SEPTEMBRE 2023
FILM DU MOIS:
Anatomie d'une chute, de Justine Triet (2023) 10/10 - Un drame ample et riche, qu'on n'épuise pas au premier visionnage, et qui m'a remué intensément. Remarquable parcours que celui de Justine Triet dont le talent s'est affirmé de plus en plus sur quatre films à peine.
FILMS DECOUVERTS:
Le lion a des ailes, de Michael Powell, Brian Desmond Hurst, Alexander Korda, Adrian Brunel (1939) 7/10 - Sorte de film au débotté pour réagir à la déclaration de guerre de l'Angleterre. Le film est un film de propagande, il comporte quelques approximations, mais la capacité de faire un film aussi vite avec autant d'efficacité reste saisissante, et le film est un brillant témoignage de son temps.
En eaux très troubles /
Meg 2 : The Trench, de Ben Wheatley (2023) 7/10 - Un film dont le projet est annoncé avant même le générique : tourner une série B avec de gros moyens. Le résultat est peu cohérent, mais hautement divertissant. On rit beaucoup et le film multiplie les séquences d'anthologie, on se régale et tant pis s'il a fallu tordre le bras de la vraisemblance pour y arriver...
Horton hears a Who !, de Jimmy Hayward & Steve Martino (2008) 6,5/10 - Etrange postulat de base, issu de l'oeuvre du Docteur Seuss, pour un film plutôt rigolo même si assez tiré par les cheveux...
Cars 3, de Brian Fee (2017) 8/10 - Quelle idée, centrer un film d'animation sur deux enjeux, une course de voitures et le vieillissement du héros. Le film est donc plus technique et nostalgique que drole, mais le résultat est vraiment très intéressant et réussi. Je n'en attendais pas tant.
Trois dans un sous-sol /
Tretya meshchanskaya, d'Abram Room (1927) 8/10 - Couple à trois dans un récit à la modernité confondante, qui plonge dans la vie quotidienne en Russie de 1927.
The Childe, de Park Hoon-jung (2023) 7,5/10 - Si le réalisateur s'auto-cite et reste limité aux chassés-croisés et aux séquences de tir à volonté, le script ici est assez malin pour donner corps à l'intrigue, et le personnage du "nobleman" incarné par Kim Seon-Ho est vraiment drole. Bref, un bon divertissement.
Mad Fate /
Ming'an, de Soi Cheang (2023) 7,5/10 - Mélangeant film de tueur et personnages humoristiques, le film ouvre une réflexion sur le déterminisme social, qu'on l'impute aux esprits ou à la responsabilité individuelle. Plus malin qu'il n'y parait, le film est aussi une fenêtre sur une vision shamanique du monde, assez intrigante.
The Survival of kindness, de Rolf de Heer (2022) 8/10 - Un film sans parole qui joue l'allégorie et dont le sous-texte pessimiste reste tendu par une comédienne empathique dont la découverte du monde va d'horreur en horreur. C'est presque le pendant négatif de
Bad Boy Bubby...
Magadheera, de S.S.Rajamouli (2009) 8,5/10 - Décidément, on prend vite gout à la démesure et à la naïveté des films de Rajamouli. Il faut dire que son sens du spectacle et sa confiance en sa narration emporte tout sur sa route... Comme ici, ce film d'amour à travers le temps, qui évoque grands guerriers et motards casse-cous...
The Sweet East, de Sean Price Williams (2023) 8/10 - Une déambulation dans un Est américain de la marge, où poésie et sordide s'entremêlent devant les yeux d'une jeune exploratrice en construction...
Comme un lundi /
Mondays: See You 'This' Week!, de Ryo Takebayashi (2022) 6/10 - Sorte de science-fiction de bureau, ce récit de boucle temporelle dans un bureau est sympathique, même si l'implication reste assez superficielle...
