Péché véniel

Ce quasi-inédit (en France sous quelque support numérique que ce soit ; et en Haute-Définition dans le monde, si on excepte une édition japonaise de 2014 que nous n'avons pas eue sous les yeux). On ignore à peu près tout de l'origine du "nouveau master restauré" utilisé ici (très probablement un rafraîchissement d'un master ancien), on peut tout de même apprécier le résultat : les qualités de définition sont certaines, avec un rendu soft mais une certaine finesse dans les détails et un piqué assez naturel. Les couleurs éclatent, mises en valeur par la photographie de l'illustre Tonino Delli Colli, mais on peut soupçonner, au niveau de l'étalonnage, un léger appui au niveau des magentas, qui exacerbe les rouges, en particulier sur certaines carnations. A noter également cet ombrage permanent des coins de l'image (particulièrement perceptible en fonds clairs) qui pourrait donner l'impression qu'un filtre numérique a été appliqué si cet effet n'était pas caractéristique des années 70. Le résultat est un peu moins convaincant en faible luminosité, avec un rendu un peu plus pâteux parfois (la séquence du baiser - voire capture 16 dans la galerie ci-contre à droite) et des noirs presque bouchés à l'occasion. C'est malgré tout un ensemble pour le moins satisfaisant.

Là aussi, les pistes sonores ont bénéficié d'une restauration qui offre un rendu très clair et plutôt équilibré. Le mixage de la version originale, réalisé en postsynchronisation, est équilibré et met en avant les dialogues, au détriment parfois des ambiances sonores estivales (sur la plage notamment). La version française est mixée un peu plus forte, avec un doublage honorable, qu'on n'ira toutefois pas jusqu'à recommander.

Le seul bonus est un documentaire pour la RAI, réalisé en 2021 par Bernard Bédarida, Nello Correale et intitulé Senza Malizia (73' - HD - à noter qu'il figure également en supplément de Malicia 2000, sorti simultanément par l'éditeur). Mêlant extraits de film, images d'archives, entretiens d'époque et interventions contemporaines, le document retrace le parcours biographique et la carrière de Laura Antonelli, depuis ses premiers pas, très jeune, devant la caméra, jusqu'à sa disparition en juin 2015. Les commentaires élogieux sur sa beauté ou ses talents pleuvent, mais ressortent aussi les blessures et la mélancolie d'une personnalité dont personne ne parviendra tout à fait à percer le mystère. A noter, évidemment, la participation de Jean-Paul Belmondo, qui fut son compagnon pendant plusieurs années et qui apparaît ici très amoindri, quelques mois à peine avant sa propre disparition. 

Taille du Disque : 42 371 643 392 bytes
Taille du Film : 24 482 439 168 bytes
Durée : 1:36:26.071
Total Bitrate: 33,85 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: Italian / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Audio: Français / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Sous-titres: Français