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Interviews

DVDClassik (Ronny Chester) : Vous êtes une actrice emblématique du Swinging London. Avec le recul, comment considérez-vous cette époque de créativité explosive et comment jugez-vous votre participation à ce mouvement ?

Sarah Miles : Si vous êtes capable de vous souvenir des années 60, c'est que vous n'étiez pas là ! Je n’ai jamais vraiment réalisé que les gens se droguaient, j’étais plutôt ermite. Je me souviens de Londres comme d’une ville insouciante et colorée, au trafic routier assez fluide, où il était facile de se garer, où je pouvais promener mes chiens comme il me chantait jusque dans les restaurants, où je pouvais porter mes vêtements provocants… J’ai toujours été assez avant-gardiste dans le domaine de la mode. Je me souviens, lorsque j’avais 16 ans, d’avoir vu une petite vendeuse qui descendait Oxford Street avec une jupe extrêmement courte, des chaussettes blanches et des chaussures plates en cuir, et j’avais trouvé son look absolument stupéfiant. Je suis alors immédiatement allée voir mon amie et voisine, Mary Quant, et je lui ai demandé de retirer 20 centimètres de ma nouvelle jupe ! Elle a haussé les épaules en me disant : « Sarah, tu vas sentir la brise », mais elle l’a fait quand même, et cela m’allait vraiment bien, avec mes jambes longues et fines : la minijupe était née. J’ai souvent demandé à Mary (NDLR : depuis devenue une grande couturière britannique, considérée comme l’une des créatrices de la minijupe) pourquoi elle ne raconte jamais la vérité, histoire de me donner un peu de crédit, mais elle garde tout pour elle… ça augmente son mauvais karma !
En ce qui concerne mes films, j’ai toujours considéré qu’ils devaient représenter des défis et surtout que je devais avoir envie de les tourner. Après Le Verdict (Term of trial – 1962), je me suis juré de ne jamais tourner dans des films avec des effets spéciaux, dans des films violents, de ne jamais faire de publicité, de manière à n’être jamais associée à un « produit ». Inutile donc de se demander pourquoi je travaille si peu ! Mais j’ai tenu cette promesse coûte que coûte.
En vérité, je n’ai jamais considéré Londres comme quoi que ce soit d’autre que Londres, car nous manquions en réalité de points de comparaison. C’était le climat dans lequel nous vivions et c’était ainsi. Ce n’est que rétrospectivement, aujourd’hui, que l’on peut se rendre compte qu’il s’agissait d’une sorte de Shangri-La.

Vous êtes autant, sinon plus, une comédienne de théâtre que de cinéma. Pour ceux qui ne vous connaissent qu'à travers certains grands rôles à l'écran, pouvez-vous nous parler de votre parcours avant de tourner votre premier film ?

J’ai été repérée par Sir John Gielgud à la RADA (Royal Academy of Dramatic Art), dans Six personnages en quête d’auteur de Pirandello, alors que je n’avais que 16 ans. Sir John m’a alors immédiatement engagé pour un rôle merveilleux dans une pièce qu’il dirigeait lui-même, et où jouait également la grande Margaret Rutherford. J’ai donc eu beaucoup de chance de pouvoir aller directement dans le West End.
J’ai ensuite joué dans une pièce américaine d’Arthur Kopit, intitulée Oh Dad, Poor Dad, Mamma's Hung You in the Closet and I'm Feelin' So Sad, qui remporta beaucoup de succès.
Je suis ensuite entrée dans une troupe de répertoire à Worthing, et ce fut probablement les temps les plus heureux de ma carrière d’actrice. Je jouais la comédie, en interprétant chaque semaine un rôle principal différent, et il n’y a probablement rien de meilleur que de faire rire les gens.
C’est pendant cette période à Worthing que je suis allée passer une audition pour Le Verdict, face à Laurence Olivier. Assez tristement, j’ai dès lors été cantonnée à des rôles de « sex symbol », et je n’ai ainsi jamais vraiment eu l’opportunité de revenir vers la comédie… ou peut-être n’y avait-il pas de rôles comiques écrits pour les femmes à l’époque.
J’ai ensuite rejoint le Théâtre National Royal de Laurence Olivier, qui se trouvait à l’époque dans The Old Vic.

