L'Homme dans l'ombre

Nous disposons d'assez peu d'informations sur ce "nouveau master restauré", qui reprend le master américain ayant servi à l'édition Kino Lorber en 2020 (ce qui reste très récent) et qui restitue le film dans son format d'origine (le film était inédit en France, mais il existait des DVD zone 1 "widescreen"). Le résultat nous a paru d'une très bonne tenue, malgré une définition qui manque parfois de finesse : le rendu est homogène, avec un grain seventies assez marqué et plutôt naturel, et un rendu chromatique d'une bonne cohérence, en particulier pour les scènes extérieures diurnes. Les séquences nocturnes finales sont un peu moins précises, mais on ne perd pas spécialement d'information.

Un peu de souffle sur la bande-originale, mais celle-ci est dynamique et ménage un bon équilibre entre les différentes pistes.

La piste française est mixée beaucoup plus bas et manque vraiment de relief.

Le module d'analyse figurant sur le disque s'intitule L'Homme dans l'ombre - Du silence et des ombres (28' - SD) et voit curieusement Julien Comelli revenir, dans un premier temps, sur To Kill a Mockingbirg, le roman d'Harper Lee (qui, précisons-le pour compléter ce qui est d'emblée affirmé, a aussi écrit un autre roman, Go Set a Watchman, une sorte de suite aux événements du précédent), dont il nous semble que Julien Comelli sous-estime largement la notoriété de ce côté-ci de l'Atlantique. Il s'efforce ensuite de justifier cette introduction en établissant un certain nombre de liens entre ce roman et le film de Jack Fisk (le statut social des protagonistes principaux, la figure de l' "ange salvateur", la toile de fond rurale...), mais des différences majeures demeurent, et on se demande malgré tout ce que ces analogies un peu arbitraires ont en l'occurrence de si éclairantes, et si elles n'auraient finalement pas pu être établies avec un certain nombre d'autres oeuvres littéraires... 

Au bout de 7 minutes 45, il en arrive d'ailleurs spécifiquement au scénario de William Wittliff (curieusement renommé plusieurs fois Rittliff), adapté de son propre roman, et qui avait circulé, durant les années 70, dans des projets prévoyant de mettre en scène Talia Shire ou Sally Field, avant d'échoir donc à Sissy Spacek. Il en arrive ainsi (à 12 minutes), à Jack Fisk ("encore un nom qui ne dira peut-être rien aux gens"), et retrace rapidement la carrière de ce production designer (directeur artistique) de renom, pour en conclure qu'il s'agit de "quelqu'un qui a essayé d'être cinéaste, qui s'est rendu compte que ça ne matchait pas comme il voulait, et qui a compris que sa place était ailleurs" (on pourra discuter de l'élégance de la formule). Son travail sur L'Homme dans l'ombre est décrit comme "d'un classicisme logique", "pas très homogène", mais traversé de "fulgurances incroyables", notamment "érotogènes".

La dernière partie est consacré au casting masculin, composé de "débutants" - Sam Shepard, Eric Roberts (dont il évoque la carrière "gâchée") ou Henry Thomas (grâce à la présence duquel Julien Comelli conclut que "sans Raggedy Man, E.T. ne serait pas tout à fait le film qu'on connaît") - et de "vieux briscards" comme R. G. Armstrong. Il établit finalement un lien entre Raggedy Man et The Changeling de Clint Eastwood, sous le prétexte qu'Angelina Jolie y joue une standardiste téléphonique...

Notons également que tous les extraits du film insérés dans la présentation sont en version française. 

Figurent également sur le disque plusieurs bandes-annonces (pour certaines dans leur jus) de films américains des années 70 réédités récemment en haute-définition par Elephant Films (Secrets, Héros, Resurrection). 

Taille du Disque : 21 073 426 432 bytes
Taille du Film : 19 286 151 168 bytes
Durée : 1:34.26
Total Bitrate: 27.229 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / Dolby Digital Audio 2.0 / 192 kbps / 48 kHz 
Audio: French / Dolby Digital Audio 2.0 / 192 kbps / 48 kHz 
Subtitle: French 
Subtitle: English