Malgré quelques rétrospectives dans différents festivals ou cinémathèques, les oeuvres de la pourtant prolifique filmographie de Mikio Naruse demeurent toujours aussi difficiles à voir contrairement à celles de ses compatriotes de l'époque, Kurosawa, Mizoguchi et Ozu. C'est pour cette raison qu'il ne faut pas hésiter à se précipiter en salles dès que l'occasion nous en est offerte. C'est donc au tour du distributeur Les Acacias de nous proposer cette fois Une femme dans la tourmente (projeté aussi en France lors de festivals sous le titre Tourments), qui fait partie des derniers films du cinéaste. Pour la 16ème et avant-dernière fois, l’une de ses actrices les plus touchantes, Hideko Takamine, tient le rôle principal, celui d’une veuve de guerre effacée, dévouée et travailleuse, qui va être bouleversée par le fait d’apprendre brusquement l’amour que lui voue son beau-frère, de plus de 10 ans son cadet. Un film typique du grand cinéaste japonais et qui permettra peut-être à certains d'aborder pour la première fois son univers unique, approchant de celui d'Ozu tout en étant bien plus sombre.

DANS LES SALLES

une femme dans la tourmente
UN FILM De mikio naruse (1964)

DISTRIBUTEUR : LES ACACIAS
DATE DE SORTIE : 9 DECEMBRE 2015

La Page du distributeur

La Chronique du film

Dans une petite ville de province au Japon, les petits commerçants commencent à ressentir de plus en plus fortement la concurrence du supermarché qui s’est ouvert depuis maintenant un an ; ils ne parviennent pas à rivaliser sur les prix et voient leurs clients se raréfier. Reiko (Hideko Takamine), une veuve de guerre, s’occupe seule depuis 18 ans de l’épicerie appartenant à sa belle-famille. Sa belle-mère et son beau-frère, Koji (Yûzô Kayama), qui vivent sous le même toit, ne lui apportent que très peu d’aide. Koji, son cadet de plus d’une dizaine d’années, mène une vie oisive et dissolue entre alcool et filles, ne prenant pas la peine de chercher un emploi. Les belles-sœurs de Reiko ont des projets concernant la boutique et font comprendre à celle qui s’est dévouée pendant tant d’années pour les faire vivre en faisant prospérer le magasin qu’elle serait avisée de se trouver un nouvel époux et d’aller désormais habiter ailleurs... (Lire la suite)