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Test dvd
Image de la jaquette

La Brigade du suicide, Marché de brutes

DVD - Région 2
Wild Side
Parution : 3 février 2004

Image

Avant le lancement de La Brigade du suicide, un carton nous prévient que le film a été restauré à partir des "meilleurs éléments disponibles" mais qu’il subsiste des imperfections. Effectivement, en plus d’une définition aléatoire, on note beaucoup de points blancs et de petites rayures. On relève aussi une instabilité passagère de l’image et des déformations de pellicule. Néanmoins, les contrastes sont correctement gérés (un détail important pour un tel film). La compression a parfois bien du mal sur certaines scènes et des artefacts apparaissent (dans quelques plans en mouvement, par exemple) mais dans l’ensemble le rendu est plutôt correct. Le master de Marché de brutes est bien plus propre, malgré la présence de quelques points blancs et de rayures verticales. Les contrastes sont aussi bien gérés (le rendu du noir et blanc sur les deux films est en fait de bonne qualité, malgré un léger manque de nuances sur certaines séquences). On notera toutefois une instabilité de la pellicule et d’une baisse de définition sur certains plans un peu brûlés. La compression est visible par moments mais moins que sur le premier film. Dans l’ensemble, Wild Side a fait du bon travail pour ces deux films rares, d’autant qu’ils sont vendus par 2 dans cette édition.

Son

Les bandes-son de La Brigade du suicide et de Marché de brutes sont presque logées à la même enseigne (celle du premier film est un peu étouffée par rapport à celle du second et l'on observe quelques rares variations d’amplitude). On perçoit un peu de souffle et quelques craquements mais on dira que cela ajoute un cachet d’authenticité. Car l’essentiel est préservé : les voix et les ambiances sont claires et la musique correctement intégrée.

Suppléments

Cette édition comporte deux DVD, contenant chacun un film. Chaque disque possède ses propres suppléments. Les menus, animés et sonores (des dialogues et voix off tirés du film), ont comme souvent chez l’éditeur un visuel étudié. Pour les deux films, les menus principaux présentent un montage d’extraits de film disposés près d’un dessin. Les transitions entre les menus jouent sur des fondus au noir. Le chapitrage est sonore et animé pour les deux films : 12 vignettes pour La Brigade du suicide et 11 vignettes pour Marché de brutes, réparties sur trois pages. On relèvera une idée fort sympathique pour le premier film : chacune des vignettes animées est placée au centre d’une illustration d’un billet de banque.

Les suppléments pour les 2 DVD

Galerie de photos : 10 photos d’exploitation pour chacun des deux films qui proviennent des archives de la BFI. Elles sont de tailles appréciables du fait qu'elles remplissent presque tout l’écran.

Affiches de film : 2 pour T-Men et 4 pour Raw Deal.

Dossier de presse : cette section propose plusieurs photomontages et du matériel publicitaire conséquent. Assez proche du design "Pulp", ces documents sont forts plaisants à consulter (même si les textes demeurent quasiment illisibles) et offre la possibilité de témoigner d’une époque révolue.

Liens Internet : ils dirigent l’internaute vers les sites de Wild Side et BAC Films.

Les suppléments de La Brigade du suicide

Entretien avec Jean-Claude Missiaen (12 min 31)
Le réalisateur est interrogé par Samuel Blumenfeld (critique au quotidien Le Monde et coauteur du livre d’entretiens Conversations avec Brian De Palma). Missiaen, ancien attaché de presse et surtout réalisateur de trois polars français au début des années 80 (Tir groupé, Ronde de nuit et La Baston) est un spécialiste du cinéma américain et du film noir en particulier. Il est également l’auteur d’un ouvrage sur Anthony Mann qui fait autorité. C’est donc en cette qualité qu’il évoque sa rencontre avec le cinéaste américain sur le plateau des Héros de Telemark (1965). Après avoir donné quelques éléments biographiques, Jean-Claude Missiane parle du film noir, de la mise en scène de Mann et de sa collaboration étroite avec John Alton. Missiaen souligne que l’empreinte visuelle d'Anthony Mann était déjà présente dans ses premiers films avant la rencontre avec le célèbre directeur photo. Il cite Alton qui parlait de "parfaite symbiose". Il finit par survoler les deux œuvres présentes sur ce coffret. Ce petit document, illustré par quelques photos, est malheureusement trop court et son montage un peu heurté (les coupes franches visibles au milieu de l’interview étaient-elles nécessaires ?)

Les suppléments de Marché de brutes

L’univers du Film noir (48min 50)
Il s’agit d’un documentaire américain produit en 1998 ayant pour thème le Film noir. Il mêle affiches originales, extraits de films (de qualité technique médiocre pour la plupart) et bandes-annonces. Le tout est illustré par une voix off qui se propose de dégager les grands thèmes du genre et de rappeler le nom des grands artistes (comédiens et réalisateurs) qui y sont attachés. Ce film documentaire, malheureusement, n’éveillera que l’intérêt des spectateurs novices en la matière... et encore. Cette entreprise de vulgarisation extrême, interrompue de quelques rares et courtes interviews récentes et sans intérêt de Jane Greer, Virginia Mayo et Kim Novak, se contente d’un faible commentaire sans réel point de vue, qui ne semble avoir pour fonction que de relier les différents extraits présentés tirés d’une trentaine de grands classiques. Plutôt décevant et dispensable, à part pour les amateurs des bandes-annonces de l’époque (le seul intérêt de ce complément en fait).

Enfin un livret de 20 pages écrit par Philippe Garnier - particulièrement informatif et contenant quelques filmographies - complète cette édition qui devient un must have pour tout amateur du grand Anthony Mann.

Par Ronny Chester - le 24 janvier 2004