Le Hussard sur le toit (Jean-Paul Rappeneau - 1995)
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Re: Le Hussard sur le toit (Jean-Paul Rappeneau - 1995)
A noter cependant que de nombreuses autres scènes dans le film permettent de relier l'épidémie de choléra à ce que l'auteur de la note, KRZYSZTOF JAROSZ, appelle "la sécheresse du coeur et l'égoïsme foncier des gens".
Giono relie cet aspect du choléra au jeu de l'amour qui anime Pauline et Angelo lors de la crise de Pauline, mais cela nécessite une lecture assez subtile qui m'avait, je dois le confesser, "échapper".
Et à tout bien peser, je trouve que l'on peut aussi avoir cette lecture lors de la scène mise en image par Rappeneau.
Giono relie cet aspect du choléra au jeu de l'amour qui anime Pauline et Angelo lors de la crise de Pauline, mais cela nécessite une lecture assez subtile qui m'avait, je dois le confesser, "échapper".
Et à tout bien peser, je trouve que l'on peut aussi avoir cette lecture lors de la scène mise en image par Rappeneau.
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Re: Le Hussard sur le toit (Jean-Paul Rappeneau - 1995)
Il y a plusieurs scènes du film qui mettent en exergue l'égoïsme et la peur des individus face aux malades en effet (notamment la séquence où Binoche rencontre Arditi). Mais je persiste à penser que c'est traité d'une manière où cet égoïsme apparait comme une réaction face au choléra, alors que l'on peut avoir une lecture du livre selon laquelle le choléra, mal aussi bien moral que biologique, est le produit de l'égoïsme, voire même s'identifie à lui. L'égoïsme est une maladie contagieuse. Si Angelo est immunisé contre le choléra, c'est parce qu'il est entièrement dépourvu d'égoïsme. Même si c'est sans doute mon amour des livres et des mots qui parle ici, j'ai regretté que le film fasse notamment l'impasse sur la rencontre avec "l'homme à la redingote" (si étonnante et éclairante dans le livre), pour se concentrer à la fin sur un rapport amoureux naissant entre Pauline et Angelo.homerwell a écrit :A noter cependant que de nombreuses autres scènes dans le film permettent de relier l'épidémie de choléra à ce que l'auteur de la note, KRZYSZTOF JAROSZ, appelle "la sécheresse du coeur et l'égoïsme foncier des gens".
Giono relie cet aspect du choléra au jeu de l'amour qui anime Pauline et Angelo lors de la crise de Pauline, mais cela nécessite une lecture assez subtile qui m'avait, je dois le confesser, "échapper".
Et à tout bien peser, je trouve que l'on peut aussi avoir cette lecture lors de la scène mise en image par Rappeneau.
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Re: Le Hussard sur le toit (Jean-Paul Rappeneau - 1995)
Ha oui, justement pensé ! C'est là qu'il réside une finesse que le film n'a pas restitué.Mais je persiste à penser que c'est traité d'une manière où cet égoïsme apparait comme une réaction face au choléra, alors que l'on peut avoir une lecture du livre selon laquelle le choléra, mal aussi bien moral que biologique, est le produit de l'égoïsme, voire même s'identifie à lui.
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Re: Le Hussard sur le toit (Jean-Paul Rappeneau - 1995)
Question : tu as l'édition NRF grand format ? Si oui, est-ce que le texte de la 4e de couverture arbore toujours ce splendide :
Sinon, vos réflexions sur l'égoïsme et le choléra me laissent pantois. Perso, j'ai lu le roman sans me poser la moindre question. "Enjoy", c'est tout.
Du coup... j'ai honte.
???Dans cette admirable roman...
Sinon, vos réflexions sur l'égoïsme et le choléra me laissent pantois. Perso, j'ai lu le roman sans me poser la moindre question. "Enjoy", c'est tout.
Du coup... j'ai honte.
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Re: Le Hussard sur le toit (Jean-Paul Rappeneau - 1995)
Je n'ai que l'édition Folio ! De toute façon, je suis un spécialiste des fautes d'orthographeCommissaire Juve a écrit :Question : tu as l'édition NRF grand format ? Si oui, est-ce que le texte de la 4e de couverture arbore toujours ce splendide :
???Dans cette admirable roman...
