Maîtresse

: travail habituel de l'éditeur Criterion, soit une image très propre supervisée par Schroeder et au format d'origine – quelques poussières mineures -, éclatante en particulier pendant les scènes de domination dans le boudoir d'Ariane. Les lumières y frappent, le métal brille.

une unique poste mono française originelle - tant mieux -, claire autant dans les dialogues que pour la musique. Ne pas s'attendre tout de même à des performances de home cinéma lorsque Ariane flagelle au clair de néon. Sous-titres anglais amovibles.

 

Réalisée pour le dvd, une interview d'un quart d'heure (datant de 2002) de Barbet Schroeder où le cinéaste revient brièvement sur ses débuts et surtout sur le tournage de Maîtresse. Le réalisateur dispense quelques anecdotes [certains "esclaves", réels adeptes masochistes, participaient aux séances sans savoir qu'il s'agissait du tournage d'un film] et livre ses intentions ["c'est un film ironique, drôle et sain, je crois"]. Mine de rien, Schroeder suggère une dimension très personnelle du film, non dans ses aspects SM, mais dans la curiosité du cinéaste, une certaine fascination pour violer l'intimité d'autrui [Schroeder a tiré l'idée du représentant d'encyclopédies - dans le film - de sa propre expérience]. Il révèle aussi que pour la projection-test, les spectatrices étaient plus à l'aise que les spectateurs, probablement gênés par la figure dominatrice, castratrice d'Ariane. Un supplément allant à l'essentiel donc, mais en anglais non sous-titré.

Enfin, l'habituel livret rédigé par un critique américain, résumant synthétiquement les enjeux du film, complète une édition idéale, mais aux suppléments réservés aux anglophones.