Everything Everywhere All at Once (Daniel Scheinert & Daniel Kwan - 2022)

[Eusebio Cafarelli]

Vu hier en VO.
Côté négatif : des longueurs (1/2h en trop sans doute) dans la 2e partie particulièrement, et une fin convenue et moralisante (voire gentillette)

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en gros 2h30 finalement sur une crise entre une mère possessive qui règle des traumas familiaux anciens et une fille en pleine crise d’ado + l’éloge de la gentillesse et de la famille

.

Côté positif : le jeu sur les clichés autour de la communauté asiatique (d’où la reconnaissance des Oscars, à qui il manquait une communauté à honorer ?) et sur la culture populaire asiatique ou inspirée par l’Asie; les références cinématographiques nombreuses; le grand délire, parfois sexuel (ça a passé les Oscars visiblement), qui ose tout (sauf à la fin); les gags sur le métaverse et les univers parallèles…

Côté intéressant : la comparaison entre leur métavers et celui de Spielberg dans Ready Player One. Là où Spielberg imagine un métavers essentiellement fondé sur le jeu vidéo (ceux de sa génération) et l’esthétique qui va avec, eux imaginent un métavers fondé sur une culture essentiellement cinématographique populaire et/ou inspirée du cinéma asiatique et l’esthétique qui va avec, ainsi que le zapping permanent entre séquences plus ou moins courtes : esthétique YouTube ?

[tenia]

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une fille en pleine crise d’ado

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Elle est plutôt quasi dépressive, hein.

qui ose tout (sauf à la fin)

Ca se discute, la fin n'étant pas fondamentalement un happy end non plus.

[Eusebio Cafarelli]

Un peu quand même, non ?

[tenia]

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D'une part, Evelyn ne donne pas fondamentalement l'impression d'avoir changé, et je pense que les dernières images du film vont dans ce sens, dans le fait que ce n'est pas fini, voire que c'en est loin, puisqu'on la voit distraite exactement comme au début des aventures. Rien n'indique non plus qu'elle ait fondamentalement changé de vision du monde par rapport à son père, ni que son père se soit avéré en fait ouvert - ou au moins neutre - au fait que Joy soit lesbienne.
Enfin, la fin est aussi interprétable comme le fait qu'elle ait tout de même principalement fait ça pour elle, pour se sentir mieux, pour être positive moins pour sa fille que pour ne pas divorcer, ne pas la perdre, bref de façon assez autocentrée de conjuration d'un sort lui déplaisant.

Alors oui, ce n'est pas une fin triste non plus, mais elle me semble bien plus ambigue que ça quant à l'évolution montrée d'Evelyn. Au final, pas grand chose ne prouve que son principal défaut, être tout de même très égoïste, est véritablement en passe de changer.

[Flol]

Et c'est là que je me rends compte que j'ai totalement oublié la fin de ce film.
Tout comme je crois avoir déjà oublié 80% de ce film. Mais ça doit probablement être de ma faute, on parle quand même du chef-d'œuvre ultime de 2022, hein.

[Spongebob]

Et c'est là que je me rends compte que j'ai totalement oublié la fin de ce film.
Tout comme je crois avoir déjà oublié 80% de ce film. Mais ça doit probablement être de ma faute, on parle quand même du chef-d'œuvre ultime de 2022, hein.

Pareil.

[tenia]

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Et surtout un climax littéralement interplanétaire
mais j'ai pas trouvé de gif pour ça

[MJ]

Je retrouve plus le meme qui résume EAAO comme un épisode beaucoup trop long de Rick and Morty pour les lecteurs du New York Times.
Que dire de plus ?

[shubby]

J'ai tenu 10mn. Soit j'étais pas ds le mood, soit c'est pas du tout ma came.
J'avais tout de même cette impression étrange de voir un truc venu d'un autre monde, en me disant que c'était peut-être moi qui glissait dans l'ancien.
Bref. Faut pas se forcer.

[tchi-tcha]

Qu'un film ne fasse pas l'unanimité, ça arrive (au hasard, le dernier naufrage grabataire de papy Paulo ). Qu'un film suscite l'incompréhension ou le rejet, passe encore (ce nanar érotico-incontinent de Benedetta, par exemple ). Mais je ne m'attendais pas à un rejet aussi viscéral chez certains classikiens.
Vous êtes trop vieux pour les multiverses, je ne vois que ça

Démonstration dans le topic du classement des sorties 2022 :

Everything everywhere all at once : 3/10
Entre quelques idées plutôt sympas (les cailloux, ratatouille et les doigts-saucisses principalement), je me suis ennuyé ferme.