Vous avez joué dans deux films phares du cinéma anglais des années 60, The Servant et Blow Up. Quelles ont été vos expériences sur ces films, et que pouvez-vous nous dire sur les méthodes de travail respectives de Losey et Antonioni ?

J’ai beaucoup aimé tourner The Servant. Nous avions conscience de tourner quelque chose de grand, simplement parce que l’excellence semblait avoir envahi le film à tous les niveaux, de la musique aux décors, en passant par le casting, la réalisation, le scénario de Pinter, etc…
Tandis que pour Blow Up, je garde le souvenir de n’avoir été rien de plus que « les habits neufs de l’Empereur ». Je me sentais assez mal à l’aise avec l’absence de script, mais Antonioni était qui plus est très distant. Il ne parlait jamais, ni aux comédiens ni aux techniciens. Il tenait à demeurer en permanence le marionnettiste en chef. Il a ainsi réussi à me déshabiller complètement et à m’allonger sur un lit. Un autre acteur est alors apparu, et m’est monté dessus, sans présentations ou une quelconque explication de la scène à tourner. Tout ce qu’Antonioni m’a dit, c’est : « Sarah, fais l’amour à cet homme, et lorsque David Hemmings entre dans la pièce, fais lui signe de rester pour regarder ». Et il filma immédiatement la répétition. Après le « Cut », je lui ai demandé : « Antonioni, qui est ce type allongé sur moi ? quelle est notre relation ? et qui, au nom du Ciel, est David Hemmings, quelle est ma relation avec lui ? » - j’avais hâte d’être éclairée, puisque nous avions déjà tourné plusieurs scènes ensemble. Antonioni me regarda, et me répondit : « Sarah, ne m’appelle pas Antonioni, appelle-moi Michelangelo ». Je repris donc « Ok, Michelangelo, merci de répondre à ma question. Qui sont ces hommes, et quelles relations mon personnage a-t-il avec eux ? ». Il me répondit : « Sarah, cela n’a aucune importance ». Je me suis donc levée, j’ai attrapé ma robe de chambre et je lui ai dit : « Si cela n’a pas d’importance, Michelangelo, alors rien n’a d’importance ». Je suis sortie de la pièce, et j’ai quitté le film… Après tout, il n’y avait pas de scénario, n’est-ce pas ? Et c’est pourquoi je n’apparais plus dans le film ensuite.

Vous avez été longtemps mariée au grand dramaturge et scénariste Robert Bolt. Pouvez-vous nous parler de votre grande complicité créative, tant au théâtre qu'au cinéma ?

Robert était en effet un grand auteur, pour le théâtre comme pour l’écran. Mais surtout, c’était un homme d’une grande intégrité. C’était assez simple : pour une raison ou une autre, il m’a toujours considérée comme sa muse. A partir du moment où nous nous sommes rencontrés, il n’a jamais voulu écrire quoi que ce soit dans lequel je n’apparaissais pas.
Il disait qu’il était seul dans son bureau, et que tant qu’il pouvait écrire pour moi, il était heureux. Je ne pouvais rien y redire, même si cela me mettait assez mal à l’aise. Je suppose que c’était sa manière de me montrer qu’il m’aimait. Parce qu’il s’avait qu’il avait une faiblesse, c’était un acharné du travail, et s’il ne pensait pas à moi en écrivant, nous n'aurions jamais eu l'occasion de nous croiser, car c'était une alouette alors que moi j'étais une chouette.

La Fille de Ryan a été délibérément écrit pour vous par Robert Bolt. Comme se prépare-t-on à un tel défi, surtout avec David Lean associé au film dès le départ ?

