Le Corbeau

Une belle déception…On est loin des plus belles réussites de Studio Canal, et au vu de l’importance de l’œuvre dans le patrimoine cinématographique français, l’on ne peut que regretter la désinvolture avec laquelle la copie du Corbeau a été traitée. Poussières et artefacts pullulent et, plus grave, les sautes de contraste et de luminosité se multiplient tout au long du film. Malgré une compression correcte, la déception est de mise.

Une piste son elle aussi décevante, qui bien que propre, présente des tonalités métalliques assez désagréables Là encore, on attendait mieux de la part d’un éditeur qui avait fait de tels miracles chez Renoir ou Lubitsch… 

Documentaire (Un Souvenir du Corbeau – 27’) : Composé d’extraits soigneusement choisis et d’interventions pertinentes de Jacques Siclier (critique au Monde notamment) et de Bertrand Tavernier (qui, rappelons-le, traite du cinéma de l’époque dans son dernier et formidable opus : Laissez-Passer – complément d’ailleurs indispensable à la vision du Corbeau, pour comprendre le contexte du travail au sein de la Continental), ce documentaire rétablit quelques vérités sur Clouzot, son film ainsi que sur sa place dans l’histoire du cinéma - et dans l’Histoire tout court. Très documenté, Un Souvenir du Corbeau est tout à la gloire de Clouzot qui ressort grandi et lavé de tout soupçon collaborationniste par Tavernier. A vous de vous faire une opinion…

Bande Annonce (3’10“) : Longue bande-annonce d’époque, de qualité médiocre tant du point de vue de l’image que du son.