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Jacques Deray (1929-2003)
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Re: Jacques Deray (1929-2003)
Je viens de demander à mon oncle d'Amérique la version anglaise 1.85 et effectivement, c'est le jour et la nuit entre un format et une langue respectés donnant bien plus de poids au film et notre pauvre version DVD. Un BR viiiiiiiite !
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Re: Jacques Deray (1929-2003)
Le film est en restauration chez Pathé.Kevin95 a écrit :Et Symphonie pour un massacre aussi tant qu'on y est.
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Re: Jacques Deray (1929-2003)
Ouf.
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Re: Jacques Deray (1929-2003)
Jeremy Fox a écrit :Symphonie pour un massacre chroniqué par Philippe Paul
Merci d'avoir attiré mon attention sur cet excellent polar. Casting royal, mise en scène et scénario efficaces et musique entêtante de Michel Magne. Belles images aussi des rues de Paris et de routes de campagnes. Belle surprise.
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Re: Jacques Deray (1929-2003)
+1Jeremy Fox a écrit :Jeremy Fox a écrit :Symphonie pour un massacre chroniqué par Philippe Paul
Merci d'avoir attiré mon attention sur cet excellent polar. Casting royal, mise en scène et scénario efficaces et musique entêtante de Michel Magne. Belles images aussi des rues de Paris et de routes de campagnes. Belle surprise.
Merci à Fr5 pour la diffusion hier. Cette case ciné a vraiment trouvé ses marques.
En lisant les programmes tv, j'ai cru un instant à son (presque) homonyme soviétique. Je ne connaissais pas le film, mais en voyant l'affiche, je me suis souvenu de l'image en couverture la jaquette DVD.
Film solide de bout en bout. Une première partie assez melvillienne où Rochefort, comme on l'aura peu vu, exécute méticuleusement son coup (presque) parfait. L'acteur est d'une opacité diabolique. Puis, le plan se gâte et commence le jeu de massacre qu'annonçait le titre. Scénario millimétré, dont on se délecte de chaque gorgée comme un bon digestif un soir d'hiver au coin du feu. Comme le souligne Jeremy, le film déploie un goût pour la composition et le choix des lieux. Plaisir de distribution aussi : Claude Dauphin, Michel Auclair, Michèle Mercier, Charles Vanel, excusés du peu.
Seules ombres au tableau me concernant : José Giovanni n'est pas bien à l'aise en acteur (on le pardonnera sans hésitation) et le personnage de la femme volage ne sert absolument à rien. J'avais même pensé que
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Re: Jacques Deray (1929-2003)
Doucement les basses - 1971
Après avoir arrêté à mi-parcours hier soir, j'ai par acquit de conscience terminé ce matin au vu aussi de la courte durée du film et ma passion pour Alain Delon et le cinéma français des années 70. Mal m'en a pris puisque cette comédie absolument pas drôle aura finalement été imbuvable de bout en bout. On est peiné non seulement pour Delon mais aussi pour Jacques Deray ; on se demande comment ils en sont arrivés là et on l'on comprend en revanche mieux pourquoi le film était quasiment devenu invisible. On sauvera juste la photographie et quelques séquences totalement inutiles et étonnament longues mais joliment filmées de Delon sur sa mobylette à travers les paysages bretons. Un véritable navet comme l'a si justement décrit Kevin95 dans le topic consacré à l'acteur.
Après avoir arrêté à mi-parcours hier soir, j'ai par acquit de conscience terminé ce matin au vu aussi de la courte durée du film et ma passion pour Alain Delon et le cinéma français des années 70. Mal m'en a pris puisque cette comédie absolument pas drôle aura finalement été imbuvable de bout en bout. On est peiné non seulement pour Delon mais aussi pour Jacques Deray ; on se demande comment ils en sont arrivés là et on l'on comprend en revanche mieux pourquoi le film était quasiment devenu invisible. On sauvera juste la photographie et quelques séquences totalement inutiles et étonnament longues mais joliment filmées de Delon sur sa mobylette à travers les paysages bretons. Un véritable navet comme l'a si justement décrit Kevin95 dans le topic consacré à l'acteur.
