Menu
Test blu-ray
Image de la jaquette

La Salamandre

BLU-RAY - Région B
Tamasa
Parution : 7 mai 2019

Image

La Salamandre a été restauré en 2K par le laboratoire Cinegrell de Zürich, à l'initiative de l'association Memoriav. Le piqué de l'image conserve une définition et un niveau de détail corrects, d'une efficacité accrue dans les plans rapprochés. On retrouve la granulation typique du format 16mm, même si elle semble légèrement adoucie, excepté dans les premiers et tout derniers plans où le grain apparaît encore plus abondant et organique. La stabilisation des images n'a pas été totalement optimisée : on relève parfois d'infimes tremblements du cadre et surtout des petites sautes à chaque point de montage. L'étalonnage est plutôt réussi, avec un noir & blanc agréable, mais le haut de la courbe de gamma semble parfois un peu trop atténué (les blancs sont alors comme "écrasés"). On peut également apercevoir dans quelques rares plans un renforcement un peu artificiel des noirs - peut-être pour compenser une légère pulsation des contrastes ? Ce nouveau master HD est, de toute façon, à cent coudées de la précédente édition DVD, sortie il y a 13 ans : cadre plus aéré, finesse de l'image retrouvée, noirs détaillés et gamme de gris beaucoup plus nuancée.

DVD Editions Montparnasse (2006) vs. Blu-ray Tamasa (2019) :  1 2 3 4 5 6 7

Son

Proposé en simple Dolby Digital mono, le rendu est satisfaisant, sans bruit de fond ou souffle disgracieux. Les voix sont claires, dénuées de traces d'usure (saturations ou sifflantes) et le mixage apparaît équilibré, avec une ouverture très honorable. L'ensemble paraît en tout cas fidèle aux conditions d'origine.

Suppléments

Le combo Blu-ray - DVD est proposé avec un livret de 16 pages qui comprend un premier texte de Arnaud Hée. L'enseignant et critique revient sur cette oeuvre à la "puissance subversive", produite dans une Suisse "aliénante". "Emanation d'une époque", La Salamandre montre une "révolte sauvage" avec "une ironie aussi féroce que jouissive", où l'esprit de Jean-Luc Godard n'est pas loin. Le second texte est la critique de Jean-Louis Bory, publiée dans le Nouvel Observateur, en 1971, une belle analyse du film et de son héroïne "irréductible", personnage "refusant" dans une Suisse "intellectuellement sous-développée", où on "écrase les esprits", mais d'où surgit toujours le rire : "la solution Tanner".



Je pense à Alain Tanner (9 min - 1080i)
Jacob Berger, fils du romancier et poète John Berger, co-scénariste de La Salamandre, rend hommage à Alain Tanner à travers un montage de nombreux extraits de ses films, réalisé en 2010. Avec des sous-titres anglais incrustés.



Cinéma Suisse - portrait d'Alain Tanner (27 min - 1080i)
Jacob Berger a ensuite réalisé ce portrait, diffusé par la télévision Suisse-Romande en 2012. Un documentaire bref mais passionnant dans lequel Alain Tanner revient sur sa filmographie atypique, poétique et libre. L'occasion de découvrir, à travers de nombreux extraits, d'anecdotes et de souvenirs, un cinéaste "désynchrone" avec son temps, qui s'affranchit des codes, un artiste ni militant ni activiste, qui fait un cinéma différent en s'amusant.

Alain Tanner, seul Suisse à Cannes (6 min - SD upscalé en 1080i)
Reportage de la télévision Suisse-Romande à Cannes, en 1971, qui suit Alain Tanner venu présenter La Salamandre à la Quinzaine des Réalisateurs. Le cinéaste regrette le manque de soutien des instances culturelles suisses pour son film autant que pour aider une production locale démunie. Il remarque, parallèlement, que ses films ne les intéressent pas alors qu'ils sont vendus très facilement à l'international. Il parle enfin du Festival, qu'il considère "comme un tremplin", et des différentes facettes de la manifestation cannoise.

En savoir plus

Taille du Disque : 33 276 679 853 bytes
Taille du Film : 24 605 282 304 bytes
Durée : 2:04:18.500
Total Bitrate: 26,39 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 24,99 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 24992 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / Dolby Digital Audio / 2.0 / 48 kHz / 192 kbps / DN -4dB

Par Stéphane Beauchet - le 10 mai 2019