Un été en Louisiane

Après Le Sillage de la violence, Rimini Éditions retrouve le réalisateur Robert Mulligan pour l'un de ses plus beaux films, Un Été en Louisane, présenté pour la première fois en Blu-ray en France. On devait se contenter jusqu'à présent du DVD sorti en 2003, qui prenait déjà quelques libertés avec le rendu original, comme tous les transferts de l'époque. Rimini reprend le seul master HD disponible actuellement, d'ailleurs produit à partir du même élément que le DVD (un probable interpositif), qui fût édité en 2017 aux États-Unis chez Twilight Time. Nous sommes ici en présence d'une restauration HD (pré-2K) de bonne facture, à la définition tout à fait correcte malgré un niveau de détail un peu chiche : l'utilisation de filtres diffuseurs qui participent à l'ambiance légèrement vaporeuse n'a pas aidé à compenser les faiblesses d'époque du scan, même si l'on constate (heureusement) un gain significatif de précision. Les contrastes sont bien gérés, volontairement assez doux là aussi, avec une colorimétrie chaude et agréable, plutôt naturelle malgré une neutralisation parfois peu subtile des tonalités argentiques. Et cela ne va pas sans dériver régulièrement vers le magenta, malheureusement. La copie est assez stable et reprend le nettoyage de l'élément photochimique sans ajout de corrections numériques, il persiste donc régulièrement de petits points blancs épars.

DVD MGM (2003) vs. Blu-ray Rimini (2024) :
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La version originale stéréo est de très bonne facture, précise et honnêtement spatialisée. La dynamique est correcte, avec des graves palpables. Les voix conservent une bonne présence, bien équilibrées avec les ambiances et la musique. On ne relève pas de souffle ni de traces d'usures disgracieuses. La version française, également stéréo, est assez identique, reprenant en grande partie les mêmes caractéristiques. Certaines scènes bénéficient d'une stéréo un peu plus accentuée, mais cela reste subtil. Là aussi, le spectre est dénué de craquements ou de traces d'usure. Un confort d'écoute certain.

Un Été en Louisiane par Nicolas Cébile (31 min - HD)
Enseignant en cinéma, Nicolas Cébile présente Robert Mulligan, réalisateur discret qui s’est attaqué aux genres "de manière très originale", un cinéaste de l’intime qui portait un grand soin à la direction d’acteurs et savait garder une distance émotionnelle pour éviter le pathos et la mièvrerie. Il analyse Un Été en Louisiane de manière honnête mais quand même un peu superficielle, signalant par exemple des parallèles avec Du silence et des ombres, mais sans les développer. Il évoque le travail sur le scénario, la fluidité de la narration, la vision de la fin de l’enfance et la transformation intérieure de l’héroïne que Mulligan réussit à traduire visuellement. Il présente brièvement le casting, composé d’acteurs de second plan "mais chevronnés" (sans évoquer La Déchirure, le plus grand rôle de Sam Waterston), ou raconte la recherche des jeunes interprètes dont Mulligan s’était fait une spécialité, notamment à travers une méthode de repérage qui évitait les enfants acteurs. Nicolas Cébile loue également avec justesse la photographie de Freddie Francis, à la "carrière assez prestigieuse".

Bande-annonce originale (3min - HD - non sous-titrée)

Taille du Disque : 35 705 979 024 bytes
Taille du Film : 26 908 886 592 bytes
Length: 1:39:38.561
Total Bitrate: 36,01 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 29,92 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 29922 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 2029 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 2045 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 15,147 kbps