David voulait que je joue Lara dans Le Docteur Jivago (NDLR : rôle finalement échu à Julie Christie). Robert Bolt, qui ne m’avait pourtant jamais rencontré à l’époque, conseilla David contre moi, en disant qu’il avait vu tous mes films et que je n’étais qu’une vulgaire traînée du Nord. David me défendit en disant que j’étais « la seule à avoir ce quelque chose dans le regard », ils se disputèrent à ce sujet, et Robert remporta finalement le bras de fer. Quand je rencontrai finalement Robert Bolt, naturellement, il se garda bien de mentionner l’anecdote.
Un an après notre rencontre, nous nous trouvions à Agra, à l’Hôtel Taj Mahal, où Robert dévisageait David à travers la pièce : ils ne s’était pas vus depuis Jivago, quatre ans plus tôt, et étaient ainsi évidemment ravis de se revoir. David était tombé amoureux de la serveuse de thé de l’hôtel, et était ainsi empli d’une allégresse printanière. Il finit d’ailleurs par l’enlever et s’envolèrent ensemble pour Rome : elle avait 18 ans, s’appelait Sandy Holz, et ils sont restés mariés de longues années. Quoi qu’il en soit, une fois tous ensemble au restaurant, David ne traîna pas pour raconter l’anecdote de Lara sur Jivago, ce qui fit rougir Robert et se cacher le visage de honte, en gémissant « Comme j’ai pu avoir tort ! ».
Pendant l’écriture de La Fille de Ryan, j’ai insisté pour qu’ils auditionnent d’autres actrices pour le rôle, mais David était inflexible : j’étais la seule à pouvoir jouer Rosy.

David Lean était connu pour malmener ses comédiens sur le plateau. Comment s'est passée votre collaboration avec lui ? Vous sentiez-vous en phase avec son approche du personnage et du film ?

Oui, David pouvait être impitoyable, il était impitoyable, mais seulement une fois avec moi. Une fois, il me fit en effet m’agenouiller dans une mer glacée pendant des heures et des heures sans fin. Mais j’ai toujours refusé de me plaindre. Je savais qu’il avait besoin de trouver le point de rupture de ses comédiens, mais il n’allait pas atteindre le mien ! J’ai donc tenu, paralysée par la douleur, sans jamais demander de pause ou même un thé chaud. Je peux dire que je l’avais impressionné.
En une autre occasion, quand il me demanda de rester seule à Dingle en me faisant passer mon deuxième Noël consécutif loin des miens, je fus vraiment contrariée. Tout le monde pouvait rentrer – y compris David, Sandy ou Robert Bolt – sauf moi, qui devait rester avec une équipe réduite en cas de tempête… Il se trouve que nous étions sur la terrasse de son hôtel à Dingle quand il m’apprit cette nouvelle atroce. Derrière lui se trouvait un escalier, avec huit marches jusqu’à un premier palier, puis environ seize autres descendant vers le hall principal. Je le suppliai de repenser à sa décision et de m’accorder cette coupure : après tout, j’étais prête à tourner dans ma caravane tous les jours à 6 heures depuis plus d’un an, alors que neuf jours sur dix il ne se donnait lui-même pas la peine de sortir du lit à cause de la pluie drue qui tombait. Je méritais donc ma pause de Noël plus que quiconque ! J’ai alors été submergée par un sentiment d’injustice incontrôlé, et j’ai poussé David dans les escaliers. Il atterrit sur le premier palier, et me regarda avec un tout autre type de respect dans le regard. A partir de cet instant, il se comporta d’une façon totalement différente avec moi.

Rosy Ryan est une femme passionnée directement inspirée de Madame Bovary, qui possède un fort tempérament et cherche constamment à s'émanciper, sans se soucier même de la souffrance qu'elle peut générer. Vous trouvez-vous des points communs avec Rosy ? Est-ce délicat de jouer un personnage qui ne suscite pas toujours l'empathie ?

