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Test dvd
Image de la jaquette

West Side Story

DVD - Région 1
Warner
Parution : 1 avril 2003

Image

L’image est de toute beauté, et le transfert rend justice au somptueux 70 mm Technicolor d’origine - dans la limite des possibilités du support. Les couleurs sont éclatantes et la définition précise. Si l’on cherche à pinailler, on dira que les couleurs unies des cartons de la séquence d’ouverture sont un bien grand défi à la compression et que des pixels se laissent entrevoir, spécialement sur le rouge, mais on est vraiment dans le domaine de l’infime. Et ce ne sont pas quelques griffures et points blancs ainsi qu’une ou deux variations de luminosité qui vont gâcher le spectacle. Si vous ne l’avez pas vu en salle en copie neuve, il s’agît là du meilleur moyen de visionner West Side Story.
Il est à noter que le master est le même que celui utilisé pour la précédente édition simple. Le nombre de lignes du standard PAL offrait peut-être une définition très légèrement plus précise, mais les différences restent infimes.
Notez que cette édition propose de voir le film au choix dans sa continuité ou avec un entracte.

Son

Loin de dénaturer la bande-son, le Dolby Digital 5.1 lui donne une ampleur impressionnante, tout spécialement sur les séquences musicales, ce qui reste l’essentiel. Les dialogues sont parfaitement clairs. Les voies arrière ne sont utilisées que pour la musique, hormis quelques effets utilisés avec parcimonie. Le Dolby Digital de l’édition spéciale est peut-être très légèrement plus dynamique que celui du Zone 2 simple, mais là encore il n’y a pas de différence notable.
Il est à noter qu’au contraire de l’édition précédente, le carton ‘United Artists’ n’est bruité que par des sifflements, la musique ne commençant qu’à la séquence d’introduction.

Suppléments

L’édition spéciale est présentée dans un fourreau de carton rouge orné de l’affiche originale assez élégant. Outre les deux DVD emballés dans un double digipack, il offre un petit livre comprenant une lettre d’introduction d’Ernest Lehmann, des anecdotes sur le tournage, le scénario intégral, le programme original ainsi que des mémos de production, le tout illustré par de nombreuses photos.

Pour mémoire, l’édition simple n’offrait qu’un livret de 4 pages sur l’historique du film.

L’ensemble des bonus est présenté sur le deuxième disque. Aucun d’entre eux n’est sous-titré.

West Side Memories : un documentaire de 56 mn, présenté en 16/9. Couvrant l’historique du film depuis la version scénique de Broadway jusqu’à la première new-yorkaise, ce reportage recueille les témoignages de nombreux participants, de Robert Wise au parolier Stephen Sondheim, en passant par les comédiens tels que Russ Tamblyn ou Rita Moreno. La voix de Jerome Robbins se fait entendre grâce à une interview radiophonique de 1960. Le reportage couvre l’ensemble de la production - il est toutefois trop rapide sur la version scénique. L’avantage de ces documents rétrospectifs est d’éviter la langue de bois de l’autopromotion. Ainsi, l’éviction de Jerome Robbins est évoquée en détails. De même, Rita Moreno se montre critique par rapport à l’interprétation vocale de sa doublure sur ‘A Boy like That’. Le reportage est émaillé de documents passionnants, tels que ces prises de chansons utilisant les vraies voix des acteurs, ou bien la séquence de la bagarre sous l’autoroute en son direct, qui permet d’entendre le décompte rythmant la chorégraphie. Un très bon documentaire, instructif et bien construit.

Storyboard to film comparison : contrairement à l’habitude, ici pas de double fenêtre montrant en parallèle le story board et le film achevé, mais une alternance entre les peintures de Maurice Zuberano et leurs équivalents dans le film, le tout sonorisé par la version orchestrale du film. Quelques planches d’un ballet inutilisé pour « Somewhere » sont également incluses. 5mn, en 16/9.

La section ‘Film Archives’ comprend plusieurs parties :

- Trailers : elles sont au nombre de quatre. Parmi les bandes-annonces de sortie originales et celle de la réédition, on remarquera un étonnant teaser en silhouettes animées. Elles peuvent être diffusées d’affilée.

- La reprise du carton d’entracte.

- Galerie de photos : là encore, trois sections :

* Production design : une dizaine de croquis peints du décorateur Boris Leven.

* Storyboard : de très nombreuses planches de Maurice Zuberano, dont quelques unes sont entrevues dans les autres suppléments. L’intérêt majeur de cette section est de présenter l’intégralité du ballet rêvé de ‘Somewhere’, dansé sur scène mais supprimé dans la version filmée.

* Behind the Scenes : une collection de photographies noir et blanc couvrant les répétitions, l’enregistrement et le tournage.

Tous ces documents sont malheureusement présentés dans une fenêtre un peu trop petite pour leur rendre justice, en dépit du 16/9. On regrettera également l’absence de commentaire audio de Robert Wise, qui s’en est pourtant fait une spécialité ces dernières années.

MGM en profite également pour faire sa propre promotion et présente la sortie des DVD en édition spéciale de Certains l’Aiment Chaud, Le Violon sur le Toit et The Last Waltz.

Pour ceux qui se demanderaient quelle édition choisir : ceux qui se contentent d’aimer le film et ne s’intéressent pas aux bonus peuvent conserver leur zone 2, qui est d’excellente facture. Ceux qui ne l’ont pas encore acheté peuvent sans problème opter pour la nouvelle édition collector. Et ceux qui comme moi vénèrent ce film l’ont sans doute déjà inclus dans leur collection.

Par Franck Suzanne - le 20 mai 2003