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Test blu-ray
Image de la jaquette

Aux frontières de l'aube

BLU-RAY - Région B
Studiocanal
Parution : 25 septembre 2018

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StudioCanal France a lancé à la rentrée une nouvelle collection orientée "film de genre", dirigée par Jean-Baptiste Thoret. Une excellente et prometteuse initiative puisque le journaliste, historien et grand cinéphile va pouvoir puiser dans le vaste catalogue du géant européen et proposer des films inédits sur le support ou déjà disponibles dans d'autres pays, qui attendaient leur heure en France. C'est par exemple le cas d'Aux frontières de l'aube, sorti aux Etat-Unis et en Angleterre en 2009, dont ce Blu-ray reprend exactement le même master (cf. ici et ). La copie proposée est d'une qualité honnête et ne peut évidemment pas masquer son ancienneté. L'ensemble est très propre, stable, avec des couleurs assez naturelles et bien saturées. Les contrastes sont par contre un peu trop accentués, avec des zones très sombres qui perdent un peu en détail. Le bémol majeur (lié à la restauration d'origine et non à l'encodage du disque) tient dans la relative douceur de l'image, entre un piqué juste correct et une absence de grain, ici très atténué, qui procure une légère sensation de lissage. Néanmoins, vous aurez peut-être noté dans les comparatifs que le grain est un tout petit peu mieux restitué sur le disque français...

Son

La version originale est proposée dans un mixage 5.1 relativement sobre qui ménage cependant quelques moments spatialisés plus efficaces. La musique est plutôt bien restituée et l'ensemble reste très propre et clair. La piste stéréo, également proposée pour la VO, est aussi recommandable, avec des caractéristiques très proches. La version française, à la dynamique plus limitée, apparaît aussi plus pauvre, beaucoup moins détaillée dans les ambiances et les bruitages, et avec une légère tendance à la saturation. On pourra aussi évoquer le changement de tonalité générale, plus grave que sur la VO.

Suppléments

Préface de Jean-Baptiste Thoret (8 min - 1080i)
Jean-Baptiste Thoret, toujours aussi à l'aise à l'oral, livre en quelques minutes une très bonne présentation d'Aux frontières de l'aube, premier grand film de Kathryn Bigelow qui "croise le western façon Peckinpah et l'univers du film de vampires", sans le folklore. Il évoque son ouverture, l'une des plus belles de l'histoire du cinéma américain, et la "modernité extrêmement cradingue et violente" d'un film ancré dans les années 80, dont la réalisatrice détourne les codes esthétiques en "transformant la lumière en matière poétique". Thoret revient sur son parcours dans la contre-culture américaine des années 70, souligne les thèmes récurrents de ses films, présents dès celui-ci, et parle du casting "emprunté" au Aliens de James Cameron. On revient enfin sur l'échec du film à sa sortie, passé inaperçu au détriment de Génération perdue, film de vampire "officiel" de la machine hollywoodienne, le statut de "film culte" dont bénéficie Aux frontières de l'aube trente ans plus tard, et des cinéastes qui s'en sont inspirés depuis, comme John Carpenter ou Oliver Stone.

Interview de Kathryn Bigelow en 1988 (25 min - SD - 4/3)
Jean-Baptiste Thoret et les équipes de StudioCanal ont déniché un document inédit : les rushes complets d'une interview de Kathryn Bigelow diffusée (et sans doute raccourcie à une dizaine de minutes) dans l'émission Rapido sur Canal+, en 1988, pour la sortie du film. La forme est simple, brute, non montée, avec questions du journaliste et tests de cadre ou de son. La réalisatrice revient sur son parcours avant Near Dark, son passé d'artiste ou son premier film Loveless ("sorte de passerelle entre le monde de l'art et celui du cinéma"). Elle évoque certains choix visuels inspirés de la peinture (comme la volonté de créer "une nuit séduisante"), le travail avec le scénariste Eric Red, en "totale collaboration", et explique son goût pour les "films à fort impact". Elle parle de la violence de ce "western de vampires", des trucages de la scène de fusillade dans le motel (influencée par Sam Peckinpah), et se remémore le casting dont une partie se retrouvait après Aliens : "un vrai coup de chance" puisque "le lien existait déjà". Elle parle vaguement de ses futurs projets et de son statut de réalisatrice de films d'action par rapport aux femmes dans le cinéma. Une jolie trouvaille qui montre également le soin éditorial apporté à cette collection (et pas seulement dans le choix des films proposés).


Vivre dans l'ombre (48 min - SD)
Produit en 2002, pour le DVD américain, un making of de facture très classique mais très efficace puisqu'il retrace l'ensemble du projet, de l'écriture du scénario ("simple, logique, efficace") à la sortie en salle, en passant par la mise en scène ou les trucages (à base de fumée de cigares). Il permet surtout d'entendre de nombreuses anecdotes sur le tournage (pendant quarante nuits en plein hiver !) et de retrouver une grande partie du casting (manque malheureusement Jenny Wright) ou des membres de l'équipe, dont la réalisatrice et le directeur de la photographie. Les histoires les plus intéressantes viennent surtout des acteurs, Lance Henriksen et Bill Paxton en tête, qui racontent leur façon de travailler, telle une troupe soudée, une famille, et la somme de travail qui leur a permis de caractériser leurs personnages, cerner leur univers, à base d'imagination (ils inventaient leur passé), de répétitions ("un peu comme un exercice militaire") et de private jokes (comme la virée à Tombstone).


Bande-annonce (2 min 16 - SD - VOSTF)

En savoir plus

Taille du Disque : 38 954 560 677 bytes
Taille du Film : 28 550 891 520 bytes
Durée : 1:34:15.066
Total Bitrate: 40,39 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 31,90 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 31904 kbps / 1080p / 23,976 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 999 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 3572 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1651 kbps / 24-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 768 kbps / 24-bit)
Subtitle: French / 12,547 kbps

Par Stéphane Beauchet - le 8 novembre 2018