Non. C’est un métier, et on vous paye pour le faire. Je suis le genre d’actrice qui se contente de se lever et de faire le boulot. Après tout, j’ai été formée par Laurence Olivier, pas Marlon Brando. Je crois que cela aurait été délicieusement parfait si ces deux géants, l’un tenant de la méthode Classique, l’autre de la Méthode, avaient eu à tourner un film ensemble. La meilleure façon de jouer, pour moi, se situerait au milieu de l’océan entre ces deux techniques.

La Fille de Ryan est de tous ses films celui dans lequel David Lean est autant peintre que cinéaste. Est-ce une chose dans son travail que vous ressentiez durant le tournage ?

Oui, surtout parce que je me suis tenue debout pendant des journées entières en attendant qu’il ait ses deux mouettes dans le cadre, au lieu d’une seule !

Dans le film, la puissance des éléments naturels est mise en rapport avec l'intensité des sentiments vécus par les personnages et leur évolution au fil du récit. Avez-vous été dirigée par Lean clairement dans ce sens ?

Aucune idée, il aurait fallu lui demander. Il était très concentré sur l’aspect visuel, et les émotions n’ont que peu d’effet visuel, alors il pouvait utiliser la Nature comme axe émotionnel de son intrigue.

Robert Mitchum et vous avez des origines et des méthodes de travail très différentes, pourtant il y a une alchimie incroyable entre vous deux à l'écran. Comment s'est passée cette collaboration ? D'ailleurs vous avez joué à nouveau avec lui dans The Big Sleep en 1978.

En effet, nous avions une relation très profonde, pleine de respect mutuel. Il n’y a personne, dans ce métier, qui puisse être comparé à Robert Mitchum. Ce n’est pas un grand acteur, mais il apporte quelque chose en plus. Peut-être à cause de ses origines indiennes pieds-noirs : il voit tout. Il a cette aura qui se développe plusieurs mètres autour de lui. Tous les hommes voulaient se battre avec lui, il attirait la violence comme le miel attire une abeille, sans pourtant jamais l’inciter par lui-même…

Le personnage de Michael, interprété par John Mills, apporte une présence singulière et surtout poétique à La Fille de Ryan ? Comment situez-vous ce personnage par rapport à l'histoire et à votre propre personnage ?

David et Robert avaient écrit un rôle très différent de celui-ci finalement conçu par Johnny Mills. Le grand artiste maquilleur Charlie Parker imagina et conçut le maquillage de Johnny, et quand Robert et David le découvrirent pour la première fois, ils furent choqués comme il se doit. Mais, pour une raison ou une autre, même s’ils n’étaient pas satisfaits du travail de Johnny ou de Charlie, ils n’osèrent jamais leur dire qu’ils trouvaient le personnage trop caricatural ou le jeu de Johnny trop proche du cabotinage. Ils devaient savoir que les faux-nez remportent les Oscars !

Comment expliquez-vous l'accueil critique très négatif du film à sa sortie ? Et alors que La Fille de Ryan est considéré aujourd'hui comme votre plus grand rôle, quel est votre jugement sur ce film aujourd'hui ?

Le film a été victime de jalousie et d’une sortie prématurée : ce n’était pas un sujet à la mode à l’époque. C’était la troisième collaboration entre David Lean et Robert Bolt, et comme les critiques sont des artistes frustrés, il était hors de question pour eux de les encenser une troisième fois consécutive. L’ironie est que La Fille de Ryan a d’une certaine manière affectivement mieux passé l’épreuve du temps que les deux autres…

John Boorman vous a offert un rôle magnifique dans Hope and Glory après des années difficiles au cinéma. Quels souvenirs gardez-vous de ce superbe film ?

