Analyse et critique
Lorsque Chaplin tourne Une Idylle aux Champs, l’idée consiste à mettre en scène le "Vagabond" dans un décor champêtre. L’équipe technique s’installe aux alentours de Los Angeles et Chaplin commence son travail d’improvisation. Rappelons qu’avant de réaliser ses longs métrages, Charles Chaplin n’écrivait pas de scénario pour ses courts. Il partait d’une idée simple, à partir de laquelle il improvisait les gags et les situations. Sur le tournage de Sunnyside, Chaplin n’est pas inspiré. Son héros est un ouvrier au service d’un patron tortionnaire auquel il a du mal à échapper. Lorsqu’il tombe de fatigue, il rêve qu’il danse dans les prés avec des nymphes : cette scène, qui rend hommage à Nijinsky, est assez amusante parce qu’on y voit Chaplin se lancer dans une amusante chorégraphie et faire preuve de ses talents de danseur. Néanmoins, la séquence fait figure de digression et casse le récit dont on perd le fil. Ensuite, on retrouve Charlot accueillant les clients à l’hôtel. Parmi ceux-là, il y a évidemment une tendre jeune femme dont il tombe amoureux et un homme riche avec lequel il va devoir batailler ferme pour conquérir le coeur de la belle. Après avoir rêvé que la chère Edna partait au bras du bourgeois, Charlot se réveille et se retrouve avec elle. Là encore, on sent le manque d’inspiration de Chaplin qui se raccroche à ce final téléphoné pour conclure son récit ! Une Idylle aux Champs n’est donc pas une grande réussite. Certes on assiste à des gags assez loufoques mais l’ensemble ressemble à un patchwork de scènes sans véritable liant...
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