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Test blu-ray
Image de la jaquette

Divorce à l'italienne

BLU-RAY - Région B
SNC / M6 Vidéo
Parution : 7 novembre 2018

Image

Divorce à l'italienne, le classique de Pietro Germi, a bénéficié d'une restauration 2K. Malgré une légère perte d'information dans le cadre par rapport au master du DVD sorti en 2010, le rendu général reste assez convaincant : l'image est souvent bien définie (mais pas toujours) et le niveau de détail reste correct (à défaut d'être extrêmement poussé). La copie est très stable et presque immaculée (on aperçoit seulement 2 ou 3 rayures verticales discrètes), avec un étalonnage réussi qui offre un beau noir & blanc, contrasté et subtil. Si le grain est encore palpable, il a sans doute été légèrement estompé, sa texture paraissant souvent peu naturelle. Un rapide coup d'oeil aux extraits du supplément avec Philippe Rouyer montre qu'il s'agit d'une caractéristique du master fourni à M6 et non d'une intervention malheureuse de l'éditeur pendant l'étape d'encodage (qui est invisible, signalons-le au passage).

comparatif DVD M6 vs. Blu-ray M6 :     1    2    3   4    5    6   7

Son

Uniquement proposé en version originale, le film bénéficie d'une bande son complètement nettoyée, à la qualité convenable. Les dialogues, entièrement post-synchronisés, sont suffisamment clairs, sans souffle marqué mais avec des sifflantes persistantes. Le spectre sonore montre quelques faiblesses dans les aigus, avec des distorsions parfois peu discrètes (par exemple pendant la scène de l'opéra, autour de la 38e minute).

Suppléments

Divorce à l'italienne rejoint donc la belle collection entamée l'an passé par M6 vidéo avec le catalogue SNC. Le film est présenté en Blu-ray et en DVD dans un très beau digibook reprenant un livret de 24 pages écrit par Eddy Moine, fils d'Eddy Mitchell, et déjà proposé dans l'édition DVD de 2010. Bien qu'il succombe parfois à la mauvaise habitude du name dropping, le texte d'Eddy Moine se révèle souvent très intéressant lorsqu'il présente de manière rapide et précise la filmographie de Pietro Germi, cinéaste qui dénonce les travers de son pays, ou lorsqu'il évoque la production parfois compliquée de Divorce à l'italienne, où il se moque de la "brutalité des moeurs d'alors" et en particulier du tabou du mariage (le divorce ne sera autorisé que huit ans plus tard!).

Pietro Germi par Philippe Rouyer (25 min - 1080i)
L'historien, critique et chroniqueur (Canal+, France Culture) retrace le parcours de Pietro Germi, réalisateur "inclassable" et encore trop méconnu parmi les grands noms du cinéma transalpin. Divorce à l'italienne, "son meilleur film, le plus inventif", affirme son sens de la satire et du comique, genres par lesquels il s'épanouira dans la mise en scène. Rouyer analyse la grande liberté narrative d'un scénario "beaucoup plus riche qu'un vaudeville", qui remet en question le divorce et surtout le mariage, utilisant le grotesque pour arriver "au coeur des personnages". Il repère (et admire) les effets discrets d'un réalisateur "assez sûr de son cinéma", comme l'"incroyable modernité" de la voix off "tout sauf paresseuse", et décrypte l'héritage du néo-réalisme dont Germi ne s'éloignera jamais vraiment, faisant preuve d'un grand sens de l'observation et du "goût des gens", des personnages typés. Il évoque enfin la mise en abyme avec La Dolce vita et souscrit à l'excellent choix de Marcello Mastroianni : "on ne peut que l'aimer" dans ce film "pétillant".


Marcello Mastroianni, l'attrait d'un homme ordinaire (60 min - SD upscalé en 1080i)
Au gré de nombreux entretiens donnés pour la télévision, ce documentaire produit en 2006, retrace les grandes lignes de la carrière de l'acteur italien. Débuté au théâtre puis poursuivi au cinéma, ce parcours unique est jalonné de rencontres importantes : Luchino Visconti, la collaboration complice avec Federico Fellini (son "alter ego" qui apprécie tant sa "douceur quasiment féminine"), ou Vittorio de Sica qui lui a appris la patience ("la qualité numéro 1"). Il parle de sa mère, de son métier ("travailler, c'est la vie"), des personnages qu'il a interprétés ou de l'étiquette de séducteur qui lui a longtemps collé à la peau. Il évoque brièvement Divorce à l'italienne, expliquant l'origine du tic de son personnage. Un supplément classique mais intéressant, notamment par les très nombreuses archives et images de tournages avec Fellini, Marco Ferreri ou Mario Monicelli.


Bandes-annonces de Dommage que tu sois une canaille (3 min 37 s - SD - VOSTF) et Nos héros réussiront‑ils à retrouver leur ami mystérieusement disparu en Afrique ? (3 min 56 s - 1080p - VOSTF)

En savoir plus

Taille du Disque: 41 711 416 201 bytes
Taille du Film : 29 802 903 552 bytes
Durée : 1:44:25.041
Total Bitrate: 38,06 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 34,98 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 34982 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: Italian / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1220 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 24,061 kbps
Subtitle: French / 21,263 kbps

Par Stéphane Beauchet - le 11 décembre 2018