Buddy Buddy

Inédit à peu près partout, cet ultime film, largement dédaigné, de Billy Wilder a eu l'honneur (enfin, le mot est grand) d'une édition espagnole en 2013 - chez un éditeur que nous ne connaissons pas mais qui, si on en croit la littérature du Net, ne souffre pas d'une réputation flatteuse outre-Pyrénées.

On peut comprendre pourquoi : l'image est présentée en 4/3 letterbox, la compression est assez désastreuse, avec une image qui pixelise comme durant la préhistoire du support et une résolution bien faible, ce qui rend les détails quasi imperceptibles (essayez de deviner le pendentif-pénis sur la 28ème image de la galerie...). Une belle catastrophe, mais la partie suppléments donne des pistes d'explication.

La piste originale est audible, quoique sans relief. La piste espagnole (pour ceux que ça pourrait intéresser, il y a des perversions de tout ordre à respecter) est épouvantable, tant pour le doublage que pour le rendu, sourd et filtré.

Il n'y a aucun sous-titre.

Rien aurait peut-être été mieux que ce qui est proposé, en l'occurrence trois filmographies très incomplètes :  sachez ainsi que Paula Prentiss n'a rien tourné entre 1965 et 1981 (hein, rien de rien, Catch 22, Crazy Joe, A cause d'un assassinat, Les Femmes de Stepford : poubelle) ou qu'on peut dresser la filmographie de Jack Lemmon en omettant Certains l'aiment chaud, Le Jour du vin et des roses, Irma la Douce ou Avanti.

Ah oui, et n'oublions pas les fautes sur les patronymes de deux des trois comédiens.

Si un jour vous voulez vous plaindre des éditeurs français, pensez à nos amis espagnols qui doivent subir le je-m'en-foutisme ahurissant de certains de leurs éditeurs...