Everything everywhere all at one : 6/10
On ne peut pas retirer au film son audace et son originalité mais le trop plein et le rythme épileptique ont rapidement eu raison de mon intérêt.

EVERYTHING EVERYWHERE ALL AT ONCE : 3/10

Everything everywhere all at once : 6/10
C'est d'autant plus frustrant que j'y allais avec enthousiasme et rapidement l'ennui est arrivé. Trop long pour ce que c'est avec un étirement trop fréquent des bonnes idées (les pierres). Mais c'est quand même drôle et original. Un bon one shot!

Everything Everywhere All at Once, Daniel Kwan x Daniel Scheinert : 7/10.

Everything, everywhere, all at once 6/10

Everything Everywhere All At Once de Dan Kwan et Daniel Scheinert 1/10

Everything everywhere all at once (Kwan & Scheinert) - 8/10

Everything Everywhere All at Once : 7/10

Everything everywhere all at once : 5/10

Everything everywhere all at once: 4/10

Everything everywhere all at once : 6,5/10

Everything Everywhere All At Once : 4/10

Everything Everywhere all at once : 3/10

...et je vous épargne les réactions dans le topic des Oscars 2023 où EEAAO (flemme) a récolté SEPT statuettes, et pas des moindres.
Oh et puis zut, allons-y, florilège :

Le carton plein pour Everything c'est assez fou quand même, j'ai pas réussi à dépasser 30 mns

Mais je suis tellement content pour Jamie Lee Curtis

On est définitivement rentré dans une nouvelle ère.

C'est clair et c'est assez consternant. Les Oscars n'ont plus d'intérêt pour un public américain qui ne va pas voir de films "sérieux", les audiences sont en chute libre depuis des années. Ils doivent donc retrouver un public et devenir attrayant pour les jeunes. On est sur ce chemin désormais.

Je sais pas pourquoi ce serait les Oscars qui sont sur une nouvelle ère quand ils cloturent un home run du film après les Golden Globes, un BAFTA, les Independent Spirit Awards et les prix principaux des 4 guildes (il serait le 5e film à avoir réussi cela, les 2 derniers étant Argo et Slumdog Millionnaire, paie tes films sérieux de qualité), et on sait comme les prix aux USA se suivent fréquemment et que les 1eres cérémonies sont prédictrices des suivantes.

Nous, les cinéphiles, on est des vieux cons, faut se faire une raison. C'était déjà dans l'air depuis quelques années, mais là, c'est définitivement entériné avec ce palmarès.

Décadence du cinéma américain...
Et Oscar du meilleur réalisateur pour ce truc,c'est juste triple lol

Et donc ce... "machin" se retrouve avec autant de statuettes que Lawrence d'Arabie, Le Pont de la rivière Kwai, Danse avec les Loups, La Liste de Schindler ?

Il est aussi largement arrivé en tête des tops annuels des rédactions (du moins anglo-saxonne)
https://www.metacritic.com/feature/film ... es-of-2022
https://criticstop10.com/best-movies-of-2022/

Admettons que ce sacre soit plébiscité dans le monde anglo-saxon (hors Europe). Jamais un tel film n’aurait gagné quoique ce soit il y a quelques années. J’ai d’ailleurs commencé à le regarder et au bout d’une demi-heure j’en peux déjà plus, je ne crois pas réussir à aller au bout. Les Oscars attribués aux acteurs sont largement dévoyés.

Vu Everything Everywhere All at Once la semaine derniere.
Rien de mémorable a mes yeux. Le film est porté par le duo : Yeoh / Ke Huy Quan.
En revanche, je n'ai rien trouvé de mémorable dans la prestation de JL Curtis. Sans parler de statuette obtenue, je ne comprends même pas sa nomination

Le gouts et les couleurs, tout ça... Néanmoins, peu d'actrices jouent le jeu de s'enlaidir pour une comédie, et d'incarner un rôle aussi ingrat avec bonne grace. Jamie Lee Curtis, généralement plus glamour (et/ou badass), joue ici la carte du contre-emploi complet, avec un sens de l'humour hautement appréciable. Et elle est très drôle. C'est sans doute son intervention qui m'a fait le plus rire dans le film. Tu rajoutes à cela une popularité immense (rappelons que les Oscars sont le fruit d'un vote collectif, pas d'un jury, le nombre compte ici, y compris pour ceux qui votent pour leur acteur préféré et pas pour le film), et ce prix s'explique parfaitement.
Il suffit de voir la quantité immense de mêmes générés par ce rôle sur les réseaux sociaux pour percevoir à quel point certains (beaucoup) l'ont considéré comme mémorable.

