Le polar italien des années 60/70

[Rick Blaine]

Ce que j'ai vu de Massi, c'est généralement réussi. Son style dans le genre est moins reconnaissable qu'un Castellari, voire qu'un Lenzi, mais je trouve qu'il est le garant d'une certaine qualité.

[Flol]

Malgré son titre français bien débile: SOS jaguar, opération casse gueule, est plutôt bon.
Extrêmement solide même, grâce aux superbes cascades chapotées par Rémy Julienne, très nombreuses d'ailleurs. Et un Maurizio Merli (dont je suis habituellement pas fan) en grande forme

pour une fois sans son horrible moustache, ca fait de suite plus sérieux

[Addis-Abeba]

pour une fois sans son horrible moustache, ca fait de suite plus sérieux

J'étais sur qu'en parlant de moustache, tu réagirais. En tout cas il fait plus jeune

[Flol]

Je l'adore le Merli, il est constamment énervé et ça m'amuse beaucoup.
Et le tout avec une moustache absolument parfaite. Tellement parfaite qu'elle a presque l'air d'être en plastique.

[Jeremy Fox]

Deux flics à abattre de Ruggero Deodato chroniqué par Philippe qui continuera sur sa lancée avec tous les disques de cette collection qui sortiront chez Elephant Films.

[Shin Cyberlapinou]

Et moi de citer ma propre critique postée sur ce topic il y a, fouya, 10 ans:

Motivé par l'existence de ce topic, je me suis essayé au Live like a cop, die like a man de Ruggero Deodato sur un scénario de Fernando Di Leo, soit les aventures de deux flics burnés traquant le crime avec acharnement.

Ca commence de façon nerveuse avec une belle poursuite en moto. Ca continue classiquement avec le commissaire qui les engueule parce qu'ils ne suivent pas le règlement. Puis ça devient bizarre: les deux héros sont deux bellâtres têtes à claques vivant ensemble, roulant à deux sur une moto et draguant tout ce qui bouge comme des gros lourds au cas où on se demanderait s'ils ne sont pas homos, et surtout flinguant et torturant à tout va, rebondissant de braquages en tripots clandestins par la grâce de tuyau qui tombe toujours au bon moment, tellement motivés à éliminer le crime qu'ils sont prêts à interrompre une prise d'otages en tirant dans tous les sens parce que bon, "ils ont déjà tué 3 otages sur 4, alors une vieille de plus ou de moins...".

Et c'est là que j'ai compris: non, Deodato et Di Leo ne cherchent pas à concurrencer Maurizio Merli sur son terrain mais font bien une mise en boite de tous ces fantasmes de justice expéditive (tellement expéditive d'ailleurs que les héros butent des braqueurs avant qu'ils commettent le braquage) et Live like a cop... est au polar réac ce que Starship Troopers est à la SF militariste: une satire cynique, méchante et absurde. Non pas que le film soit un chef d'oeuvre: Deodato est un faiseur parfois inspiré là où Paul Verhoeven est un grand cinéaste, le film est donc gentiment dilettante dans son rythme et superficiel dans son propos, et on sent quand même les concessions dans les coupes de plans gore ou la fin (

Spoiler (cliquez pour afficher)

tout est fait pour des les héros meurent comme des cons. Ils survivent, mais restent cons

). Reste qu'on a là un polar assez atypique par rapport au genre et un exercice de style limité mais souvent amusant. 6,5/10.

Il est possible que mon ressenti soit dû à la collaboration un poil chaotique entre le scénariste consciencieux et le filmeur plus cynique/mercantile décrite par Philippe, mais je reste sur mon idée de mise en boite du genre, même involontaire. A découvrir!

[Rick Blaine]

Le reste de l'œuvre de Di Leo ne va pas dans ce sens, il est à part dans le genre mais le traite très sérieusement, c'est pour ça que je pense plutôt à une orientation due à Deodato.

[Jeremy Fox]

Technique d'un meurtre de Francesco Prosperi chroniqué par Philippe.

[Jeremy Fox]

Magnum 44 Special de Stelvio Massi chroniqué par Philippe.

[Rick Blaine]

La chronique des Féroces de Romolo Guerrieri