Le Dernier train de Gun Hill (Last Train from Gun Hill - 1959) de John Sturges
PARAMOUNT
Avec Kirk Douglas, Anthony Quinn, Carolyn Jones, Earl Holliman, Brad Dexter
Scénario : James Poe
Musique : Dimitri Tiomkin
Photographie : Charles Lang (Technicolor 1.85)
Un film produit par Hal B. Wallis pour la Paramount
Sortie USA : 29 Juillet 1959
Matt Morgan (Kirk Douglas), shérif de la petite localité de Pawnee, se jure de retrouver les deux violeurs de sa jeune épouse indienne qui vient d’être retrouvée morte. Son jeune fils qui l’accompagnait rendre visite à ses parents a été témoin du meurtre ; ayant réussi à s'échapper, il est vite revenu prévenir son père sur un cheval appartenant à l'un des coupables et dont la selle porte la marque d'un vieil ami de Matt qui lui a autrefois sauvé la vie, Craig Belden (Anthony Quinn), un gros propriétaire devenu le maître d'une petite ville voisine, Gun Hill. La vérité se fait vite jour puisque par son fils Matt a appris que l’un des tueurs a été gravement blessé au visage : l’un des coupables n’est donc autre que Rick (Earl Holliman), le propre fils de Belden. Le tyran local refuse de livrer à son fils à la justice et va tout faire pour le protéger en usant de son influence sur les habitants de la ville qu’il tient sous sa coupe. Pourtant, Matt, déterminé à arrêter les coupables, réussit par surprise à appréhender Rick. Tenant absolument à le conduire à Pawnee afin qu’il y soit jugé, Matt s’enferme dans une chambre d’hôtel avec son prisonnier en attendant 21 heures que le dernier train de Gun Hill entre en gare. Malgré l’hostilité des habitants à son égard et les menaces proférées par Belden qui tient ses hommes à l’affût prêts à tirer, Matt va recevoir de l’aide de l’ex-maîtresse de son ex-ami, Linda (Carolyn Jones). Mais, chacun restant campés sur ses positions, la violence ne va pas tarder à se déchainer et la poudre à parler ; certains n’en sortiront pas indemnes…

En 1954, Hal B. Wallis avait déjà eu l’idée d’adapter le roman ‘
Showdown’ de Les Crutchfield, pensant à Burt Lancaster ou Charlton Heston pour personnifier le shérif vengeur de cette histoire très sombre. Le projet ne se fit pas mais ressortit des tiroirs suite au succès colossal (et mérité) recueilli par le précédent western de John Sturges à la Paramount,
Règlement de comptes à OK Corral. Deux ans après ce triomphe, le producteur décide donc de réunir à peu près la même équipe gagnante et, si son résultat au box office fut bien moindre, la réussite artistique fut de nouveau au rendez-vous. Étonnement, la critique française et les spécialistes du genre le boudèrent et furent toujours très sévères à son égard alors que dans le même temps ce fut l'un des westerns antérieurs aux années 60 champion des rediffusions télévisuelles dans l’hexagone à heures de grande écoute. Concernant
Le Dernier Train de Gun Hill que j’ai vu et revu toujours avec le même plaisir pas moins d’une dizaine de fois durant ces 30 dernières années, je me range donc sans hésitation aux côtés du public qui lui a au contraire toujours accordé un excellent accueil. Une superbe réussite qui me fait dire une fois de plus, au risque d'en faire bondir certains, que la série des six westerns que John Sturges a réalisé durant les années 50, s'étalant du sublime
Fort Bravo à ce
Gun Hill (incluant également le splendide western moderne qu’était
Un Homme est passé – Bad Day at Black Rock), me semble presque aussi passionnante (même si effectivement plus inégale) que d'autres plus réputées (et que je porte certes au pinacle du genre) que sont celle du duo Anthony Mann /James Stewart, celle du duo Budd Boetticher/Randolph Scott ou encore la trilogie cavalerie de John Ford.
