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Test blu-ray
Image de la jaquette

Les Diaboliques

BLU-RAY - Région B
TF1 Studio
Parution : 24 octobre 2017

Image

Les Diaboliques a été restauré en 4K par le laboratoire L21 (ex-Mikros Image) à partir du négatif original. Le film a précédemment été édité sur support Blu-ray aux USA par Criterion et Arrow en Grande-Bretagne (nous ne nous attarderons par sur ce dernier qui était passablement raté). Le master HD utilisé pour ces deux éditions étaient un scan hybride du négatif original effectué avec un Spirit Dataciné. Le comparatif ci-dessous sera donc l'occasion de constater les progrès réalisés par les scanners plus récents. Compte tenu de la précision apportée par ce nouveau scan, on ne peut qu'approuver la décision des ayant droits d'avoir renvoyé le film en restauration. Sur les six comparatifs, le gain en précision s'avère... diabolique. Non seulement le piqué général est amélioré mais les basses lumières s'avèrent aussi supérieures, révélant plus de détails (la veste de Pierre Larquey, comparatif 5) . Le grain est plus dense et plus homogène, ce qui est clairement l'un des  bénéfices de l'analyse 4K.

Comparatif 1  Comparatif 2   Comparatif 3  Comparatif 4  Comparatif 5 

Comparatif 6

En revanche, on regrettera comme pour Le Salaire de la peur, que le noir et blanc ne soit pas totalement neutre. Les basses lumières sont neutres, mais les gris moyens et les blancs sont en déficit de bleu.

Histogramme RVB d'une capture du Blu-ray TF1 (les noirs sont corrects à droite, plus on se dirige vers la gauche et donc vers le blanc, plus on constate un déficit de bleu) :

La même image prise sur le Blu-ray Criterion, aucune déviation chromatique :

Son

A l'écoute comparative, les pistes sonores du Blu-ray Criterion et celle du Blu-ray TF1 sont tellement proches que l'on jureraient qu'elles proviennent de la même restauration. Ce qui est peut-être le cas et nous n'avons pas d'informations complémentaires allant dans ce sens ou dans l'autre. Toujours est-il que le mixage est en mono d'origine, qu'il est plutôt clair, que les dialogues sont toujours audibles et le souffle absent.

Suppléments

Dans la continuité des éditions sorties dans la collection Héritage à ce jour, l'effort éditorial qui accompagne Les Diaboliques mérite d'être souligné.

Tout d'abord, mentionnons le livret figurant à l'intérieur du coffret, rédigé - comme pour Le Salaire de la peur - par un Pascal Mérigeau au style alerte. Les conditions de tournage, les comédiens (y compris ceux qui débutent), le cas particulier de Vera Clouzot et tant d'autres points sont survolés, de façon plaisante quoique parfois succincte. Notons également que là où l'édition du Salaire... profitait de photos inédites (ou étonnantes) du tournage, il faut se contenter ici essentiellement d'images du film.

Sur le disque, quatre suppléments:

Le premier voit Bernard Stora (20 minutes - HD) parler du film : amateur éclairé de Clouzot, ayant collaboré en tant qu'assistant sur le tournage de L'Enfer, il évoque ses souvenirs associé à l'homme autant qu'à l'artiste. Il compare notamment le cinéaste, perfectionniste ne souffrant pas l'à-peu-près, à d'autres réalisateurs majeurs qui s'en accommodaient plus volontiers (Renoir, Chabrol...). Il insiste sur la manière dont le découpage et la mise en scène des Diaboliques participent au curieux mélange de réalisme et d'abstraction qui définit le film, et vante les mérites des comédiens, notamment Simone Signoret. Enfin, en mentionnant notamment le fait que, par nature, la direction d'acteurs est déjà en soi une forme de manipulation, il revient sur la "méthode" Clouzot, directive et stricte, mais qui au final débouchait sur des films dans lesquels "tout tombe juste".


Le deuxième supplément, intitulé Regards croisés, propose la deuxième manche du numéro de duellistes (à fleurets mouchetés) déjà apprécié sur Le Salaire de la peur : d'un côté Samuel Blumenfeld, de l'autre Jean Ollé-Laprune. Beaucoup d'anecdotes, pas mal de pertinence dans l'analyse, mais un défaut important dans le module (guère imputable aux intervenants, davantage à la réalisation) : alors que les deux historiens prennent soin de ne pas trop en révéler, et de taire les révélations les plus fracassantes, le module intègre à leur discussion des images du film... dont la séquence finale ! A ne surtout pas regarder, donc, avant de voir le film (mais qui aurait l'idée ?).

Un troisième supplément propose deux brèves archives consacrées à Boileau et Narcejac (2 min 40), les auteurs du roman allègrement réadapté par Clouzot (l'une datant de 1969, l'autre de 1985). Si une légende coriace raconte que Clouzot ait été froid et distant avec eux, les laissant mariner dans l'incertitude jusqu'à ce qu'ils apprennent, par voie de presse, la mise en route du projet, ils affirment avoir trouvé auprès du cinéaste "l'accueil le plus agréable", parce que celui-ci, ancien scénariste avait "une grande considération" pour les auteurs. Et quand Jacques Chancel leur demande s'ils ont la sensation d'avoir été trahis, ils répondent qu'il "a fait autre chose", de plus adapté à l'écran, là où leur oeuvre contenait "des pentes plus insensibles", " plus romanesque".

Et enfin, mentionnons la bande-annonce originale (2 min 25) au charme désuet certain.

En savoir plus


Disc Title: LES DIABOLIQUES
Disc Size: 43 732 617 231 bytes
Protection: AACS
BD-Java: No
Playlist: 00000.MPLS
Size: 31 032 213 504 bytes
Length: 1:56:55.250
Total Bitrate: 35,39 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 29995 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1780 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1572 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 35,955 kbps

 

Par Dvdclassik - le 27 octobre 2017