The Roundup: No Way Out, de Sang-yong Lee (2023) 7/10 - Ce divertissement policier où tout se résoud à coups de baffes est fort sympathique, et il est agréable d'être dans une salle qui rit. L'exercice ne va pas au delà, en revanche, d'un bonne comédie grand public. C'est toujours ça de pris.
Tahkhana, de Shyam Ramsay & Tulsi Ramsay (1986) 6/10 - Sur une très belle copie aux couleurs éclatantes, ce récit horrifique oscille entre le cinéma de Corman et les enquêtes de Scooby doo, avec une pincée d'épices indiennes pour l'ambiance. Si le budget est léger et l'imitation du modèle américain flagrante, le film reste fort sympathique.
American Carnage, de Diego Hallivis (2022) 7,5/10 - Un bon film de genre, sur fond de message politique sur la situation des immigrants aux Etats-Unis et d'hommage à Carpenter. Les jeunes sont sympatoches, l'intrigue classique mais bien rythmée, on ne s'ennuie pas.
The end (fragments artificiels de l'espèce humaine), de Aurélien Héraud et Olivier Héraud (2023) 6,5/10 - Sorte de cadavre exquis surréaliste qui enchaine les scénettes à grand rythme. Le tout est intrigant, à la limite du cinéma expérimental, même si, à force de passer du coq à l'âne, le spectateur perd toute implication dans ce qui lui est montré... Ca fait peut-être partie du projet...
Within our Gates, d'Oscar Micheaux (1920) 8/10 - Un film qui révèle un pan négligé du cinéma américain, et qui affiche sa lutte pour les droits civiques avec un indéniable talent lyrique et un bon sens de la mise en scène, sans forcer sur la caricature ou manquer de nuance. Une belle découverte.
Le détraqué /
The Mad Bomber, de Bert I. Gordon (1973) 7,5/10 - Un récit de psychopathe terroriste, incarné par un Chuck Connors assez saisissant par son jeu. Le film est direct et sans fioriture, personne n'y est totalement clair, une bonne série B.
Moon Garden, de Ryan Stevens Harris (2022) 4,5/10 - Récit subjectif dans l'esprit d'une enfant de 5 ans, dans le coma, essayant de revenir à la conscience. Le film est esthétisant, mais manque singulièrement de tension et d'enjeu.
Hit big /
Hetki lyö, de J.-P. Valkeapää (2022) 5/10 - Un petit polar dans les bas fonds finlandais de la Costa del Sol. Mais l'ensemble, reste prévisible, et la misère des personnages principaux reste assez cinématographique et assez peu crédible, ce qui mine le sous-texte social du film...
Goliath /
Goliaf, de Adilkhan Yerzhanov (2022) 8/10 - Yerzhanov condense un peu son style autour d'un récit de vengeance qui fait ressembler son film à un western. Goliath est particulièrement réussi.
Vincent doit mourir, de Stéphan Castang (2023) 8/10 - Partant d'une variation sur le film d'infecté, Castang développe une réflexion sur le regard d'autrui, et si la seconde moitié du film s'essouffle un peu, le charme de Vimala Pons lui donne un coté fantasque qui m'a paru de bon aloi.
You'll never find me, de Josiah Allen & Indianna Bell (2023) 3/10 - Mise en scène sursignifiante et intrigue balourde, qui resserrée ferait un épisode faiblard des contes de la crypte. Hélas, rien de resserré ici, et les long monologues de Brendan Rock épuisent la patience du spectateur...
Kennedy, d'Anurag Kashyap (2023) 7,5/10 - Polar tournant autour des débordements de corruption des forces de police d'une préfecture d'Inde. Le héros, masse taciturne et hantée, campe une figure assez réussie du mal banal, même si on a déja vu ce type de profil dans un polar...
Concrete Utopia, de Tae-hwa Eom (2023) 6/10 - Récit de la déchéance morale des survivants d'une sorte d'apocalypse, qui a épargné un immeuble complet. Beaucoup d'invraisemblances, mais le récit est bien mené et on se laisse prendre.
