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Critique de film
Le film
Affiche du film

Je demande la parole

(Proshu Slova)

L'histoire

Lisa Ouvarova, mariée à un entraineur de football et mère de deux enfants, devient maire d'une petite ville de province. Son rêve est de construire de nouveaux quartiers d'habitation, loin des usines et de la grisaille urbaine. Alors qu'elle fait ses premiers pas en tant que députée au Soviet suprême, elle apprend que son fils s'est accidentellement tiré une balle dans la tête.

Analyse et critique

Le troisième film proposé par les éditions Potemkine dans le coffret Panfilov / Tchourikova est le plus dense. Pour leur troisième film en collaboration, nos deux figures soviétiques nous proposent une vision désenchantée des choses : nous ne sommes plus dans la période « idéaliste », représentée par Pas de gué dans le feu et Le Début, où l'actrice incarne une héroïne populaire qui se fait elle-même. Désormais, nous entrons dans une période plus critique, moins naïve : une période « réaliste », où Inna Tchourikova incarnera des personnages moins populaires et plus rigides (1). Mais c'est également leur premier film en couleur. Et paradoxalement, c'est la dépression qui règne (nous reparlerons du traitement de l'image que choisit Panfilov). L'histoire est simple sur la papier : Lisa est une personnalité communiste très engagée dans la vie de sa commune. Dévouée à sa municipalité, elle fait peu à peu passer son travail avant toute chose : avant sa vie de famille, avant sa vie de couple, avant son confort personnel. Panfilov ne s'engage pas à critiquer implacablement cette manière de fonctionner et d'agir : pour lui, l'éthique communiste est un principe politique et sociale qui a une valeur réelle (2). Comme dans toute son œuvre, il interrogera plutôt les valeurs de la révolution russe et en dressera un bilan provisoire. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il est beaucoup enthousiaste qu'alors.


Le film s'ouvre sur une Russie enneigée, où les hommes ne sont que des silhouettes se détachant péniblement. Les extérieurs sont blancs, les intérieurs sont rouges ou verts : le monochrome règne d'une manière quasiment surréaliste. L'enchainement des faits est glaçant : un garçon trouve un pistolet, jeté quelque part par deux autres gamins fuyant la police. Ce garçon est le fils de Lisa. L'arme représente pour lui un événement, étant donné que son quotidien paraît morose : il met de la musique (3), se renferme dans sa chambre et tire par la fenêtre. Seulement, l'arme est enrayée. Alors il la démonte, tente de la débloquer... et se tire une balle dans la joue. Il mourra quelques heures plus tard, à l'hôpital. Sa mère apprendra tout cela alors qu'elle participe à sa première réunion du Soviet suprême : elle veut y demander l'autorisation d'accélérer les travaux dans sa ville. Cette séquence sera reprise dans l'épilogue du film : pour l'heure, Lisa retourne au travail, retrouve sa ville, cache son deuil et se remémore son passé. Les souvenirs l'assaillent : malgré elle, elle fait le point et veut voir à quel moment tout a dérapé. Ce mécanisme logique est calqué sur la méthode de travail intellectuel qu'adopte toujours Panfilov : constat que le présent est désespérant, analyse du passé, conclusions personnelles. Nous aurons donc pour sujet de film le parcours professionnel et familial de Lisa : mécanisme cinématographique classique mais utilisé par l'auteur pour rendre complexe un propos critique, et ainsi perdre les comités de censure dans une œuvre à plusieurs dimensions (et donc à plusieurs lectures).

