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Test blu-ray
Image de la jaquette

Blue Sunshine

BLU-RAY - Région All, B
Le Chat qui Fume
Parution :

Image

Après le DVD sorti en 2006 dans la "collection secrète", Le chat qui fume prend aujourd'hui la relève de BAC Film avec une très belle édition de Blue Sunshine. L'éditeur a reçu un scan 4K brut du négatif original, fabriqué en 2015 aux Etats-Unis par Distribpix pour son Blu-ray édité l'année suivante. Les images ont été nettoyées puis réétalonnées par les allemands de Camera Obscura, avec qui le Chat s'est associé pour ce projet. Le rendu est vraiment magnifique, très soigné et respectueux du matériau d'origine, retrouvé dans un excellent état. La définition est très précise, le niveau de détail poussé, ponctuellement tempéré par quelques mises au point fragiles au moment du tournage. Le grain argentique apparaît très fin, homogène, organique, sans aucun souci d'encodage. Rien à redire non plus sur la propreté (irréprochable) et la gestion (très convaincante) des couleurs. Alors que les masters produits dans les petites structures ne sont pas exempts de défauts concernant l'étape de l'étalonnage, le rendu des couleurs de Blue Sunshine se montre au contraire très compétent et très rare en reproche. L'ensemble est agréable à l'oeil, on sent l'apport du 4K dans les nuances de colorimétrie, et surtout l'étalonnage a été fait avec goût en respectant assez bien les caractéristiques d'origine, conservant l'aspect saturé et évitant le plus souvent des dérives magenta trop marquées (même si le disque US se montre plus chaud de ce point de vue, et que nous avons repéré un petit décalage par rapport au Blu-ray UHD - cf. plus bas). On ne va pas y aller pas quatre chemins, les conditions de visionnage sont idéales, un bien beau cadeau pour les fans.

DVD BAC Films (2006)  vs. Blu-ray Le chat qui fume (2021) : 1 2 3 4 5 6 7

Comme sur l'édition allemande, Blue Sunshine est aussi proposé en UHD 4K. Encodé sur un BD 66, le film a bénéficié d'une passe HDR 10 assez discrète pour un espace colorimétrique qui se limite au P3 de la norme DCP, ce qui est déjà très bien. Les spéculaires sont rares mais, lors des plans en extérieurs, les contrastes chromatiques offrent une belle profondeur et un modelé assez plaisant. Le gain en définition n'apparaît pas spectaculaire, on constate comme souvent une meilleure reproduction de la structure argentique, bien soutenue par l'encodage HEVC haut débit, comme vous pouvez le constater avec les quelques comparatifs accessibles via les liens ci-dessous. A noter une erreur colorimétrique étrange sur le BR HD par rapport à la version UHD, dans ce plan le peignoir est rose en HD, alors qu'il est rouge dans la version UHD. Nous pensons que c'est cette dernière qui possède la colorimétrie la plus juste.

Cliquez n'importe où dans l'image pour passer de l'une à l'autre
Le chat UHD  vs. Le chat HD :UHD 1 UHD 2 UHD 3 UHD 4 UHD 5

Son

Blue Sunshine est uniquement proposé en version originale, dans son mixage mono d'origine ainsi que dans un récent remix 5.1. Les pistes ont été restaurées à partir d'éléments là aussi en très bon état, nettoyées et restituées avec un rendu très équilibré. Les voix sont claires, dénuées de traces d'usure marquées ou de souffle. On note un bon équilibre avec les ambiances, simples mais efficaces. La piste 5.1 bénéficie d'une spatialisation limitée à quelques ambiances mais surtout aux passages musicaux, pour des effets garantis. De bonnes conditions d'écoute qui ne dénaturent pas le travail d'origine. Dommage de ne pas avoir retrouvé la VF d'époque...

Les deux mixages sonores proposés sur le disque UHD sont rigoureusement identiques à celles du Blu-ray standard (même format audio, même débit, seule la quantification change en passant de 16 bits à 24 bits, ce qui est censé améliorer la dynamique).

