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Test dvd
Image de la jaquette

Les Jeux de l'amour

DVD - Région 2
Gaumont
Parution : 18 avril 2012

Image

Qui peut le plus peut le moins. Si le premier film de Philippe de Broca bénéficie d'un traitement exemplaire en haute définition, il n'y a pas de raison pour qu'il soit négligé sur support DVD puisque Gaumont est parti du même master finement restauré. Ainsi ceux qui ne jugeront pas nécessaire d'investir dans un Blu-ray pour un tel titre, ou qui ne sont tout simplement pas équipés pour la HD, pourront visionner Les Jeux de l'amour dans des conditions optimales. Bien sûr, les limites du support sont telles que le DVD peine à rivaliser avec son équivalent Blu-ray (surtout quand le diffuseur est de grande taille, sans même parler de la vidéoprojection), mais l'essentiel reste que l'éditeur profite à plein des possibilités du support. Par conséquent on retrouve le même niveau exceptionnel de propreté, une très belle gestion des contrastes, une excellente définition (pour un DVD) et un traitement numérique qui ne lisse pas trop l'image. Quant à la compression, elle paraît d'un très haut niveau. Bref, nous sommes bel et bien devant un DVD estampillé Gaumont Classiques.

Son

La piste Dolby Digital mono 2.0 fait la part belle aux dialogues et aux ambiances dans un mixage de très bonne qualité, dont bénéficie également la musique de Georges Delerue. Bien sûr, les limites du DD mono 256 kb/s sont vite atteintes et la précision s'en ressent. On ignore bien entendu l'état de conservation de la bande-son originale mais, encore une fois, la restauration sonore témoigne d'un soin particulier de la part de l'éditeur et profite comme il se doit des potentialités du support DVD. Enfin, nous saluons à nouveau l'excellente initiative qui consiste à proposer des sous-titres pour sourds et malentendants.

Suppléments

Philippe de Broca, l'homme pressé. Première partie : le mouvement perpétuel (38 min)
Cette production Gaumont réalisée par Pierre-Henri Gibert, et illustrée de nombreuses photos d'archives et d'extraits de films, se propose de donner la parole à des proches et à des collaborateurs du cinéaste pour tracer un portrait croisé de l'homme et de l'artiste. Vont s'exprimer à tour de rôle Anouk Aimée, le chef opérateur Pierre Lhomme (de la même promotion que de Broca à l'école de la Rue de Vaugirard), le chef monteur Henri Lanoë, Alexandra de Broca, sa dernière épouse, le scénariste Jérôme Tonnerre, l'assistant réalisateur Claude de Givray, l'actrice Geneviève Cluny, l'actrice et ex-compagne Marthe Keller et son ex-femme et productrice Michelle de Broca. Dans cette première partie, on découvre la formation et les débuts de carrière du cinéaste avec Les Jeux de l'amour et Le Farceur, suite à son incorporation traumatisante pendant la guerre d'Algérie et à son expérience d'assistant réalisateur, jusqu'à l'évocation de son immense succès populaire avec L'Homme de Rio et l'échec public du pourtant formidable Roi de cœur (grandement apprécié aux Etats-Unis). On bénéficie aussi de plusieurs extraits d'enregistrements sonores de Philippe de Broca, qui s'exprime sur son travail de scénariste et sur l'importance attaché au style formel et au rythme de sa mise en scène. Ce documentaire met l'accent sur le caractère impatient et fougueux de l'homme, qui pouvait parfois déstabiliser son entourage, ainsi que sur l'art du mouvement perpétuel qui caractérise son œuvre. La mélancolie bien présente chez de Broca n'est évoquée à qu'à travers le travail du compositeur Georges Delerue, on aurait aimé voir cet aspect plus développé. Et si toutes les interventions n'ont pas le même intérêt, il est quand même très agréable de pouvoir enfin rendre hommage au talent et au style de ce grand artiste un peu mis de côté quand on évoque ses contemporains qui ont réveillé le cinéma français dans les années 60.

Bande-annonce du Farceur (4 min)
Étonnamment nous n'avons pas à disposition la bande-annonce des Jeux de l'amour. Gaumont Vidéo nous propose alors celle du Farceur, relativement bien conservée même si un peu granuleuse. Elle est assez longue et bénéficie d'une voix off humoristique qui donne le ton du film.

Par Ronny Chester - le 16 avril 2012