Les souvenirs des premiers rendez-vous amoureux de Lisa avec son mari, le séduisant et massif Serguei (4) se passent de dialogues : tout est couleur, tout est rire, tout est beau. Vision magnifiée d'un passé où les choses étaient moins dures car encore en puissance. Tout est possible et « la vie est à nous » (5). Si son mari est un footballeur professionnel, Lisa est championne de tir : premier paramètre ayant indirectement conduit à la mort de son fils. Car des enfants, ils en auront deux : un garçon et une fille. Nous verrons se détacher deux blocs, deux couples : le père et le fils sont drôles, farceurs, écoutent de la musique états-unienne, sifflotent même l'air du Parrain, et veulent profiter de la position de Lisa pour avoir quelques avantages / la mère et la fille sont plus froides, intellectuelles, écoutent des opérettes et des chansons populaires du répertoire officiel. Mais surtout, elles placent l'éthique avant toute chose et n'ont de cesse de reprendre les hommes sur une multitude de points. En un sens, leur attitude intransigeante va isoler les hommes de la maison, poussant le fils à tout faire pour s'extraire de leur monde (6). Lisa deviendra, on ne sait trop comment (mais c'est la situation qui compte), maire de la ville, et sera donc députée au Soviet suprême (qui réunit à Moscou les maires et apparatchiks de toute l'URSS).

Cette situation posée, Gleb Panfilov illustre par deux scènes intéressantes ce qu'implique le pouvoir. Premier exemple, lorsque Lisa annonce à son mari qu'il y a de fortes chances qu'elle devienne maire de la ville. D'emblée, Serguei demande que soient réservés des appartements luxueux pour ses sportifs (il est devenu entraineur). La notion de passe-droit est ici étudiée par l'auteur, et ce ne sont pas de sombres représentants d'usines, ou de mafieux crânes rasés en costume, qui approchent immédiatement Lisa : c'est dans la sphère privée que commencent les mécanismes pouvant aboutir à une forme de corruption. Deuxième exemple : l'excellent plan-séquence (7) illustrant la passation de pouvoirs entre l'ancien maire et la nouvelle. Il expose, en fumant cigarette sur cigarette, ses conceptions du pouvoir et dresse un bilan de son mandat. Puis il lui montre où se trouvent les différents dossiers de travail : dans une succession de tiroirs, selon une hiérarchisation qui en dit plus long que bien des discours. Du haut jusqu'en bas (le haut étant à portée de main, tandis que le bas implique de se baisser, de faire un effort) : les logements, l'éducation physique, les transports, les commerces, les services d'alimentation, les services public. Voilà pour la partie droite du bureau. Pour la partie gauche, et l'ancien maire ne prend même pas la peine de sortir les dossiers, nous avons pêle-mêle les documents relatifs à la sécurité sociale, aux finances, aux bâtiments publics et aux aménagements du territoire. Et puis, tout en bas, laissé à la poussière et à l'humidité, tout ce qui a trait aux arts (peinture, sculpture, cinéma...). Comme il l'admet : « l'art, j'ai pas eu le temps » ! Nous avons là, sur le ton de la comédie, une critique féroce de l'administration municipale : pour le maire, ce qui prime, c'est l'éducation physique et les logements. L'art n'est pas un besoin nécessaire, car ce dont auraient besoin les citoyens sont la culture physique et de bons logements. Mais pour Lisa, qui est une communiste admirative de Lénine, dont l'idéalisme n'est jamais en contradiction avec le pragmatisme, cette vision des choses est erronée : la culture, le sport et les logements, ont toute leur place dans une municipalité et doivent se concevoir dans une même logique. Panfilov va donc s'intéresser à ces secteurs-clé de l'administration publique.