Surtout de bons souvenirs. Sauf qu’il a coupé ma grande scène au montage. Ce n’est pas tous les jours que les membres de l’équipe du film vous applaudissent, mais ce jour-là, ils le firent avec un réel enthousiasme, m’assurant que cette scène allait mettre un Oscar dans ma besace. Malheureusement, John l’a coupée, sans jamais me donner une explication valable pour ce geste. Ce n’est pas tous les jours que vous tombez sur une si belle scène à vous mettre sous la dent, et celle-là était pour moi. J’en suis donc restée très amère, d’autant qu’elle avait de l’importance dans l’intrigue…

Il y a une anecdote très intéressante qui renseigne bien sur votre forte personnalité et votre indépendance d'esprit, c'est le soutien que vous avez apporté à Trevor Howard pendant le tournage de White Mischief en 1987. Pouvez-vous nous en parler ?

J’ai toujours pensé que Trevor était le héros oublié de La Fille de Ryan. Quelle grande, subtile, performance il y avait fourni ! Quoi qu’il en soit, nous étions très amis. Au moment du tournage de Sur la route de Nairobi (White Mischief – 1987), le réalisateur et le producteur sont venus me voir pour savoir s’il était prêt pour le rôle ou s’il était devenu trop alcoolique pour le jouer. Je leur ai dit que tant que son épouse, Helen Cherry, était là, il n’y aurait aucun problème. Il est arrivé après un long vol, sans avoir le temps de s’acclimater aux conditions d’altitude, et on l’a mis immédiatement au travail. Malheureusement, Helen n’était pas avec lui, et il n’était clairement pas à la hauteur.
Dans le hall de l’hôtel où nous logions tous, le réalisateur et le producteur sont venus me voir, me reprochant l’état de Trevor. Je l’ai évidemment défendu, en disant qu’ils auraient du lui laisser le temps de s’habituer et s’assurer de la présence de Helen. Alors quand ils m’ont dit qu’ils viraient Trevor, je leur ai répondu que si Trevor partait, je m’en allais aussi. Et je les ai laissés là. Pendant qu’ils revenaient vers la piscine en discutant, j’ai soudain eu une idée de génie : j’ai couru à l’étage, j’ai réveillé Trevor, je lui ai dit d’enfiler son maillot de bain et de me retrouver en urgence à la piscine dans 5 minutes. Je me suis également hâtée d’aller enfiler le mien. Je savais à quel point Trevor était un bon nageur, et un excellent plongeur. Quand Trevor est arrivé aux bords de la piscine, je lui ai expliqué ce que j’attendais de lui : il devait effectuer son fameux « saut de l’ange », puis nager toute la longueur de la piscine sous l’eau, passant entre mes jambes à l’autre bout. Il le fit parfaitement, à tel point que tout le groupe fut impressionné et lui donna une seconde chance – à condition qu’il connaisse son texte pour chaque scène et ne boive plus d’alcool. Mon Dieu ! Dans quoi m’étais-je engagée ! Je devins sa nounou au grand cœur – et je compris pourquoi Helen avait décidé de ne pas venir !

En parcourant votre carrière, on remarque que vous avez très souvent interprété des personnages de femmes libérées, audacieuses, passionnées, troublantes, voire dangereuses, et ce dès votre premier film, Term of Trial. Ces choix se sont-ils imposés naturellement eu égard à votre personnalité ? La défense de ce type de personnages, souvent inoubliables, constituerait-elle une sorte d'héritage pour votre carrière ?

Tout ce que je souhaite, c’est apprendre, découvrir qui je suis, élargir mon horizon et mes frontières, que ce soit comme actrice, chanteuse, auteur, comédienne de stand-up, guérisseuse… peu importe. Je ne joue plus simplement parce que je ne trouve jamais un rôle qui me force à élargir mon potentiel. Les films sont également décevants : aucun d’entre eux ne parvient encore à m’exciter comme autrefois. Ou peut-être suis-je devenue trop vieille pour m’y intéresser. Non. Non ! NON ! Ce n’est pas vrai. La vérité, c’est qu’il n’y a pas de rôles qui traitent les femmes âgées avec le respect et la sagesse qu’elles méritent.

Entretien réalisé par courriel au mois de juillet 2013

L'entretien en version originale

Par Dvdclassik - le 16 août 2013