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Depuis la ressortie du film, à l'été 2012, on attendait impatiemment l'édition qui allait bénéficier de la restauration, comme souvent exemplaire, menée à L'Immagine Ritrovata en 2011 : supervisée par Ennio Guarnieri, directeur de la photographie du film, celle-ci avait été élaborée à partir d'un marron combiné, numérisé en 2K, puis restauré aux laboratoires bolognais.
On aura donc attendu, cinq ans (ce qui, à l'échelle temporelle de l'édition numérique, est une éternité), mais le résultat est - dans la mesure de la SD, évidemment... - à la hauteur de nos attentes : la copie est immaculée, d'un beau piqué et d'une grande homogénéité dans la gestion du contraste comme du grain. La finesse des gros plans s'avère souvent bluffante, et les différentes atmosphères (tantôt nocturnes, tantôt brûlée de soleil) sont chacune à leur tour parfaitement restituées. Belle réussite que, éternels insatisfaits que nous sommes, l'on aurait évidemment encore plus goûté en Haute-Définition...
Son
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la restauration du son se révèle là encore tout à fait satisfaisante : l'équilibre entre les dialogues, la musique ou les ambiances extérieures (particulièrement sensibles dans le film) se fait remarquablement, sans scorie aucune à relever.
Suppléments
Sur le disque, une galerie photos, la bande-annonce de la ressortie de 2012 et des filmographies partielles.
A l'intérieur du boîtier, un livret de 16 pages, essentiellement composé d'un bel entretien avec Elio Petri mené par Jean A. Gili (peut-être aurait-il été pertinent de le contextualiser) : les intentions fortes, esthétiques comme politiques, du cinéaste y sont exposées avec clarté.