La culture, tout d'abord. Une partie du film travaille sur les rapports qu'entretient une municipalité soviétique avec la culture. La situation est simple : Lisa rencontre un dramaturge au cours d'un diner. Dramaturge qui lui explique que sa pièce ne peut être jouée, du fait que l'ancien maire refusait de l'autoriser à la produire. Il s'estime injustement compris, et désire que la nouvelle maire révise le jugement de son prédécesseur. Lisa lui promet de faire tout ce qu'elle peut et lui adresse ce conseil panfilovien : « le plus important est de ne pas se décourager ». Quelques jours plus tard, ils ont une discussion téléphonique (8) : l'artiste ne veut pas se faire « sermonner » et demande à la maire d'aller à l'essentiel. Le point de vue de cette dernière est ambigu : elle trouve que la pièce est très bonne... mais elle ne l'autorisera pas. S'ensuit une dispute entre deux points de vue irréconciliables : pour le poète, le rôle de l'auteur est de décrire des problèmes vécus par le peuple. Et l'intérêt d'une œuvre est de permette de pouvoir réfléchir aux problèmes évoqués. L'oeuvre serait donc un point de départ à un travail critique et introspectif plus large. Mais pour Lisa, qui incarne l'idéologie soviétique, et une certaine forme de communisme, l'auteur se doit, dans un premier temps, de réfléchir aux problèmes dont il a fait le constat. C'est une fois qu'il a travaillé à les résoudre, qu'il a élaboré un contenu logique, qu'il se doit d'écrire : pour mettre fin aux problèmes du peuple. Pour elle, il faut mettre sur le même plan l'auteur et l'autorité municipale. Fedia et Lisa ont pour obligation de faire preuve de fonctionnalité. Ce qui est tragique, dans cette controverse, c'est que les deux points de vue sont sincères et n'empruntent pas la voie de l'égoïsme. Résigné, l'écrivain demande à la maire de lui exposer, point par point, les aspects de son œuvre qu'il lui faudrait modifier. Elle sort donc une fiche et expose synthétiquement ses desiderata (9). Nous assistons donc à une censure idéologique et sexuelle (des passages prétendûment érotiques) qui permet, paradoxalement, au dramaturge d'engager des démarches pour faire jouer sa pièce à Moscou dans de petits théâtres. Les mécanismes de contrôle culturel amènent les artistes à faire preuve d'ingéniosité et à chercher par eux-mêmes des plans B. Derrière un exposé objectif, Gleb Panfilov nous montre à la fois comment une personne aussi intègre et pleine de bonnes intentions que Lisa participe à un délitement du système, mais aussi comment elle amène les artistes à sortir de leur attitude prudente (10).


Le sport, ensuite. Dès sa prise de fonction, Lisa constate que l'ancienne équipe municipale, et le maire plus particulièrement, a préféré utiliser une grande partie du budget de la ville pour construire un grand stade... alors que les citoyens sont entassés dans des pièces étroites et vivent les uns sur les autres. Elle exprime là son désir de rationaliser les dépenses et d'adapter son budget aux besoins prioritaires des gens (tout en gardant une marge de manœuvre pour lancer des initiatives originales). La morale de cette première prise de position lui est assénée comme un avertissement : « les maires arrivent et partent, tandis que le foot est éternel ». On l'a vu, son mari, entraineur du Spartak Moscou, lui avait demandé de faire un effort pour loger ses champions. Il ira un peu plus loin, en lui reprochant carrément, et sur un plan intime, de se désintéresser du sport. De laisser ce secteur important de la vie collective en friche. De ne même pas l'écouter lorsqu'il lui parle de ses choix tactiques ou de la vie de ses joueurs. Et c'est clair que nous ne verrons jamais Lisa décorer un sportif ou applaudir aux médailles d'une gymnaste. Les seules décorations qu'elle transmet, de la part du Soviet suprême, sont politiques. Dans une scène formidable, nous la suivons remettre l'ordre de Lénine (11) à un vieux bolchevique alité qui fête son soixante-dixième anniversaire. Cette scène aborde les questions de transmission des idéaux et de la mémoire historique chères à Panfilov. Les nouvelles générations communistes doivent se nourrir de l'esprit toujours clair des anciennes générations, et ne pas perdre de vue que la concorde est possible et que tout processus social s'inscrit dans le temps long. Finalement, la question du sport n'est abordée dans « Je demande la parole » que pour souligner le subjectivisme des choix municipaux et donner un prétexte scénaristique à la mise en scène d'un couple qui s'éloigne, se déchire, et ne se comprend plus.


