund.
ESPAGNE

Beaucoup de spécialités à consommation strictement locales, avec flamenco au programme. Quelques vedettes de renommée internationale (Sara Montiel, Carmen Sevilla, Marisol) et d’autres moins connues chez nous (Lola Flores, Imperio Argentina, Juanita Reina, Concha Piquer, Pili et Mili, Rocio Durcal, Rocio Jurado, Conchita Montenegro)et Marujita Diaz.
PORTUGAL

Milu, Amalia Rodrigues
ROUMANIE

la jolie Margareta Paslaru
HONGRIE

Katalyn Karády
REPUBLIQUE TCHEQUE

Anny Ondra, Lida Baarova, Adina Mandlova, Jarmila Ksirova, Olinka Berova (Olga Schoberova)
GRECE

Zoi Laskari, Aliki Vougiouklaki, Jenny Karezi
RUSSIE

Lubov Orlova, Ludmilla Gourtchenko, Svetlana Toma
JAPON

Misora Ibari et Yukari Ito figurent parmi les chanteuses les plus talentueuses.
CHINE ET HONG KONG

Dès les débuts du cinéma parlant, on tourne beaucoup de films musicaux en Chine. L’âge d’or du genre se situe curieusement pendant les années 60, au moment même où le musical hollywoodien est en plein déclin. Très peu de vraies danseuses, quasiment aucune vedette masculine (à part Peter Chen) , mais beaucoup de chanteuses qui vont devenir de vraies stars de l’écran : Hue Die, Zhou Xuan, Bai Guang, Zhong Qing, Grace Chang, Josephine Siao, Connie Chan, Chin Ping, Betty Ting Peiet Cheng Pei Pei qui se tournera ensuite vers les films d’arts martiaux et poursuit toujours une brillante carrière.
_____________________________________________________________

Aujourd’hui, je commence par Betty Grable, la reine des pin-up girls.
Encouragée par sa mère, Betty Grable débute très tôt au cinéma. A l’age de 13-14 ans, elle est déjà girl dans le film « Whoopee » aux cotés d’Eddie Cantor. Elle enchaîne les rôles dans différents studios, parfois sous un autre pseudonyme, pour éviter des problèmes contractuels.
On se souvient de son petit numéro sympa « Let’s knock knees » avec E E Horton dans The Gay Divorcee avec Astaire et Rogers. Parfois ses apparitions ont si furtives qu’il s’agit davantage de figuration. A la même époque, elle épouse Jackie Coogan, le « kid » de Chaplin, ce qui lui vaudra une réputation, pour certains journaux à cancans, d’arriviste et de femme vénale. Si c’était le cas, elle fut sans doute bien déçue de constater que les parents de l’enfant vedette avaient dilapidés sa fortune et qu’il n’en restait rien !

Lasse de voir sa carrière piétiner pendant 10 ans (Il faut dire qu’elle est poursuivie par la guigne : alors que la Paramount lui propose un rôle important dans un film avec Bob Hope, elle doit quitter le tournage à cause d’une crise d’appendicite), elle tente sa chance à Broadway et là, c’est le succès immédiat aux cotés de Gene Kelly!

Engagée par la 20th century Fox pour remplacer Alice Faye malade, on la découvre, radieuse en technicolor dans « Sous le ciel d’Argentine », premier film d’une série de films musicaux exotiques destinés à intéresser le marché sud américain (l’Europe venant de rentrer en guerre, ne distribuant plus les films américains). Elle est rayonnante et sexy, quand elle danse « Mama io quiero (chupeta) » (air revenu à la mode il y a peu).
Pendant plus de 10 ans, Betty Grable va taquiner les sommets du Box Office aux USA (ele était moins populaire dans le reste du monde). C’est son image de brave fille sexy aux jambes impeccables qui fait fureur (popularisée par une photo hyper connue en maillot de bain blanc).
Ses films n’ont aucune prétention, sinon celle de divertir. Les scénarii se ressemblent : elle tourne même dans un remake (Wabash avenue 1950) d’un film qu’elle avait joué 7 ans avant (l’île aux plaisirs). Les partenaires interchangeables et peu mis en valeur. Ce n’est certainement pas une super danseuse, ni une très grande chanteuse (d’ailleurs, elle enregistra fort peu), mais elle possède un charme canaille qui emballe le public. Très critiquée, elle se fait peu d’illusions pour son talent et refusera même un rôle très dramatique (le fil du rasoir) que voulait lui imposer Zanuck. Je conseille pourtant vivement aux amateurs de films noirs, un des rares films non musicaux de Betty Grable, Hot Spot, car il est très réussi. Dans le genre musical, Soirs à Miami (1941) est très novateur, car il est tourné en partie dans les décors naturels des Everglades et les différents personnages chantent très souvent, un peu comme dans les films de Jacques Demy.