Parce-que, à vous lire, le film de chez A24, il est tellement chargé que c'est difficile à suivre. Cette méthode est possiblement de notre époque, tout comme on zappe, on scrolle, on écoute genre 10 secondes un morceau, on est dans la théorie du "pitch" rapide, du film "à sujet" rapide. Au final, quand on réfléchi bien à cette "Second Life" du Metavers, le "trop plein" génère une abstraction.

Oui c'est un peu ça : du cinéma qui va vite, qui balance des idées visuelles et narratives par paquet de 12 toutes les 3 minutes, au point d'en devenir presque vain au final.
Je lui avais filé un bien généreux 7.5/10 à chaud, alors qu'avec le recul (et presque par principe, quand je vois le nombre hallucinant de statuettes qu'il a récoltées cette nuit), ce serait plutôt un 6/10 dans mon esprit et à tête reposée.

Donc clairement : l'Académie a un peu pété les plombs hier, mais est-ce que c'est vraiment pire qu'à l'époque où ils sacraient Shakespeare in Love (devant The Thin Red Line et Saving Private Ryan), Slumdog Millionnaire et Coda* ?

*(y en a qui se rappelle encore de l'existence de celui-là, d'ailleurs ?)

...parce que je vois dans le triomphe d'EEAAO celui d'une stratégie marketing, je ne fais aucunement (contrairement à Jordan Ruimy et à certaines réactions ici) de ces Oscars 2023 une supposée rupture historique annonciatrice de lendemains qui déchantent. J'y vois plutôt l'histoire qui se répète. De plus, Michelle Yeoh est pour l'éternité dans mon coeur de nostalgique du cinéma de Hong Kong des années 1980-1990. J'aurais juste préféré qu'elle décroche l'Oscar pour un film que je ne déteste pas.

Il fallait bien que Jamie Lee Curtis soit un jour récompensée, elle a tourné dans trop de films importants à mes yeux. EEAAO, j'en ai vu un bout hier soir (genre 40 minutes) et je suis moyennement motivé pour continuer... Sinon, quand même content pour Michelle Yeoh (elle aussi est une sacrée légende).

Parce que franchement, le jeu de JL Curtis dans EEAAO est d'une banalité...

Je comprends mieux.
Parce que franchement, le jeu de JL Curtis dans EEAAO est d'une banalité...

Celui des deux autres aussi d'ailleurs (Michelle Yeoh et Ke Huy Quan).

J’ai détesté le film
Mais je ne vois pas qui aurait pu être plus drôle dans ce rôle que J-L Curtis, c'est du grand guignol, bien déjanté et j’adore, c'est d 'ailleurs ses rares apparitions qui 'm'ont fait rester jusqu'au bout.

Et je laisse le mot de la fin à EliWallou, cette séance de multi-quote est aussi épuisante que le film lui-même :

[Supfiction]

J'ai tenu 10mn. Soit j'étais pas ds le mood, soit c'est pas du tout ma came.
J'avais tout de même cette impression étrange de voir un truc venu d'un autre monde, en me disant que c'était peut-être moi qui glissait dans l'ancien.

Y a pas que toi.

[Coxwell]

Jamais diarrhée n’avait eu autant d’honneurs artistiques. C’est un tournant effectivement.

[Grimmy]

Je rejoins une bonne partie des avis contre : j'ai rien pané. J'ai compris ma douleur au bout de 15 minutes. Pourtant je suis allé au bout, hein... Une moche coquille vide avec un plan tous les trois secondes. Trop vieux pour ces conneries !

[Watkinssien]

Le film mérite son succès public, mais l'estime critique est largement disproportionnée.

Depuis que le film a eu la pluie d'Oscar, je trouve que c'est devenu plus facile et évident de lui tomber dessus (comme souvent).

J'avais trouvé cela galvanisant, malgré quelques gros défauts, et même assez touchant au final. Epuisant aussi.
Loin d'être une réussite complète, mais une proposition de divertissement barrée mieux fichue que 90% des grosses productions d'aujourd'hui.

Mais, malheur, il a été sur-récompensé, participant (malgré le film) au moule du politiquement correct actuel et sa mise en avant programmatique.

Sans nier que des personnes l'ont copieusement détesté avant ce récent ramdam, mais après ce vacarme médiatique, pour les cinéphiles, c'est devenu la cible à abattre.

[tenia]

Faut dire aussi que les défenseurs du film le rendent bien, à deux doigts de se RestoreTheSniderVersiser.

Pour autant, parler de diarrhée, de moche coquille vide, etc, je crois qu'il faut regarder de temps en temps un film vraiment abominable pour retrouver une échelle de valeurs correcte dans le bas du classement.
(un conseil :