Les logements, enfin. On l'a vu, le fil rouge du film est l'envie irrépressible de Lisa, en tant que maire et en tant que communiste, est d'offrir aux habitants de la ville une nouvelle zone d'habitation pouvant permettre un quotidien harmonieux. Car en matière de politique de l'habitat, elle ne peut que constater que les faits sont têtus, comme dirait Lénine : sur ce plan-là, les municipalités doivent se débrouiller avec une politique générale de gribouille. Preuve en est la fissure découverte dans un immeuble (12). Lisa, après avoir réussi à évacuer l'immeuble sans créer de mouvement de panique (13), convoque les architectes, les promoteurs immobiliers, et une batterie d'experts, afin de partager les responsabilités, oeuvrer à un plan de relogement, et s'atteler à la réfection des fondations de l'immeuble. Mais personne n'est prêt à assumer ses erreurs et la réunion se termine comme elle avait commencé : par une négation du réel. Il n'y aurait pas vraiment de fissure, il ne faut de toute façon pas donner une mauvaise image du parti, et il va falloir adresser plusieurs rapports au Comité central afin de savoir exactement quoi faire. Ce que révèle aussi ce magnifique plan-séquence, c'est que l'URSS doit composer paradoxalement avec un manque de place : les relogements sont systématiquement problématiques, étant donné qu'il y a une pénurie de logements et qu'il faut donc laisser décider les comités centraux. C'est donc une preuve supplémentaire de l'incapacité qu'ont les municipalités soviétiques à pouvoir prendre des initiatives. Le pouvoir est centralisé d'une façon trop importante. Ne rien faire et reporter les décisions arrange donc tout le monde, car personne ne veut affronter les autorités réelles. C'est de ce point de vue-là que l'action de Lisa est singulière : consciente des limites de son pouvoir, mais redevable aussi envers ses administrés, elle poursuit individuellement ses travaux préliminaires sur les zones d'habitation nouvelles. Elle s'en va prendre des photos, compare la taille des différents pylônes utilisés dans la fabrication des ponts, compose une lettre d'intention aux accents lyriques, invoquant Maïakovski, la répète devant sa famille, jusqu'à la nausée, demandant des avis sur telle ou telle citation placée là ou sur tel ou tel chiffre balancé ici. Cet entêtement, cette abnégation, même, la fera aller jusqu'à Moscou et utiliser sa convocation au Soviet suprême pour demander la parole (14) : elle a pour idée d'y réciter son texte avec conviction. Un nouveau texte, étant donné que le premier, celui qu'elle a mis tant de temps à composer, tant d'énergie à écrire, s'est soldé par une administrative réponse : « nous vous donnerons un avis au prochain plan quinquennal ». Désespérante réalité...

Que ce soient donc sur les plans des politiques culturelles, sportives ou immobilières, Lisa se doit de travailler sans relâche au risque de détruire sa vie de famille. Elle a face à elle un monstre administratif qui entrave tout capacité d'action, mais son idéal la pousse à ne pas perdre espoir. Alors sous un portrait de Lénine, les yeux rougis par la fatigue et l'exaspération, elle lâche : « Quand ces gauchistes commencent à comparer notre réalisme socialiste avec leur socialisme stérile de laboratoire, ça me met hors de moi. Et ils nous montrent du doigt. Sans rien comprendre à notre réalisme socialiste. À tous les problèmes qu'il nous faut résoudre ». Et elle fume. Et elle boit. Et elle apprend la chute d'Allende. Mais elle reste droite, fière de son rôle qu'elle considère comme historique. Gleb Panfilov nous fait véritablement approcher au plus près de l'homo sovieticus.

Françoise Navailh, dans la présentation du film, explique qu'elle a réalisé un entretien avec le couple Panfilov / Tchourikova. Elle leur a demandé si, au fond, Lisa Ouvarova n'était pas responsable de la mort de son fils, étant donné qu'elle n'avait pas assez fait preuve de prévention, en lui parlant du danger des armes et de leur maniement. Aussi, ajouta-t-elle, n'est pas son travail qui l'a éloigné de sa famille, et qui ne lui a pas fait envisager une multitude de possibilité ? Pour Tchourikova, pas du tout. Pour Panfilov, absolument. On voit donc que les conceptions des deux auteurs ont commencé à s'éloigner à partir de ce film. Ils ne sont plus à l'unisson (ce qui ne les empêchera pas de travailler ensemble et de s'aimer). Quelques années plus tard, ils travailleront de nouveau ensemble pour signer un chef d'oeuvre : Le Thème.