Avant d’écrire ce qui sera une dithyrambe de ce classique du genre, voici un florilège de l'accueil reçu par le film de la part de nombreux spécialistes du western en France, histoire de ne pas vous sentir seuls si jamais vous n’aviez pas accroché vous non plus, et occasion de s’étonner ou de s’interroger une fois encore sur la différence de réception qui peut exister pour certaines œuvres entre critique et grand public. Christian Viviani dans son ouvrage sur le western écrivait : "
Last Train from Gun Hill enflait avec suffisance un sujet d'amitié très fort auquel Daves aurait fait honneur dans la nuance" ; Jean-Louis Rieupeyrout dans le sien, tout aussi indispensable, le jugeait ainsi : "
Décalque lourdaud de l'excellent 3.10 pour Yuma" ; Bertrand Tavernier & Jean-Pierre Coursodon dans leur
50 ans de cinéma américain ne l’accueillaient guère mieux : "
Les limites de Sturges se révélèrent tristement avec Last Train from Gun Hill qui démarquait sans vergogne 3.10 to Yuma et accumulait tous les poncifs du western moderne, sans oublier un antiracisme de commande fort artificiellement introduit". Patrick Brion n'inclue pas ce film dans son ouvrage de référence aux éditions de la Martinière, pas plus que Jacques Lourcelles dans son indémodable dictionnaire, se contentant de dire que certains de ses westerns précédents étaient bien meilleurs. Seul Charles Ford s’éloigne de ses ‘collègues’ dans son propre ouvrage consacré lui aussi au genre : "
Évoque avec un luxe de détails mis en valeur de main de maitre une pathétique chasse à l'homme dans une ville de l'Ouest terrorisée par un évènement qui dépasse l'entendement des habitants." Tout est recevable bien entendu dans les différents argumentaires négatifs même si pour ma part, je trouve le film loin d’être lourdaud et que les références à
3.10 pour Yuma en tant que ‘plagiat’ me semblent sacrément exagérées. Effectivement, à mi-parcours nous trouvons certaines similitudes dans les situations et notamment celle de deux hommes enfermés dans une chambre, attendant l’arrivée d’un train ; mais hormis ce fait, ni les motivations des personnages ni tout ce qui a précédé n’a grand-chose à voir avec le splendide western de Delmer Daves. Alors quand dans le dictionnaire de Jean Tulard, le chroniqueur se permet d’écrire que le film aurait été un chef-d’œuvre
"s’il ne démarquait pas trop ostensiblement 3.10 pour Yuma et High Noon", cet argument me laisse pantois !
Ceux qui en revanche portent le film aux nues le font surtout en rapport à son histoire, à la psychologie des personnages, aux relations qu’ils entretiennent et qui les lient. Pour ma part, j'estime que
Last Train from Gun Hill est une aussi grande réussite sur le fond que sur la forme : il s’agit certes d’un modèle d'écriture avec notamment un scénario extrêmement resserré et tendu sur lequel nous reviendrons par la suite, mais également une formidable leçon de mise en scène. Avec John Sturges derrière la caméra, il n’est pas interdit de s’extasier une fois de plus devant le panache de sa réalisation (notamment lors de l’inoubliable séquence se situant à la toute fin avec, en arrière fond le saloon en feu, cette image de Kirk Douglas avançant en pointant le double canon de son fusil sous la mâchoire du jeune assassin), le tempo parfait de son rythme, la précision des cadrages, la parfaite appréhension des lieux et de la topographie (que ce soit pour les séquences urbaines ou de grands espaces), l’ampleur des panoramiques horizontaux, la splendeur des immenses plans d’ensemble, la perfection du placement des personnages dans le champ, etc. Comme souvent chez le cinéaste, ce qui le distingue de beaucoup de ses confrères et rend ses personnages principaux aussi ‘Bigger than Life’ (car malgré leurs défauts, Belden et Morgan le sont tous deux plus ou moins), outre le fait que le casting soit souvent impeccable, c’est un filmage presque constant en légère contre-plongée ; on ne s’en rend pas spécialement compte immédiatement puisque tout est fait avec discrétion, mais cette manière de filmer est sacrément efficace d’autant plus quand elle se conjugue avec la perfection des cadrages. John Sturges est également toujours aussi à l’aise avec les gros budgets, utilisant à merveille les importants moyens qu’il a à disposition ; moyens conséquents que l'on sent dans le luxe de détails apportés aux décors (tapisseries et tentures chatoyantes), aux objets et aux costumes, le tout au sein d’un fabuleux écrin grâce à la somptueuse photographie de Charles Lang aux chaudes tonalités principalement vertes, rouges et brunes.

