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Test blu-ray
Image de la jaquette

Jack le Magnifique

BLU-RAY - Région B
Carlotta
Parution : 10 octobre 2018

Image

Pour les cinéphiles français, 2018 sera un peu l'année Peter Bogdanovich : sortie de plusieurs livres d'entretiens depuis le printemps dernier, événement autour du réalisateur au Festival Lumière de Lyon, avec édition simultanée de certains de ses films en Blu-ray, notamment chez StudioCanal ou, ici, Carlotta. Pour son Jack le Magnifique, le prestigieux éditeur français reprend la belle restauration (sans doute scannée en 2K) produite et éditée par les Américains de Scorpion Releasing en 2017. Le rendu est très convaincant grâce à une copie très stable et une image précise, détaillée, malgré quelques erreurs récurrentes de mise au point au moment de la prise de vues. Malgré une dérive magenta un peu suspecte, la colorimétrie est particulièrement efficace. La saturation est marquée, probablement accentuée par des contrastes très poussés, des noirs sont un peu denses qui manquent un peu de détail (défaut minime qui se remarque surtout dans les plans d'intérieur ou de nuit). Si le grain est bien présent, il manque toutefois un peu de naturel : on sent une très légère atténuation de densité, sans doute inhérente en partie au master d'origine ainsi qu'aux travaux de nettoyage additionnels commandés par l'éditeur. Car, par rapport à la copie américaine, l'image de la version Carlotta (désormais de référence) est immaculée, vierge de toute trace d'usure. L'ensemble est, comme d'habitude, soutenu par un encodage optimal.

Son

La version originale est d'excellente qualité. Mélange de prises de son direct (du fameux ingénieur du son Jean-Pierre Ruh) et d'ambiances sonores spatialisées (pour une stéréophonie très subtile), le rendu ne souffre d'aucune trace du temps (pas de souffle, de craquements ou de saturations) et s'avère très propre et clair. La version française est également de bonne facture, sans désagréments particuliers, avec un mixage assez similaire à l'original (mais cette fois-ci en mono).

Suppléments

Saint Jack est donc le 6e film sorti par Carlotta en édition prestige limitée. Le coffret comprend le film en Blu-ray et DVD, ainsi que des memorabilia inédits : photos instantanées, planches-contact, cartes postales et une affiche.

Entretien avec Peter Bogdanovich (20 min - SD upscalé en 1080p)
Le réalisateur de Saint Jack revient sur la genèse de ce film qui reste parmi ses préférés, "l'un des seuls auquel je ne changerais rien". En s'éloignant d'Hollywood pour tourner un film à petit budget, "avec un vrai sujet", il explique avoir voulu revenir aux bases de son métier, retrouver l'énergie et la simplicité de ses débuts après plusieurs échecs qui lui tenaient à coeur. Si Saint Jack n'est en aucun cas un hommage à ses cinéastes de chevet, il parle de ceux qui l'ont influencé comme Orson Welles (qui souhaitait le tourner) ou Roger Corman, "un ami et un mentor" grâce à qui il entra dans le monde du cinéma et qu'il retrouve ici en tant que producteur. Bogdanovich raconte les coulisses de la production, le rachat des droits à Playboy (alors qu'il était opposé à eux dans un procès), les différentes réécritures du scénario ou le tournage "sans autorisation" officielle : comme le livre qui avait inspiré le film était interdit à Singapour, il dut trouver un stratagème en soumettant aux autorités un faux traitement de 30 pages ! Il évoque ces six mois à Singapour, "une expérience qui a changé ma vie" , le tournage dans des décors réels aujourd'hui détruits, et sa volonté de faire un film qui évite les clichés et les conventions, avec "un type normal dans une situation difficile", pas un héros. Des explications claires et passionnantes.


Souvenirs de Saint Jack (32 min - SD upscalé en 1080p)
Des membres de l'équipe ou de la distribution ont été interrogés en 2009, à Singapour, à l'occasion d'une projection du film. Les propos sont plus ou moins pertinents mais il ressort de ces souvenirs que le tournage se déroula dans la simplicité (on évoque le directeur de la photographie Roby Müller, "quelqu'un de très talentueux" malgré un équipement limité), d'une manière assez artisanale, improvisée, très ouverte mais toujours consciencieuse. Le film était écrit au jour le jour (les répliques étaient parfois données aux acteurs au dernier moment), et les idées de scénario ou de casting pouvaient tomber au gré d'une simple conversation (le sari) ou lors d'un dîner au restaurant. Quelques précisions sont également données à propos d'une scène non conservée au montage, et surtout sur ce fameux synopsis donné aux autorités ("une vraie histoire d'aventures", "meilleure que la vraie en un sens") et la réaction du gouvernement de Singapour et de la presse locale, à la sortie du film.


Splendeurs dormantes à l'aube (16 min - 1080p)
Un retour sur les lieux du tournage, parfois conservés en l'état mais souvent disparus.

Bandes-annonces (3 min 45 - SD - 4/3 - upscalé en 1080p et 2 min 43 - 1080p)


En savoir plus

Taille du Disque : 45 544 939 502 bytes
Taille du Film : 34 703 681 088 bytes
Durée : 1:54:50.925
Total Bitrate: 40,29 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 34,92 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 34926 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 2103 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 1092 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 25,980 kbps
Subtitle: French / 0,016 kbps

Par Stéphane Beauchet - le 25 octobre 2018