Suppléments

Le chat qui fume propose aujourd'hui une édition bien remplie de Blue Sunshine, pressée à 1000 exemplaires et légèrement surpassée par les pendants américains et allemands qui contiennent, en plus, un livret, un dossier de presse et surtout le CD de la bande originale. Mais le disque français n'est pas en reste, comprenant de nombreux suppléments repris de l'édition américaine, à l'intérêt cependant très variable. Ils sont désormais tous sous-titrés... et accompagnés de plusieurs surprises.

Commentaire audio de Jeff Lieberman (non sous-titré)
Non indiqué sur la jaquette, Blue Sunshine est accompagné du commentaire audio de son réalisateur, relancé par le cinéaste Elijah Drenner, marqué par le film lors d'un passage TV durant son enfance. Jeff Lieberman raconte l'élaboration du projet, ses débuts, les coulisses d'un tournage un peu fauché où une partie de l'équipe se croyait en "colonie de vacances". Il revient sur sa méthode de travail, sans storyboard, évoque la musique "malade" du "génie" Charles Gross et de très nombreuses anecdotes. Le supplément peut-être le plus consistant du Blu-ray, celui où l'on apprend le plus de choses... malheureusement proposé sans sous-titres.

Passage au Fantasy Film Festival (12mn - SD upscalé)
Z Channel, l'une des premières chaînes payantes apparue aux USA, diffusait des séries B d'horreur notamment au cours des soirées "Fantasy Film Festival". L'émission qui précède la diffusion de Blue Sunshine, en 1980, est présentée par le futur réalisateur Mick Garris qui interroge Jeff Lieberman sur son métier de cinéaste et le risque de se voir enfermé dans le seul cinéma d'horreur. Lieberman parle de son film précédent, La nuit des vers géants, comment lui en est venue l'idée et pourquoi les animaux sont si populaires dans ce genre de films. Il raconte également l'idée de départ de Blue Sunshine et évoque son prochain film, Survivance, tourné dans l'Oregon. 

Questions-réponses au Jumpcut Café (15min - HD)
Une rencontre entre Jeff Lieberman et son public dans un petit café de Los Angeles, aujourd'hui fermé. Il raconte d'où lui est venue l'idée du film, transposer au LSD le concept réaliste de certains films d'horreur des années 50 ; pourquoi le choix des victimes chauves ; comment était composé le casting original, avec "le choix de dernière minute" Zalman King (il aurait voulu donner le premier rôle à Robert Walden) ; les flashbacks à l'université qui n'ont jamais pu être tournés, faute de budget. Il évoque également comment il a laissé passer l'occasion de réaliser La fièvre du samedi soir ("Lieberman, tu es irrécupérable").

Opération déconnexion (7mn - HD)
Quelques souvenirs du réalisateur Jeff Lieberman : ses trips de LSD, son rejet de l'autorité venu de son père, le fessier de Katharine Ross vu le 21 juillet 1969 (jour où on a marché sur la Lune). Un supplément un peu fourre-tout pour un réalisateur lui-même en vrac ?

On appelle le Dr Blume (10min - HD)
Robert Walden évoque sa participation à Blue Sunshine, son rôle accepté par respect pour ses agents mais surtout par la forte impression laissée par l'ego et la détermination du réalisateur. Il raconte plusieurs anecdotes du tournage, parle de son personnage-"leurre", et avoue son admiration pour Zalman King.

Le crooner lunaire (7mn - HD)
Richard Crystal, le frère de Billy Cristal, devenu aussi chauve que son personnage en 1978, raconte sa participation à Blue Sunshine pour un tournage de quelques nuits. Il  se souvient de la difficulté à porter les lentilles noires ou les scènes de bagarre ou de poursuite, assez physiques. Il parle de l'engouement de l'acide dans les années 60, "une démarche spirituelle (...) pour mieux se connaître".

Sunshine sous surveillance (10 min - HD)
La scripte du film, Sandy King, présente le rôle central de son métier méconnu, et revient sur le tournage "non syndiqué" et haut en couleur de Blue Sunshine, une de ses meilleures "missions". Elle se souvient des heures supplémentaires passées "à coups de Heineken et de coke", du dévouement de l'équipe pour obtenir la vision du réalisateur, de l'intensité de Zalman King, de l'importance des films à petit budget pour recruter de nouveau talents, et la perte d'audace du cinéma actuel qui se contente d'imiter...