Un régal pour l’œil sans que l’oreille en soit jalouse ! En effet, même Dimitri Tiomkin, compositeur pas toujours d’une finesse immodérée, était dans un de ses très bons jours, écrivant à l’occasion l’un des plus beaux scores jamais entendus dans un western, sorte de sublime mise en bouche de celui qu’il composera pour
Alamo, son chef d'œuvre musical. On s’en rend compte sans attendre, dès le brillant générique à la mexicaine et lors de la séquence qui ouvre le film, celle de l’indienne et son fils caracolant en carriole au milieu de la forêt verdoyante alors que deux hommes les poursuivent à cheval ; comme l’ouverture de
Rio Bravo, une fabuleuse scène quasi-muette que la partition de Tiomkin participe grandement à faire monter en puissance. La composition de Tiomkin s’avère quasiment ici un personnage à part entière, omniprésente sans être jamais lassante car puissamment symphonique, assez éclectique et d’un lyrisme souvent bouleversant. Cette ubiquité rend les séquences sans musique encore plus puissantes et tendues ; j’évoquais plus haut la séquence se situant vers la fin du film au cours de laquelle Kirk Douglas sort du saloon en flamme avec Earl Holliman en otage : non seulement la mise en scène de Sturges possède un saisissant panache mais l’idée de faire qu’en fond sonore, au lieu des mélodies de Tiomkin, nous n’entendions bien distinctement que les incessants bruits de vitres brisées par la chaleur de l’incendie ainsi que ceux provoqués par la chute des poutres enflammées, est absolument géniale, le résultat se révélant d’une force peu commune. Difficile à imaginer rien qu'en lisant cette description ; je vous laisse donc allez juger par vous même. Quoiqu'il en soit, un des très grands finals de l’histoire du western auquel le travail sur le son (musique et bruits d’ambiance) n’est pas étranger. On a souvent critiqué Dimitri Tiomkin, moi le premier ; sa fin de carrière à partir de la fin des années 50 est en revanche formidable ; je tenais à le signaler pour faire une sorte de Mea Culpa à son encontre.