Die Theorie von Allem, de Timm Kröger (2023) 7/10 - Un peu confus par moment, mais la dernière partie du film est assez émouvante et réussie.
Thundercrack, de Curt McDowell (1975) 9/10 - Un film pornographique underground, à la fois queer, provoquant, hilarant et bourré de morceaux de bravoure. Si tous les pornos ressemblaient à ce film culte, je serais un sacré érotomane...
Club zero, de Jessica Hausner (2023) 7,5/10 - Film à double niveau de lecture, à la fois sur l'emprise sectaire et sur les difficultés des relations parents-ados. Le film est subtil, efficace, drole sous une forme distanciée, pas mal du tout.
Sympathy for the Devil, de Yuval Adler (2023) 6,5/10 - Un petit polar pas bien surprenant, sinon dans le jeu outrancier de Nicolas Cage, ici particulièrement réjouissant, et qui rehausse le film, à défaut de le rendre original.
Tormented, de Bert I. Gordon (1960) 4/10 - Petit film de criminel hanté par celle qu'il a laissé mourir... Seules quelques séquences de hantise sont réussies, le reste est tristement banal et sans surprise.
Don't buy the seller /
target, de Hee-kon Park (2023) 7,5/10 - Soo Hyun, acheteuse sur internet se fait arnaquer, et pourrit son vendeur. Il s'avère que ce dernier est un hacker génial mais psychopathe qui la prend alors pour cible. Un film assez peu surprenant, mais bien produit et tendu de bout en bout, avec quelques jolies séquences impressionnantes. Fort sympathique.
Vermines, de Sébastien Vanicek (2023) 8,5/10 - Un film de bestioles français, c'est assez rare pour qu'on l'apprécie, surtout lorsqu'il se révèle globalement réussi. Il y a bien quelques scories, notamment au niveau du son ou des comédiens criards, mais peu importe, globalement on est accroché à son siège, c'est un vrai bon film d'infestation, et la mise en scène est dynamique et efficace, alors je n'ai pas boudé mon plaisir.
L'attaque du fourgon blindé /
Money movers, de Bruce Beresford (1978) 8/10 - Un polar à la précision quasi-documentaire, situé dans une entreprise de transports de fonds. Les personnages sont bien construits, le cadre est étonnament crédible, aussi lorsque les choses basculent, on est secoué par le film. Une jolie réussite.
Picture Mommy Dead, de Bert I. Gordon (1966) 6,5/10 - Un film psychanalytique, qui vaut surtout pour les somptueux décors qui évoquent presque le cinéma de Bava. L'intrigue, elle, reste fort classique, même si bien tenue...
Un mois chez les filles, d'Audrey Gordon (2023) 6/10 - Un docu assez superficiel, mais qui jouit d'une iconographie assez remarquable, et d'un sujet plutôt peu évoqué (Maryse Choisy a écrit un livre en 1928 à la suite d'un mois d'immersion dans le monde de la prostitution).
The Wandering Earth 2 /
Liu lang di qiu 2, de Frant Gwo (2022) 8/10 - L'adaptation du récit ambitieux de Liu CiXin se prête au gigantisme de la mise en scène de Frant Gwo, et ce film, ample, offre une vaste saga de science-fiction qui est un régal pour l'amateur, malgré un soupçon de propagande ou de simplifications ici ou là...
Balto, de Simon Wells (1995) 7,5/10 - Un joli film qui raconte en mode animé les exploits des chiens de traineau qui sauvèrent une ville de l'Alaska en y apportant des médicaments. Quelques jolies séquences émaillent le film...
The Italian job, de Peter Collinson (1969) 7/10 - Variation sur le thème du film de casse, avec un Michael Caine pimpant et des anglais swinging as hell... Le film interpelle par sa fin atypique et surtout pour ses courses de voitures, menées par Rémy Julienne et son équipe, notamment un trio de mini coopers très fun.
