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Test blu-ray
Image de la jaquette

Django

BLU-RAY - Région B
Carlotta
Parution : 3 novembre 2021

Image

Django a été restauré en 4K en 2018 à partir du négatif original par le laboratoire L'Immagine Ritrovata. Le scan réalisé est d'une précision remarquable sur la totalité du long métrage, les élément chimiques ont été parfaitement nettoyés et stabilisés en respectant l'aspect photochimique d'origine. La structure du grain reste homogène sans atténuation excessive, il en résulte une image au naturel constant avec une définition générale de bon niveau : que ce soit dans les plans tournés en extérieur jour ou bien les plans en intérieur en basse lumière, le piqué reste robuste. La colorimétrie n'appelle pas de remarque particulière, les carnations sont naturelles et l'ensemble est relativement neutre, on notera juste une primaire rouge chromatiquement trop saturée ou manquant de luminance. L'encodage AVC est très bien maîtrisé et l'on ne remarque pas d'artefact perturbant le visionnage. Nous vous proposons ci-dessous une série de comparatifs avec le DVD Wild Side paru en France il y a quelques années pour constater l'amélioration notable en termes de définition que représente ce nouveau transfert :

Comparaison 1 Comparaison 2 Comparaison 3 Comparaison 4

Son

Pas moins de trois versions différentes sont proposées, le mixage italien mono est le plus démonstratif malgré quelques sifflantes et saturations sur les dialogues, les passages musicaux offrent une variété de sonorité plus importante que les deux autres notamment dans le bas médium. Les ambiances sont guère exploitées, mais elle sont plus présentes que sur la version française d'époque, nous sommes loin du naturalisme d'un Anthony Mann de ce point de vue. Le bruit du vent dans les scènes en extérieurs a été ajouté en post-production, mais c'est quasiment les seuls sons d'ambiance que l'on peut entendre dans les trois mixages et il est quasi inaudible dans la version française. La troisième piste est la version anglaise et elle est sensiblement équivalente au mixage italien, mais en étant légèrement sous-modulée et avec moins de sifflantes. Précisons que pour la version française, le distributeur a choisi de confier le doublage de Franco Nero à Jacques Deschamps, qui était la voix de Clint Eastwood dans tous les westerns tournés par celui-ci avec Sergio Leone. Certaines informations indiquaient que cette version française était incomplète dans les précédentes éditions DVD, c'est également le cas pour cette édition: à 1 heure et 17 minutes, le film passe en version italienne le temps d'une ou deux répliques (la scène de l'oreille avait également été censurée lors de la sortie française en 1966).

Suppléments

Présentation du film par Alex Cox (14 min - HD - VOSTF)
C'est depuis sa propriété de l'Oregon que le cinéaste Alex Cox nous présente Django. Grand amateur de western italien, le cinéaste anglais lui a consacré un livre récemment édité en France par Carlotta sous le titre 10 000 façons de mourir. Dans sa présentation, il évoque Yojimbo, le film de Kurosawa est à l'origine du premier western italien tourné par Sergio Leone, dont il a l'idée de réutiliser la trame. Sergio Corbucci aurait eu une la même idée en 1964, mais celle-ci s'est concrétisée plus tard avec la réalisation de Django en 1966. Alex Cox précise que Corbucci parvient à renouveler l'idée en introduisant plus de violence et certaines idées formelles originales, ainsi que l'abandon du format large 2.35 qui était systématique dans le western italien pour le format 1.66.

Django ne meurt  jamais (26 min - HD - VOSTF)
Dans cet entretien produit par Arrow, le comédien Franco Nero raconte sa rencontre avec Sergio Corbucci, et comment il fut amené à accepter le rôle de Django. Il évoque le tournage des premières scènes en Espagne avec un script qui n'était pas vraiment abouti et retravaillé au jour le jour. Le comédien nous livre également quelques anecdotes de tournage, comme les visites sur le plateau de Sergio Leone et Burt Reynolds (qui venait lui-même de tourner dans un film de Sergio Corbucci). Il préfère également se remémorer sa participation au casting de Django Unchained de Tarantino, qu'il considère comme un hommage réussi, plutôt que la pseudo suite qu'il tourna en 1987 sous le titre Django 2.

Le cannibale du Far West (26 min - HD - VOSTF)
Ruggero Deodato, assistant réalisateur de Corbucci sur Django et futur réalisateur de Cannibal Holocaust, raconte la période faste des westerns tournés en Espagne. C'était l'époque où l'on pouvait y croiser Orson Welles (qui s'était installé à Ronda) et Ava Gardner exilée également en Espagne. L'argent manquait pour tourner des films, nous raconte Deodato, et le salaire de Sergio Corbucci se limitait à un pourcentage sur les recettes, ce qui n'empêchait pas une certaine exigence dans son travail malgré les conditions difficiles et des studios italiens qui tombaient en décrépitude. Ruggero Deodato est aujourd'hui un homme âgé mais ses qualités de conteur sont indéniables ; plus l'entretien avance, plus il semble s'attribuer les qualités du film au détriment de Corbucci. On comprend que les deux hommes se sont brouillés par la suite, et Deodato en rejette partiellement la responsabilité sur Nori Corbucci, l'épouse de Sergio, que nous retrouvons pour la suite de ces suppléments.

Sergio, mon mari ( 28 min-HD-STF)
Nori Corbucci revient sur le travail de son mari, un homme charmeur et affabulateur qui remaniait constamment ses scénarios au grand dam des comédiens anglo-saxons qu'il dirigeait. Elle nous révèle que Franco Nero aurait été choisi pour sa taille et la couleur de ses yeux, alors qu'il était un comédien débutant. Elle insiste également sur l'autorité naturelle dont Sergio Corbucci faisait preuve sur le plateau tout en restant aimable. Sans langue de bois, elle admet le caractère populaire du cinéma de son mari, qui n'a jamais prétendu vouloir s'élever au niveau d'un Francesco Rosi ou d'un Fellini. Par contre, elle dément formellement les propos polémiques tenus par Ruggero Deodato dans le précédent entretien. Il est amusant de voir ces petits maitres du plagiat (le plus souvent experts en séries C voire Z) se déchirer pour s'attribuer la paternité des quelques bons films qu'ils ont pu tourner.

Bande annonce originale (3 min - HD - VOSTF)

En savoir plus

Disc Label: DJANGO
Disc Size: 40,556,605,502 bytes
Protection: AACS
Playlist: 00000.MPLS
Size: 27,818,923,968 bytes
Length: 1:32:11.692
Total Bitrate: 40.23 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 34815 kbps / 1080p / 23.976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: Italian / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz /  1069 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz /   768 kbps / 24-bit)
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz /  1061 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz /   768 kbps / 24-bit)
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz /  1066 kbps / 24-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz /   768 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 15.276 kbps
Subtitle: French / 14.948 kbps
Subtitle: French / 0.296 kbps

Par Jean-Marc Oudry - le 2 décembre 2021