Un classicisme parfait dans la forme illustrant un scénario concis, constamment captivant et superbement bien structuré, une histoire rondement menée et bénéficiant de formidables et percutants dialogues. Une intrigue au cours de laquelle la tension psychologique et dramatique va crescendo jusqu’au climax final qui ne nous déçoit aucunement, véritable séquence d’anthologie. Ce western met en vedette l’une des figures archétypales du western des années 50, à savoir l’homme de loi seul contre une ville dont les habitants de ne lui apportent aucune aide, parfois corrompus ou hostiles mais surtout apeurés par le tyran local qui a pris leur bourgade sous sa coupe ; une situation qui rappelle entre autre, sans pourtant le plagier, le célèbre
High Noon (Le train sifflera trois fois) de Fred Zinnemann. Ici aussi, une fois arrivé dans la ville qui donne son titre au film, le scénario respectera l’unité de temps, l’intrigue se déroulant sur quelques heures et en un quasi-huis clos à partir de la mi-film, une fois que le shérif aura arrêté l’assassin de son épouse et qu’ils seront allés se réfugier dans une chambre d’hôtel dans l’attente du train qui devrait les ‘sauver’ de la colère du despote local. La durée du film étant assez courte, son découpage étant très serré et son scénario se révélant d'une rare densité, il est quasiment impossible de s’y ennuyer. James Poe (auteur entre autre des scénarios de
La Chatte sur un toit brûlant de Richard Brooks ou de deux grands films de Robert Aldrich,
Attaque et
Le Grand couteau) démontre une redoutable efficacité, tout autant que celle de la mise en scène de Sturges, et ce dès la première séquence de l’agression déjà décrite plus avant lorsque j’évoquais la splendide partition de Dimitri Tiomkin, d’une noirceur et d’une tension qui font immédiatement entrer le spectateur dans le drame pour ensuite ne plus jamais le lâcher. L’auteur nous propose donc à nouveau une réflexion sur la loi et le respect du droit, mais surtout la description du tiraillement qui va se faire jour entre deux anciens amis allant devoir choisir entre leur amitié et l’amour filial pour l’un, le sens du devoir ou (et) la vengeance pour l’autre. Rien de bien neuf mais si intelligemment écrit qu'on ne s'en plaindra pas ! Toute la puissance émotionnelle du film repose sur ces quelques cruels dilemmes qui vont opposer deux hommes qui s’estimaient hautement (le père du meurtrier a d’ailleurs autrefois sauvé la vie de l’actuel shérif) mais que leurs déchirements familiaux respectifs vont faire irréversiblement se déchirer.

Une mise en place aussi brillante que concise puis des enjeux dramatiques posés eux aussi très efficacement nous mènent sans tarder aux portraits des deux personnages principaux qui vont devenir rapidement antagonistes. Le premier est l’homme de loi meurtri interprété par un impérial Kirk Douglas, plutôt sobre pour ceux qui ont du mal à supporter son cabotinage. Un homme à la détermination imperturbable ; malgré l’amitié qu’il entretient pour le père de l’assassin qui lui a de plus autrefois sauvé la vie, il a décidé d’arrêter le meurtrier de sa femme, de le faire juger et pendre : "
I've got two warrants, and I'm gonna serve them. I'm leavin' town with two men, and the long view is this : don't try to stop me!" Un protagoniste droit dans ses bottes mais parfois ambigu, capable de s’avérer aussi brutal que ses ennemis, témoin le discours cruel qu’il tiendra à son prisonnier, lui décrivant avec de la haine dans le regard l’horreur du sort qui l’attend et qu’il aura à subir depuis son futur procès jusqu’à ce qu’il ait la corde au cou. Pour le plaisir d’admirer les percutants et puissants dialogues de James Poe, le voici dans son intégralité : "
First you stand trial. That takes a fair amount of time, and you'll do a lot of sweating! Then they'll sentence ya. I never seen a man who didn't get sick to his stomach when he heard the kind of sentence you'll draw. After that you'll sit in a cell and wait, maybe for months, thinking how that rope will feel around your neck. Then they'll come around, some cold morning, just before sun-up. They'll tie your arms behind you. You'll start blubbering, kicking, yelling for help. But it won't do you any good. They'll drag you out in the yard, heave you up on that platform, fix that rope around your neck and leave you out there all alone with a big black hood over your eyes. You know the last sound you hear? Kind of a thump when they kick the trapdoor catch - and down you go. You'll hit the end of that rope like a sack of potatoes, all dead weight. It'll be white hot around your neck and your Adam's Apple will turn to mush. You'll fight for your breath, but you haven't got any breath. Your brain will begin to boil. You'll scream and holler! But nobody'll hear you. You'll hear it. But nobody else. Finally you're just swingin' there - all alone and dead." A ce moment là, l’immense Kirk Douglas fait froid dans le dos mais son Matt Morgan ne tombera cependant jamais dans le travers de la vengeance, restant fidèle jusqu’au bout au respect du droit.
