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Test blu-ray
Image de la jaquette

Cocoon

BLU-RAY - Région B
Carlotta
Parution : 8 août 2018

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Habitués aux grandes réussites techniques de Carlotta, coutumier de galettes numériques à la limite de l'irréprochable, on reste un poil circonspects devant ce qui reste un Blu-ray de bonne facture mais manquant un peu de lustre. Probablement en raison d'un master ancien et des limites technologiques dues à des effets spéciaux optiques vieillissants difficiles à rendre sur le support. Certes, l'éditeur demeure fidèle à ses exigences et livre une copie HD parfaitement nettoyée avec une belle luminosité, un grain "argentique" respecté, des contrastes solides et équilibrés, une définition (générale) satisfaisante et une colorimétrie chatoyante. Surtout, Cocoon sur support haute définition bénéficie du respect qui devrait toujours être dû à une œuvre cinématographique. Mais on doit aussi remarquer une légère dominante magenta, et l'aspect "laiteux" propre à quelques scènes provient certainement des choix photographiques initiaux. Des variations de définition se font sentir selon les séquences - les gros plans et plans rapprochés à la texture véritablement HD affichent un bien meilleur piqué que les plans larges. De même, mais sans que cela soit très évident, on se demande si parfois le curseur du DNR n'a pas été un peu trop poussé. Enfin, on ne tiendra absolument pas rigueur à l'éditeur des quelques soucis de définition lors des séquences comportant de nombreux effets spéciaux, ceux-ci sont "dans leur jus" et cela nous satisfait pleinement. On se doit donc de préciser à ceux qui découvriraient le film de ne pas se tromper d'époque, le Blu-ray de Cocoon parvient à renouveler l'expérience d'origine, c'est bien un film de science-fiction du milieu des années 80 qui nous est présenté, dont les caractéristiques visuelles on été correctement retranscrites, qu'elles plaisent ou non.

Son

Ce Blu-ray comporte trois pistes sonores : une version originale multicanale, son équivalente stéréo et la version française 2.0. Bien entendu, la bande-son américaine DTS-HD MA 5.1 est à privilégier. Elle ne peut certes concurrencer dans la finesse et la puissance les pistes multicanales plus récentes, mais elle s'avère très agréable à l'écoute par son ouverture, son équilibre voix-ambiances, sa dynamique et sa profondeur. C'est évidemment la musique qui profite en premier lieu de la spatialisation et d'une bonne gestion des basses, même si quelques effets sonores ponctuels surround se font sentir. La piste originale stéréo est de bonne qualité mais peine évidemment en comparaison par son manque d'amplitude ; elle bénéficie néanmoins d'un bon équilibre entre ses différentes sources. Enfin la bande-son française qui, il faut le souligner, jouit d'un très bon doublage, ne fait pas de miracle : les voix sont portées vers l'avant au détriment de l'équilibre avec les ambiances et le mixage manque cruellement de relief. Cela dit, elle reste conforme à nos attentes et ne possède pas de défauts rédhibitoires.

Suppléments

Cette édition Carlotta reprend les suppléments contenus dans l'édition Blu-ray Fox parue en 2010, à l'exception notable du commentaire audio de Ron Howard.

Dans les coulisses (6 min 56 - 4/3 - stéréo - VOSTF - HD upscalée)
Cette première featurette promotionnelle, illustrée par de nombreux extraits du film et quelques images du tournage, présente en voix off la production de Cocoon et donne un aperçu de ses enjeux dramatiques et de sa fabrication. Le réalisateur dévoile son approche. Quelques comédiens sont sollicités comme Brian Dennehy et Tyrone Power Jr. qui chantent les louanges des acteurs chevronnés qui les accompagnent, Tahnee Welch qui nous décrit les Antariens, et Steve Guttenberg qui parle du tournage avec les dauphins et de la morale du film. Les producteurs Lili Fini Zanuck et Richard D. Zanuck expriment également leurs ambitions, et l'on a aussi droit à un aperçu du travail d'effets spéciaux avec une courte intervention de Ken Ralston.


Portrait de Ron Howard (2 min 34 - 4/3 - stéréo - VOSTF - HD upscalée)
Entre plusieurs images du tournage, et après une bio express narrée par la même voix off, le cinéaste parle de son implication dans Cocoon et des défis qu'il doit relever.

Entraînement sous l’eau (3 min 35 - 4/3 - stéréo - VOSTF - HD)
Cette featurette se concentre sur l'apprentissage de la plongée par les comédiens. Le moniteur Mike Nomad, qui interprète l'un des Antariens, parle des dangers d'un tel exercice et de ses exigences comme professeur de plongée. La rencontre avec les dauphins est également abordée par quelques comédiens.

Les acteurs (2 min 52- 4/3 - stéréo - VOSTF - HD upscalée)
Ce module s'attache aux comédiens et au casting exceptionnel convié sur Cocoon. Steve Guttenberg, Jack Gilford, Richard D. Zanuck, Ron Howard, Hume Cronyn, Jessica Tandy, Maureen Stapleton et Brian Dennehy s'expriment - chacun très brièvement - sur leur travail et sur la collaboration entre les jeunes et les aînés qui bénéficient d'un profond respect.

Créer les Antariens (3 min 56 - 4/3 - stéréo - VOSFT - HD upscalée)
Les comédiens Brian Dennehy, Tyrone Power Jr. et Tahnee Welch, les responsables des effets spéciaux Ken Ralston et Mitchell Suskin, et la productrice Lili Fini Zanuck abordent la nature des extra-terrestres et leur création, sur le plan de leur incarnation comme de leur fabrication.

Bande-annonce teaser (55 s - 2.35 - stéréo - VOSTF - SD)
Ce court film-annonce au format large, différent du film, opte pour une approche mystérieuse sans rien dévoiler de l'intrigue de Cocoon.

Bande-annonce (1 min 28 - 1.85 - stéréo - VOSTF - SD)
Il s'agit du film-annonce classique, présenté dans une bonne qualité générale.

3 spots TV (1 min 36 - 4/3 - stéréo - SD)
Il s'agit ici d'un montage de trois spots promotionnels reprenant des images de la bande-annonce officielle pour la télévision américaine.

Sur un plan éditorial concernant les compléments de programme, la déception est de taille.  Carlotta a probablement dû se contenter de ce qui existait, à savoir cinq featurettes produites en interne par 20th Century Fox pour promouvoir bêtement sa nouvelle production. En regardant ces petits films marketing plus ou moins sans intérêt, on réalise la quantité d'images du tournage forcément disponible et l'on se prend à imaginer qu'un jour un véritable making of puisse être mis en chantier. Un film emblématique des années 80 comme Cocoon le mérite assurément.

Par Ronny Chester - le 28 septembre 2018