La casa lobo, de Joaquín Cociña & Cristóbal León (2018) 7,5/10 - Un film d'animation en volume, anxiogêne sur une enfant qui aurait fui la colonie (une secte allemande au Chili de sinistre réputation). Le film est fantaisiste et visuellement étonnant.
The Full Treatment, de Val Guest (1960) 7/10 - Sorte de thriller psychanalytique bien ficalé, même si un peu classique, dans lequel un coureur sportif se remettant d'un accident lutte contre des pulsions de meurtre envers sa femme. Etonnante apparition de Françoise Rosay...
Acide, de Just Philippot (2023) 4/10 - Balourd, d'un didactisme pesant, et ne s'intéressant pas à son sujet, qui n'est qu'un prétexte pour montrer Guillaume Canet indifférent aux criarderies d'une ado en mal de claques dans un décor fumeux... Pas certain de retenter un film de ce réalisateur pachydermique.
Home, de Tim Johnson (2015) 7/10 - Si l'on accepte que l'alien est Sheldon, et qu'on passe l'éponge sur une BO omniprésente et un peu envahissante,
Home est un film d'animation sympathique et assez réussi.
Circus of Horrors, de Sidney Hayers (1960) 5,5/10 - Un film policier à l'intrigue laborieuse, dont le principal atout est la touche d'érotisme qui ponctue le film de jeunes femmes en tenues légères... Un peu longuet tout de même. Mention spéciale à la mort par ours danseur, qui entre dans mon top 5 des morts les plus rigolotes de l'année.
Twentieth Century, de Howard Hawks (1934) 7/10 - Amusante comédie de remariage (?) avec John Barrymore et Carole Lombard, mais à l'exception d'un fantasque fou de Dieu colleur d'affichettes, le film en fait des caisses et manque un peu de légèreté.
The Nun 2, de Michael Chaves (2023) 5,5/10 - Peu original et souvent confus, le film parvient ici et là à instaurer une ambiance malaisante et à faire un peu sursauter. Au final, pas une perle, mais un cran au dessus de l'innommable création, de Corin Hardy.
South Park: Imaginationland , de Trey Parker (2008) 8/10 - Découverte de ce petit film caché dans une série (disons un récit continu en 3 épisodes) particulièrement riche et mordant. Grand plaisir de spectateur;
Le chacal, de Fred Zinnemann (1973) 8,5/10 - Un fabuleux thriller, un tueur mandaté par l'OAS veut tuer de Gaulle, un super flic (Michael Lonsdale, incroyable) cherche à l'arrêter, un film précis, clair, et passionnant. Une très belle découverte.
Bai She: Yuan Qi /
White Snake, de Amp Wong & Ji Zhao (2019) 8/10 - Un récit classique, mais illustré avec beaucoup d'imagination et un récit graphiquement très inventif.
Daddy-Long-Legs, de Marshall Neillan (1919) 7,5/10 - Récit charmant dans lequel Mary Pickford, orpheline, découvre que son mécène et l'homme qu'elle aime de font qu'un. Une fois encore le génie comique de l'actrice fait mouche.
Eaux sauvages, de Paul Kiener (1979) 2/10 - Incroyable nanard, lent et incohérent, mais dont le doublage français ajoute un décalage qui rend le tout absolument hilarant. Une curiosité idéale à découvrir à Nanarland.
Kutty Pisasu /
Cara Majaka, de Ramanarayanan (2010) 5/10 - Film tamoul qui puise dans une multitude d'univers des références à piller dans un récit de vengeance à travers les siècles, via l'incarnation dans le corps d'une enfant de 4 ans (la star de la télé réalité locale, baby Keerthika). Il faut un peu de patience et de recul pour s'amuser de la surcharge, de l'incohérence, et de l'excès des chansons chantées par l'exaspérante gamine...
