Test blu-ray
Image de la jaquette

Douze hommes en colère

BLU-RAY - Région B
L'Atelier d'images
Parution : 18 juin 2024

Image

Tourné pour la télévision américaine en 35 mm, le téléfilm de William Friedkin est ici proposé dans un master 2K similaire à celui de l'édition américaine de Kino Lorber, sortie en février 2022. Le film n'est toutefois proposé qu'au format 1.33:1, sans la version anamorphosée 1.78:1 qui figurait pourtant sur le disque américain.

L'image est propre, et le rendu général est assez homogène, avec une luminosité assez crue (beaucoup de néons) qui accentue les contrastes. Passée la première séquence, dominée par des teintes magenta, les gris-bleus dominent, mais la colorimétrie conserve une certaine vivacité, notamment pour des carnations parfois presque saturées. 

La texture argentique est préservée, et la définition, satisfaisante sur les gros plans des visages et malmenée au gré des mouvements d'appareil parfois brusques, fléchit très ponctuellement sur certaines séquences (par exemple la toute fin). 

Son

La version originale, en DTS-HD Master Audio 2.0 Mono, est claire et préserve l'intelligibilité des (nombreux) dialogues. Bon équilibre, avec quelques effets efficaces sur les ambiances d'orage extérieures. La musique ne surgit que lors du générique de fin.

Le doublage français est également propre, et présente un certain dynamisme, mais le rendu d'ensemble est globalement plus artificiel, et atténue forcément les jeux sur la diction ou les accents des comédiens originaux (sans compter l'orientation plus légère que peuvent donner, malgré eux, les doubleurs que sont Philippe Dumat ou Gérard Hernandez).

Suppléments

En supplément, l'analyse du film par Stéphane Moïssakis (HD - 18'30'') est intitulée une tonalité complètement différente, en plaçant le film en perspective du scénario original de Reginald Rose comme du film de Sidney Lumet, décrit dans un premier temps comme la "version démocrate" de ce scénario. Au bout de 3'30'', on en arrive à la version de William Friedkin, et à la genèse du projet : rappelant que Friedkin n'est alors plus "le grand cinéaste qui avait les studios à ses pieds", Stéphane Moïssakis raconte comment l'affaire Rodney King puis le procès O.J.Simpson ont contribué à inciter le cinéaste à livrer sa propre lecture, en "posant la question raciale au centre du projet". Il évoque une première fois le casting, et ces dix jours de répétition imposés à ses comédiens avant le tournage, pour préparer une captation "en prise directe" à 2 caméras. Sont mentionnés les changements de décor, qui contribuent à accentuer "les points de conversation et les antagonismes" entre les différents protagonistes, ou les quelques changements de dialogue (notamment la mention d'un psychiatre). On revient enfin à ce casting hétéroclite, avec "Tony Danza face à Jack Lemmon", qui là aussi marque une tonalité différente avec le film original.

Figure également une bande-annonce (49 secondes) datant de la sortie de la VHS Orion.

En savoir plus

Taille du Disque : 35 708 139 520  bytes
Taille du Film : 31 404 785 664 bytes
Durée : 1:57:15.987
Total Bitrate: 35,71 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: Anglais / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Audio : Français / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
Sous-titres : Français

Par Antoine Royer - le 21 novembre 2024