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Re: Jacques Deray (1929-2003)
Par un beau matin d'été chroniqué par Philippe Paul
Il est arrivé sur la vod d'orange ; je crois que je vais le visionner
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Re: Jacques Deray (1929-2003)
Vu "Un Homme est mort" hier soir, édition Gaumont Découverte (2020). Format du film 1:33 (4/3). La copie est propre, définition satisfaisante. Musique très funky de Michel Legrand. La photographie est très belle, Los Angeles bien filmée, notamment ce passage dans une sorte de cité balnéaire en ruines, assez marquant. Pour le reste, cette coprod est clairement bousillée par un doublage français catastrophique. Il faut entendre par exemple Monique Tarbès doubler Mrs Barnes, la girl next door américaine typique, avec sa très reconnaissable voix gouailleuse, pour mesurer l'ampleur des dégâts. Du coup, le film en perd toute crédibilité. Cette histoire de tueur à gages par obligation étant déjà assez capillotractée, je me suis ennuyé ferme. Angie Dickinson est comme toujours très belle, mais ce rôle peu écrit n'apporte rien à sa gloire. Le doublage, encore, massacre le personnage d'Ann-Margret, qui en devient horripilante de vulgarité. Moi qui l'aime tant, j'en suis tout chafouin... Quelques acteurs italiens, coproduction oblige, agrémentent de leurs trognes ce polar assez frustrant.Kevin95 a écrit : ↑14 déc. 15, 21:23De même, je me suis toujours demandé si le format 4/3 était normal ou non.Jeremy Fox a écrit :
Ok ; là je n'avais pas le choix (il n'y a que la VF sur le DVD) mais j'aurais finalement préféré voir la version américaine car hormis Trintignant et Michel Constantin pour deux ou trois scènes, tous les autres le sont (américains). Et le doublage français des comédiens américains est assez mauvais (surtout concernant les seconds rôles)
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Re: Jacques Deray (1929-2003)
Je me réponds six ans après, non le film est en 1.85 et en anglais donc oui le DVD est discrédité.
Gaumont, une petite réédition non ?
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Re: Jacques Deray (1929-2003)
Tiens... pendant que j'y suis !
Le mauvais plan du jour : Un homme est mort (1972)...
J'attendais une image en 1.85 (c'est la IMDb qui le dit), le DVD propose le film en 1.33
C'est peut-être (sans doute) du dématté, mais -- pour le principe -- @#%$€&£ !

Le mauvais plan du jour : Un homme est mort (1972)...
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Re: Jacques Deray (1929-2003)
J'ai vu Le Solitaire hier (ou plus probablement redécouvert, j'ai surement vu ça ado), et je dois bien avouer que ce film me semble très éloigné des gémonies auxquels il est régulièrement voué. Au contraire, les qualités que j'associe régulièrement au cinéma de Deray, notamment dans la sobriété de la mise en scène, sont bien présente. Ce goût aussi pour les personnages qui veulent se ranger mais qui n'y parviennent pas, fatigués mais inapte aux renoncement. C'est le cas du personnage de Belmondo, mais ce qui est intéressant c'est que c'est aussi le cas de Belmondo vis à vis du genre, et même d'une certaine manière de sa carrière d'acteur. Cela nourrit le personnage, et lui donne une réalité convaincante. L'atmosphère mortifère du film, marquée par le décès initial du personnage de Creton, s'inscrit nettement dans les thématiques chères à Deray (Borsalino & Co. entre autres), il est à l'aise dans cet atmosphère et ce sujet. Ca donne un film bien rythmé, mais qui évite la surenchère des scènes d'action, pour plutôt mettre l'accent sur des séquences sèches, que je trouve plutôt réussi (le braquage du fourgon notamment). Et le film brille par plusieurs choix de décors, je pense à ceux sur les quai de Seine, qui n'ont rien à envié aux meilleurs polars urbains américains. Alors certes, Le Solitaire souffre de quelques scories, notamment le personnage du gamin, qui ne gène pas mais qui me semble inutile, et quelques saillies comiques qui là aussi ne gènent pas, mais dont on aurait pu se passer. On sent un cahier des charges qui exige la construction de l'empathie, et une dimension populaire. Mais malgré ces petits défauts, on est loin de la médiocrité des trois Belmondo précédents ou du navrant diptyque signé Pinheiro de l'alter ego Delon à la même période. Le Solitaire est un bon film, un bon Deray, un bon polar.