Image
Criss Cross nous est ici offert dans une très belle copie, et l’image est fort heureusement à la hauteur du film. Les contrastes sont excellents, la définition plus que satisfaisantes, les défaut de pellicule rarissimes. De plus, l’image conserve un grain cinéma fort bienvenu, on est loin d’une restauration numérique aseptisée. Tout à fait recommandable.
Son
Le mono d’origine présenté est affligé d’un léger souffle, mais que ne constitue pas une réelle gêne pour l’auditeur, car la piste reste dynamique et met bien musique et dialogues en valeur.
Suppléments
Répétitions/Obsessions – 20 mn 38 : maître de conférence à Paris X en littérature et cinéma américains, SergeChauvin souligne que la figure de la répétition est au cœur de Criss Cross : tout comme Les Tueurs, on retrouve des figures déjà classiques d’un genre pourtant récent. Il le rapproche aussi d’autres productions Hellinger telles que les films de Jules Dassin : même souci documentaire de replacer l’intrigue dans un décor réel, avec sa variété ethnique. Souci de réalisme social également : comme dans Les Tueurs, Burt Lancaster incarne un héro prolétaire souvent vêtu d’un marcel. Mais il pointe aussi d’autres différences essentielles avec ce précédent film, entre autre l’introduction d’une dimension hallucinatoire – cf. les scènes d’hôpital -, mais aussi une structure d’apparence plus simple – un seul long flash-back envisagé d’un unique point de vue -, mais dont il révèle la réelle complexité. Il démontre également que le comportement de la plupart des personnages est motivé par l’obsession – pour le gain, le désir ou l’alcool. Il prouve que la mise en scène souligne cet état de fait, entre autre par l’utilisation de la profondeur de champ.
Bande-annonce – 2 mn 12 : toute comme sur l’édition Universal, cette bande-annonce floue et grisâtre vous permettra de mesurer l’ampleur du très beau travail de restauration effectué.
Test du Zone 2 : Franck Suzanne