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Test dvd
Image de la jaquette

Close Encounters with Vilmos Zsigmond

DVD - Région 2
Tamasa
Parution : 1 mai 2018

Image

Ce documentaire se caractérise par un tournage dans divers endroits et dans différentes localités, ce qui lui donne un aspect protéiforme donc inégal d'un point de vue de l'image. On circule de Paris en Hongrie puis à Los Angeles, de salles de cinéma en hôtels puis dans d'autres lieux de réunion. De plus, le faible budget dont disposait la production a contraint le réalisateur à opérer certains choix qui ne favorisaient pas particulièrement la qualité du résultat de façon globale. Certains plans ont été plus travaillés (même avec la complicité de Zsigmond !), alors que d'autres ont été carrément improvisés. Les formats mêmes de tournage peuvent varier (vidéo broadcast, 8mm, smartphone...), ainsi que surtout les sources lumineuses. On notera enfin de forts écarts de luminosité dans certaines séquences, des variations de netteté parfois et des noirs un peu trop profonds sur certains plans. Mais on pardonnera donc facilement l'irrégularité du rendu général, d'autant que l'ensemble reste très professionnel, que la fluidité du montage et que les témoignages tant didactiques qu'émotionnels priment sur tout autre considération.

Son

Si Pierre Filmon avoue dans son commentaire audio que la voix de Vilmos Zsigmond a été retravaillée lorsqu'il n'apparaît pas à l'image, force est de constater que le directeur de la photographie reste parfaitement intelligible tout au long du film malgré son accent hongrois à couper au couteau. La prise de son ne souffre généralement d'aucun défaut notable et les voix, quel que soit le lieu filmé, sont parfaitement claires (même au sein de la conversation improvisée à l'American Society of Cinematographers).

Suppléments

Commentaire audio de Pierre Filmon
Sur toute la durée du film, le réalisateur a pris le soin d'enregistrer un commentaire afin de prolonger un peu le voyage qu'il a effectué avec son illustre sujet. Ce faisant, Pierre Filmon répond à plusieurs interrogations qui pouvaient survenir chez les spectateurs. Il explicite régulièrement sa méthodologie et ses approches concernant les lieux visités et les personnes rencontrées, nous rappelant souvent le budget modeste avec lequel il a dû composer. Il expose ses choix d'images, nous renseigne sur les différents montages qui se sont succédé avant le cut final, justifie les nombreuses coupes (notamment sur la jeunesse de Vilmos Zsigmond que ce dernier abordait en interview), raconte de nombreuses anecdotes de tournage et les heureux incidents qui ont nourri son documentaire et orienté ce dernier (ainsi que les improvisations). Filmon évoque également la participation très engagée de Zsigmond dans cette aventure (de même que son opiniâtreté et sa gentillesse), la recherche d'équilibre entre les divers intervenants et enfin livre ses regrets concernant l'absence dans son film de figures majeures comme Spielberg, De Palma et Cimino, qu'il a pourtant activement cherché à interviewer. On ressent souvent beaucoup d'émotion chez le réalisateur et il ressort aussi de ce commentaire - à l'écoute agréable - l'intensité des liens affectifs qu'il a bâtis avec cet immense chef opérateur, hélas disparu avant que le documentaire soit achevé.

Scènes coupées

- Michael Cimino - The Deer Hunter (8 min 29)
Zsigmond est interviewé dans la salle du Grand Action au sujet de sa collaboration avec le grand cinéaste américain. Il parle du talent de ce dernier pour les images, de leurs improvisations à deux tels deux musiciens, de la liberté qui lui fut confiée. Comme exemple de la personnalité de Cimino, Zsigmond évoque avec amusement le tournage au matin d'une scène après la bataille alors qu'ils sont obligés d'attendre le signal du réalisateur qui décide de convier le vent pour parfaire sa séquence.
- Darius Khondji (6 min)
Dans cet extrait tiré de leur conversation au Grand Action, Zsigmond aborde la collaboration essentielle qui soit se faire avec le chef décorateur pour déterminer le style du film. Il exprime alors son regret devant l'absence de style visuel propre à beaucoup de films contemporains.

- John Travolta (2 min 36)
Ici, Zsigmond évoque une anecdote amusante sur Travolta qui était le sujet d'une moquerie (initiée par le chef opérateur) sur le tournage de Blow Out en raison de son complexe vis-à-vis de son nez. On découvre alors l'origine de la fameuse photo d'équipe portant le "potato-nose".

- Rencontres d'autres types (1 min 10)
Filmon commente sa rencontre incroyable avec deux SDF cinéphiles à Los Angeles près d'une salle de cinéma; dont l'un savait parfaitement qui était Vilmos Zsigmond.

Les Fauvettes (5 min)
Il s'agit ici d'un extrait de la soirée de présentation du film au cinéma Les Fauvettes le 2 juin 2016, avec les interventions du réalisateur Pierre Filmon et du producteur/distributeur Marc Olry.

Douglas - Tribute to Vilmos (8 min 28)
Lors de la projection exceptionnelle de Rencontres du troisième type au Grand Action en sa présence, le célèbre créateur des effets spéciaux Douglas Trumbull a l'occasion de s'exprimer avec tendresse et admiration sur Vilmos Zsigmond, sur son style et sur sa passion pour son travail.

Galerie de photos (2 min 38)
Cette galerie prend la forme d'un montage musical d'une quarantaine de photographies autour du documentaire et de sa sortie en salles.

Livret de 12 pages illustrées
Ce petit fascicule contient les mini-biographies de Vilmos Zsigmond et du réalisateur Pierre Filmon, une présentation succincte du Nouvel Hollywood, quelques phrases tirées de trois personnes interviewées dans le documentaire (ici Peter Fonda, Jerry Schatzberg et Zsigmond), ainsi que cinq photos.

Par Ronny Chester - le 11 mai 2018