Menu
Test dvd
Image de la jaquette

La Grande horloge

DVD - Région 2
Carlotta
Parution : 4 juillet 2007

Image

L’image du film est superbe, John Seitz étant l’un des plus grands chef-opérateurs de l’âge d’or hollywoodien (Les voyages de Sullivan, Assurance sur la mort, Le poison, Sunset Boulevard…). Ce nouveau master restauré rend justice à son travail, souvent éblouissant, avec un piqué très correct et assez peu de défauts (ce serait néanmoins mentir que d’affirmer que l’image n’est pas granuleuse par instant et que toutes les rayures ont disparu). Insistons toutefois sur la qualité du travail fourni par Carlotta dans ces fournées estivales consacrées au film noir.

Son

Une seule piste sonore disponible, en version originale sous-titrée (traduction parfois un peu lapidaire, mais qui s’accorde, on va dire, au style de Latimer), proposant le son mono d’origine avec là aussi des efforts de restauration. Malgré cela, un bourdonnement persiste, et a tendance à étouffer le son : si cela ne perturbe pas la compréhension globale, le manque de profondeur des bruitages, voire de certains dialogues, est parfois un peu frustrant.

Suppléments


Fidèle à son habitude dans cette collection de films noirs, Carlotta propose peu mais bien : en plus de la bande-annonce d’époque, présentée par Ray Milland, un seul bonus, donc, intitulé Un polar de précision, dans lequel l’historien et critique Bernard Eisenschitz revient sur le film avec un réel souci de didactisme et de contextualisation : après avoir précisé la genèse du film via les carrières de Fearing et de Farrow, ainsi que la situation cinématographique (essor du film noir, fonctionnement des studios, stars de l’époque…) comme sociale (les débuts de la Chasse aux Sorcières) des Etats-Unis de 1948, il évoque les travaux des décorateurs du film, du chef-opérateur John Seitz, avant de s’attarder via quelques exemples sur la mise en scène de Farrow. Avec érudition et clarté, l’historien dresse un panoramique assez intéressant, auquel on pourra reprocher une tendance au survol, malheureusement inévitable vu la brièveté du module (un peu moins 20 minutes). Mentionnons, en plus de leur pertinence, les efforts constants d’habillage et de réalisation de ces suppléments chez Carlotta.

Par Antoine Royer - le 19 octobre 2007