Parmi les films les plus plaisant de Betty figure Ivresse de printemps, une fantaisie musicale pimpante : Betty est vraiment ravissante dans la scène finale où elle danse un be-bop endiablé avec Cesar Romero, sa robe à franges pailletée révélant ses exquises gambettes parfaitement galbées. L’île aux plaisirs et Rosir l’endiablée sont deux films musicaux belle époque, rutilants dont le technicolor agressif et les décors tape à l’œil et carton pâte ont du mal à masquer une certaine vacuité.

Capitalisant à fond sur son statut de pin up, dont les jambes sont assurées pour un million à la Lloyd, la Fox la distribue dans pin up girl, un musical bien décevant dont je ne retiendrait que le court passage où Betty attifée en maîtresse d’école, se met à swinguer avec l’orchestre, tout en en roulant ses yeux coquins d’un air canaille : c’est la Grable, telle qu’on l’adore, mutine à souhait.
Des Dolly sisters (1945) on retiendra surtout l’extravagance de certains numéros, où le kitsch est porté au sommet de sa démesure (incroyable défilé de mannequins avec couvre chefs plus extravagants et grotesques les uns que les autres). Broadway en folie (1945) est caractérisé par la même débauche de kitch (la scène de revue avec les girls déguisées en poivrons, et autres condiments vaut son pesant de cacahuètes), et contient de fort jolis chansons dont « the more I see you » qui sera reprise des décennies plus tard par Chris Montez, Jacqueline Boyer puis Valli. Betty Grable, qui n’a jamais autant ressemblé à la glamoureuse Lana Turner les interprète avec sensibilité.
Sur un plan sentimental, après quelques turbulences (liaison mouvementée avec le volage Artie Shaw qui drague en même temps la nubile Judy Garland et laissera tomber les deux femmes pour Lana Turner, flirts avec Victor Mature et George Raft), Betty se remarie avec le trompetiste le plus populaires des USA, Harry James, pour la grande joie de ses fans. La naissance de 2 filles n'entamera pas sa popularité auprès du public, contrauirement aux angoisses de la 20th Fox. De même, les ravissantes concurrentes qu'on lui met dans les pattes, notamment la splendide June Haver, bien plus jolie qu'elle ou Vivian Blaine, n'arrivent pas à la suplanter.

A la fin des années 40, elle joue régulièrement avec Dan Dailey dans des films musicaux plus sentimentaux. Les cheveux désormais courts, Betty triomphe dans Maman était new look (1947) qui raconte avec tendresse les conflits entre une maman artiste et sa fille, honteuse de voir ses parents se produire dans des vaudevilles. Ressorti en DVD, my blue heaven (1950) n'est pas le meilleur du couple Grable-Dailey, mais se laisse voir pour les sympathiques numéros musicaux et la chaleur humaine que dégage les comédiens. Folies de Broadway (1951) est sur un plan chorégraphique un des meilleurs films de Betty Grable, avec une scène finale qui préfigure par certains aspects diamonds are the girls best friend de Marilyn Monroe. Quant à la jolie batelière (1953) c’est une sympathique et originale tentative de film musical en plein air : un joli petit film à découvrir. La quarantaine et l’arrivée de Marilyn Monroe seront très préjudiciables à la carrière de Betty. Pressentie pour "les hommes préfèrent les blondes", Betty voit le rôle lui passer sous le nez. Bonne joueuse, elle aurait déclaré à Marilyn : "c'est à ton tour, ma chérie, profites-en".

Son avant dernier film, Tout le plaisir est pour moi, avec Jack Lemmon, est peut être un de ses meilleurs. Les numéros musicaux sont très élaborés : l’un d’eux est un peu la réplique de « Heat Wave » chanté par Monroe dans la « Joyeuse Parade». Elle s'y révèle meilleure danseuse que le sex-symbol (mais un peu empatée). En 1955, Betty refuse de jouer dans Blanches colombes et vilains messieurs parce que son chien a des problèmes de santé : ce caprice mettra fin à sa carrière cinématographique. On la retrouve dés lors dans des show télé comme "Shower of stars", avec des tenues encore plus sexy et plus mini qu'au ciné, et dans les night clubs avec son mari. Néanmoins, le ménage ne résistera pas aux infidélités répétées du mari.
En 1966, Betty va réussir un joli come-back sur les planches dans une reprise d'Hello Dolly et se consacrer au théâtre (tournées en GB) jusqu'à la fin de sa vie.
Betty Grable, grosse fumeuse devant l'éternel, est décédée en 1973 d'un cancer des poumons (il parait que même sur son lit d'hôpital, elle ne pouvait se passer de ses cigarettes). Si l’on s’en réfère aux statistiques et aux entrées aux USA dans les salles de cinéma, elle fut sur la longueur la plus populaire vedette du film musical.
Et vous que pensez vous d'elle? Quelles sont les vedettes de comédies musicales dont vous souhaiteriez parler ou voir des photos?
Betty, très "Lana Turner"nous chante I wish i knew de broadway en folie (1945) :