Son rival dans cette affaire n’est autre que son ex-compagnon de jeunesse avec qui il fit les 400 coups, un homme devenu riche éleveur et ayant pris sous sa coupe la ville de Gun Hill. Un homme que tout le monde craint, à priori à juste titre : à la question que lui pose Matt Morgan "
Isn't there anybody in this town that's not afraid of Craig Belden?", le barman lui répond
"Sure! Graveyard's full of them!" On comprendra très vite que Belden est aussi déterminé que le shérif, décidant de son côté de tout faire pour sauver la tête de son fils : "
You're leavin' on the next train. I own the sheriff! I own this town! I own every man in it! You're leavin' on the next train, Matt!" Un personnage néanmoins très touchant lui aussi pour l’amour filial qu’il fait passer avant tout pour un rejeton qu’il sait faible mais qu’il pardonne, le viol d’une indienne n’étant pas un crime de son point de vue, ce qui sera approuvé par les habitants de la ville. On ne reviendra ensuite pas souvent dessus mais cette idée fait du western de Sturges un très violent réquisitoire anti-raciste, plus fort que s'il s'était fait insistant sur le sujet. Le
"sans oublier un antiracisme de commande fort artificiellement introduit" de Tavernier et Coursodon me semble alors parfaitement injustifié, le scénariste introduisant la réflexion avec intelligence et sobriété, ce qui ne la rend pas plus virulente, tout au contraire. Anthony Quinn, qui, en Paul Gauguin, tenait déjà la dragée haute à Kirk Douglas trois ans auparavant dans
La vie passionnée de Vincent Van Gogh (Lust for Life) renouvelle à nouveau l’exploit de se hisser au niveau de son partenaire. Il s’avère une fois de plus parfait dans la peau de ce despote violent, raciste et machiste (il se félicite d’avoir élevé son fils à la dure) mais capable d’éprouver des sentiments d’amitié ou filiaux. Un homme au caractère, tempérament et idées tout à fait discutables mais arrivant néanmoins à nous émouvoir grâce non seulement à l’écriture du personnage mais également à l’immense talent d’Anthony Quinn. Les deux seuls autres protagonistes d’importance sont eux aussi excellemment interprétés. Earl Holliman joue le fils d’Anthony Quinn sur lequel nous arrivons aisément à nous apitoyer par le fait d’être un homme faible dont les égarements sont dus avant tout à la manière d’avoir été élevé. Enfin, dans le rôle de l’ex-maîtresse d’Anthony Quinn, la superbe Carolyn Jones qui incarne le personnage le plus humain du film, ex-prostituée au grand cœur, blasée au point de ne concevoir aucun espoir pour la nature humaine : "
The human race stinks. I'm practically an authority on that subject." Ce pessimisme sera battu en brèche par le courage de l’homme de loi qu’elle se fera un plaisir d’aider. Pour l’anecdote, le complice de Earl Holliman est interprété par Brian G. Hutton qui sera ensuite le réalisateur d’immenses succès commerciaux, les ‘burnés’ et très bons
Quand les aigles attaquent (Wheren Eeagles Dare) et
De l’or pour les braves (Kelly’s Heroes), tous deux avec Clint Eastwood.
Le Dernier train de Gun Hill clôt donc une fabuleuse décennie westernienne pour John Sturges dont les précédents titres étaient
Fort Bravo (Escape from Fort Bravo),
Coup de fouet en retour (Backlash),
Règlement de comptes à OK Corral (Gunfight at OK Corral) et
Le Trésor du pendu (The Law and Jake Wade). Avant de tourner le célébrissime
Les sept mercenaires (The Magnificent Seven), le cinéaste nous offre une véritable tragédie westernienne au casting parfait, aux dialogues superbes, au scénario intelligent et à la mise en scène pleine de panache. Un parfait exemple de ce que le classicisme hollywoodien pouvait donner de mieux ; un western admirable !