(1) Dans son film suivant,Le Thème, Inna Tchourikova ne tient d'ailleurs même plus le rôle principal.
(2) Pour exemple, cette scène où Lisa demande à ses enfants de ne pas utiliser la voiture de fonction pour acheter des produits servant à leurs besoins personnels. Qu'ils prennent les transports collectifs, car l'essence coûte cher aux citoyens ! Ou, plus loin, le débat qu'a Lisa avec sa famille sur la manière dont elle doit s'habiller : pour elle, elle n'a pas à bien s'habiller mais à adopter le costume du fonctionnaire au service de ses administrés. Toutes ses conceptions seront mises en mots lors de l'interview de Lisa par... des journalistes français (de « L'humanité »?).
(3) Ce sont les Beatles, petit clin d'oeil de Panfilov à une jeunesse soviétique qui s'ouvre au monde et accepte avec enthousiasme le « soft power ».
(4) Le personnage est joué par Nikolaï Goubenko, grand metteur en scène. C'est lui qui introduisit dans le film le petit rire anglais surjoué, qui donne de la profondeur à son personnage et le rend si étrange.
(5) Pour reprendre le mot d'ordre des partis communistes des années 1920-1930 cher à Renoir.
(6) Énervé, et en pleine crise d'adolescence, le fils traitera d'ailleurs sa mère d'idéaliste. Ce qui est d'un autre niveau que bien des expressions contemporaines...
(7) L'usage du plan-séquence dans ce film est abondant (l'un d'entre eux dure jusqu'à dix minutes !). Pour Panfilov, une scène en champ-contrechamp est arbitraire, étant donné que le réalisateur qui choisit quoi et qui montrer à tel ou tel instant. Le plan-séquence permet au spectateur d'être plus impliqué dans le film, vu que c'est lui qui va décider sur quoi et sur qui se concentrer à tel ou tel moment.
(8) Pour l'anecdote, le dramaturge est joué par Vassili Choukchine, personnalité très importante en Russie. D'origine sibérienne, né dans une famille paysanne, il est devenu un grand acteur et un prolifique écrivain : c'est vraiment le genre de parcours qui fait la fierté du régime soviétique et qui intéresse Gleb Panfilov. Malheureusement, il meurt pendant le tournage de Je demande la parole et la conversation téléphonique entre Lisa et Fedia a reposé sur les talents d'Inna Tchourikova. L'imitation de la voix de l'acteur s'est faite en post-production.
(9) Ce genre de « censure soft » est rapportée par Tarkovski dans son « Journal » (paru en 1993 aux éditions Cahiers du cinéma). Il y retranscrit les innombrables points qui sont discutés par des autorités incompétentes à propos de son film Solaris (1972). Le procédé est donc contemporain et authentique.
(10) Pour mémoire, Je demande la parole fut retenu par le comité de censure pendant un an et demi avant de sortir.
(11) L'ordre de Lénine fut la plus haute décoration de l'URSS. Elle était attribuée aux civils, aux travailleurs et aux militaires, en récompense des services rendus à l'Etat.
(12) Fissure qui, symboliquement, représente aussi celle du système soviétique et du couple Ouvarova, tous deux sur le point de s'effondrer.
(13) Ce qui est aussi une manière de cacher à la population les défaillances de la municipalité.
(14) Le plan final est un regard quasiment « face caméra », au moment où elle demande la parole, comme pour implorer les russes de la prendre eux aussi. Mais d'ailleurs, aura-t-elle la parole ? Comme assez souvent, Gleb Panfilov préfère laisser une fin ouverte
.

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Par Florian Bezaud - le 24 octobre 2014