Scènes commentées (9 min - HD)
Devenu enseignant spécialisé pour enfants souffrant de troubles du comportement, Mark Goddard, qui interprète Ed Fleming, le candidat à l'élection, parle de sa carrière à cette époque, ses "multiples come-backs", sa participation à des séries TV (Perdus dans l'espace) ou à l'Actor's Studio dont il va retrouver plusieurs élèves au casting de Blue Sunshine. Il parle de cette "belle expérience" et de son discours dans le film, l'occasion de faire son "truc à la Kennedy", et avoue rêver de pouvoir jouer Donald Trump ("un vrai showman").


Retour sur les lieux de tournage (9 min - HD)
Une petite excursion californienne pour Jeff Lieberman, et l'occasion de raconter sa recherche de décors pour Blue Sunshine, au tournage imposé en Californie alors qu'il souhaitait une architecture plus urbaine. Il retrouve certains lieux vus dans le film et se souvient de quelques anecdotes.

The Ringer (1972 - 20min - SD)
Premier court-métrage réalisé par Jeff Lieberman, un film anti-drogue qui montre par la fiction comment la jeunesse "se fait berner" par les mécanismes du marketing qui forcent les comportements à la consommation (de musique, d'un anneau nasal voire de drogue) en faisant croire au public que l'envie vient d'eux-même. Disponible avec un commentaire optionnel du réalisateur (repris du DVD français de 2006) qui explique avoir voulu faire un film "contre les influences extérieures qui vous lavent le cerveau"... à partir d'"un truc aberrant, que personne ne ferait jamais : porter un anneau dans le nez". Quarante ans plus tard, cela a bien changé! Un excellent supplément, absent de l'édition américaine.

Bande-annonce d'époque (2 min 31 s - HD)

Cette édition contient surtout un second film en bonus, sur un Blu-ray spécialement dédié. Meurtres en VHS (Remote Control - 1988 - VF/VOSTF) est une curiosité 80's réalisée par Jeff Lieberman, qui fît sans doute la joie des vidéo-clubs de l'époque. Un thriller futuriste qui a le mérite de tenter des choses et qui ravira surtout les amateurs du genre. Le film est présenté à partir d'un master ancien (sans doute identique à celui sorti aux USA en 2012), à la qualité encore suffisamment vaillante pour offrir d'honorables conditions de visionnage et d'écoute.

En savoir plus

Blu-ray 1

Taille du Disque : 48 004 077 760 bytes
Taille du Disque : 31 708 318 272 bytes
Durée : 1:34:50.101
Total Bitrate: 44,58 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 36,76 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 36763 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1534 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1344 kbps / 16-bit)
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 2312 kbps / 16-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1556 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1344 kbps / 16-bit)
Subtitle: French / 21,584 kbps

Blu-ray UHD

Disc Title: BLUE SUNSHINE UHD
Disc Size: 62,274,402,304 bytes
Protection: AACS2(v76)
Playlist: 00003.MPLS  
Size: 61,330,612,224 bytes
Length: 1:34:55.022
Total Bitrate: 86.15 Mbps
Video: MPEG-H HEVC Video / 76200 kbps / 2160p / 23.976 fps / 16:9 / Main 10 @ Level 5.1 @ High / 4:2:0 / 10 bits / 1000nits / HDR10 / BT.2020
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1344 kbps / 24-bit)
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1344 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 

Blu-ray 2 (Remote control)

Taille du Disque : 24 733 294 572 bytes
Taille du Film : 24 625 360 896 bytes
Durée : 1:28:07.407
Total Bitrate: 37,26 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 32,54 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 32544 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1419 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1344 kbps / 16-bit)
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1401 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1344 kbps / 16-bit)
Subtitle: French / 20,588 kbps

Par Stéphane Beauchet et Jean-Marc Oudry (UHD) - le 13 janvier 2022