Ha non, faut pas. Je n'ai rien d'un littéraire, c'est Strum le fautifSinon, vos réflexions sur l'égoïsme et le choléra me laissent pantois. Perso, j'ai lu le roman sans me poser la moindre question. "Enjoy", c'est tout.
Du coup... j'ai honte.
A savoir qu'il y a un bonus sympa sur le dvd à propos du parallèle entre l'oeuvre de Giono et l'adaptation de Rappeneau.
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Re: Le Hussard sur le toit (Jean-Paul Rappeneau - 1995)
Même le chat joue mieux !AtCloseRange a écrit : Alors que je te trouve vraiment bienveillant pour l'endive Martinez.
Il m'a gâché le goût du film tout simplement.
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Re: Le Hussard sur le toit (Jean-Paul Rappeneau - 1995)
Je ne suis pas du tout d'accordRick Deckard a écrit :Même le chat joue mieux !AtCloseRange a écrit : Alors que je te trouve vraiment bienveillant pour l'endive Martinez.
Il m'a gâché le goût du film tout simplement.
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Re: Le Hussard sur le toit (Jean-Paul Rappeneau - 1995)
C'est un film que j'ai revu avec énormément de plaisir. Il y a une allure, un entrain, un sens du romanesque en réalité dans son sens populaire le plus noble possible. Ce n'est pas une oeuvre figée dans un académisme ronflant, bien au contraire (c'était le vieux souvenir que j'en avais).
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Re: Le Hussard sur le toit (Jean-Paul Rappeneau - 1995)
Et Martinez ?Watkinssien a écrit :C'est un film que j'ai revu avec énormément de plaisir. Il y a une allure, un entrain, un sens du romanesque en réalité dans son sens populaire le plus noble possible. Ce n'est pas une oeuvre figée dans un académisme ronflant, bien au contraire (c'était le vieux souvenir que j'en avais).
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Re: Le Hussard sur le toit (Jean-Paul Rappeneau - 1995)
Je l'ai trouvé vraiment bien dans ce film.
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Re: Le Hussard sur le toit (Jean-Paul Rappeneau - 1995)
C'est curieux, c'est un film vers lequel je ne suis jamais revenu.
J'ai le souvenir de m'être dit qu'il s'agissait du seul Rappeneau pourvu d'images dures (au début essentiellement).
Je m'en vais le retenter.
J'ai le souvenir de m'être dit qu'il s'agissait du seul Rappeneau pourvu d'images dures (au début essentiellement).
Je m'en vais le retenter.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Re: Le Hussard sur le toit (Jean-Paul Rappeneau - 1995)
Je confirme que Martinez est très bien dans le film, il a une belle fougue et est tout à fait credible. Bien mieux qu'un potentiel Keanu Reeves qui aurait été un énorme miscasting.
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Re: Le Hussard sur le toit (Jean-Paul Rappeneau - 1995)
Aujourd'hui, j'aurais presque de la nostalgie pour ce film qui me donne envie de tenir le discours du vieux con "on n'en fait plus des comme ça". A l'époque, j'avoue que j'avais été moyennement emballé, le film me donnant trop l'impression d'une suite inégale d'épisodes, avec des guests qui viennent faire leur numéro avant de laisser la place au suivant.
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Re: Le Hussard sur le toit (Jean-Paul Rappeneau - 1995)
Découvert hier et belle "surprise". Déjà la copie est vraiment d'une belle qualité, ce que je trouve important parce que la beauté du film est quand même un de ses beaux atouts. Même si je n'adhère pas totalement à la vision ni au propos de Giono retranscrit ici par Rappeneau j'ai été bien captivé par ce récit, sa succession de péripéties. J'y ai trouvé un vrai saveur, presque original de nos jours, avec cette aventure romanesque.
Et concernant le plus important, Martinez : j'ai eu assez peur au début, comme avec Binoche d'ailleurs, et finalement leur jeu s'adapte très bien à leur personnage aux traits très prononcés.
Et concernant le plus important, Martinez : j'ai eu assez peur au début, comme avec Binoche d'ailleurs, et finalement leur jeu s'adapte très bien à leur personnage aux traits très prononcés.