Parole de flic, de José Pinheiro (1985) 6,5/10 - Pas un nanard pour moi, mais un film bien marqué par son temps et l'égo affirmé de son producteur star... Restent quelques dialogues réjouissants, un casting sympathique, et quelques figures obligées du genre qui réjouiront l'amateur...
FILMS REVUS:
Dead or Alive, de Takashi Miike (1999) 7/10 - Révision à la hausse de ce désormais classique japonais. La vision sur grand écran rend le film moins confus, plus fluide, même si certaines scories persistent (ce gout du combat aux mille rebondissements notamment).
Caligula, the ultimate cut, de Tinto Brass (1979) 8,5/10 - Ce remontage du film privilégie les enjeux dramatiques du film, et se révèle beaucoup moins confus que la version cinéma. Je m'avoue encore plus emballé par le film, sa beauté formelle, et son récit à la fois fou et un peu punk...
Mulan, de Tony Bancroft & Barry Cook (1998) 7/10 - Je reste charmé par la BO de Goldsmith et certains éléments de l'intrigue, mais le graphisme des personnages, ainsi que le mix Etats-Unis / Chine, continuent à me gêner devant le film, désormais un classique de l'animation...
Films des mois précédent
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- Janvier 2021 = Tian mi mi / Comrades: Almost a Love Story, de Peter Chan (1996)
Février 2021 = Une famille syrienne, de Philippe Van Leeuw (2017)
Mars 2021 = Peking Opera Blues, de Tsui Hark (1986)
Avril 2021 = Den Enfaldigen Morderen, de Hans Aldredsson (1982)
Mai 2021 = La loi de Téhéran, de Saeed Roustayi (2019)
Juin 2021 = Les enfants nous regardent, de Vittorio de Sica (1944)
Juillet 2021 = Titane, de Julia Ducornau (2021)
Aout 2021 = Kladivo na carodejnice / Witchhammer, de Otakar Vávra (1970)
Septembre 2021 = La divine croisière, de Julien Duvivier (1929)
Octobre 2021 = The Last Duel, de Ridley Scott (2021)
Novembre 2021 = Historias extraordinarias, de Mariano Llinas (2008)
Decembre 2021 = Don't look up, d'Adam McKay (2021)
Janvier 2022 = Licorice Pizza, de Paul Thomas Anderson (2021)
Février 2022 = Here comes Mr Jordan, d'Alexander Hall (1941)/
Mars 2022 = Szürkület / Twilight , de György Fehér (1990)
Avril 2022 = Encanto, de Jared Bush, Byron Howard & Charise Castro Smith (2021)
Mai 2022 = Great day in the morning, de Jacques Tourneur (1956)
Juin 2022 = Men, d'Alex Garland (2022)
Juillet 2022 = Les corneilles / Wrony, de Dorota Kedzierzawska (1994)
Aout 2022 = I remember Mama, de George Stevens (1948)
Septembre 2022 = Hinterland, de Stefan Ruzowitzky (2021)
Octobre 2022 = Le mariage des moussons, de Mira Nair (2001)
Novembre 2022 = Krzyzacy / Les chevaliers teutoniques, d'Alexander Ford (1960)
Decembre 2022 = Avatar: the way of water, de James Cameron (2022)
Janvier 2023 = La dernière étape/ Ostatni etap, de Wanda Jakubowska (1948)
Février 2023 = RRR, de S.S. Rajamouli (2022)
Mars 2023 = L'étreinte du serpent, de Ciro Guerra (2015)
Avril 2023 = Victim, de Basil Dearden (1961)
Mai 2023 = Guardians of the Galaxy Volume 3, de James Gunn (2023)
Juin 2023 = Tonnerres lointains / Ashani Sanket, de Satyajit Ray (1973)
Juillet 2023 = Nishant, de Shyam Benegal (1975)
Aout 2023 = Chronique du soleil à la fin de l'ère Edo / Bakumatsu taiyôden, de Yûzô Kawashima (1957)