Dvdclassik : cinéma et DVD

Ca fait plaisir, ce film d'une grande noirceur est extrêmement réussi et marquant.

Mary-X Distribution ressort cette semaine deux des cinq westerns tournés par James Stewart sous la direction d'Anthony Mann. Le premier d'entre eux, Winchester 73, qui façonne le nouveau personnage de Stewart à l'écran, et le quatrième de la série, Je suis un aventurier

Découvert hier « marché de brutes ».
Le film, au budget visiblement limité, bénéficie de plusieurs atouts:
La photo de Alton bien sur, avec pas mal de plans memorables
La mise en scene de Mann, efficace, qui encercle les personnages
Un recit tres centré sur les personnages feminins
Un mechant bien campé par Raymond Burr, doté d’epaulettes de la mort.

J’ai toutefois pas ete vraiment transporté par l’affaire. Je crois qu’un des causes principales est que je n’arretais pas de voir le couple Dana Andrews /Ida Lupino a la place de Denis O Keefe / Marsha Hunt….

Toujours au hasard des dispo dans les bibliothèques, j’ai vu
Le Cid.
Revu plutot car je me suis sur de l’avoir vu dans ma jeunesse, sans aucun souvenir.
Comme j’en attendais rien, c’est peu dire que j’ai pas ete decu !
J’ai trouve le film tres bon.
La mise en scene de Mann est remarquable, que ce soit en interieur ou, et surtout, en extérieur. Les decors et paysages sont magnifiques. Il y a une science indéniable pour les filmer.
J’ai beaucoup aimé la tonalité generale du film, tres mélancolique, désabusée, …
J’ai pas toujours accroché à la composition de Heston, un peu monolithique, mais il ne manque pas de prestance. Sophia Loren est tres bien (malgré la larme quelques fois un peu facile). Genevieve Page est superbe (et contrairement à Loren, elle a souvent droit a des robes somptueuses ). Le plus a plaindre est Herbert Lom, condamné à etre grimé en mechant Maure, le visage à moitié voilé.
Apres un debut un peu guindé, tout le coeur du film est franchement tres beau. Chaque plan frappe. La dernière partie, les batailles, est tout aussi reussie (et spectaculaire : on pense à Kurosawa, par les tenues et apparats des deux armées). Tres grand moment que l’arrivée a Valence de l’armée de Ben Youssouf. Mais bon, c’est plus martial et j’ai moins accroché.

On voit la personnalité du cineaste derrière chaque plan et chaque scene.
A chaud quelques scenes marquantes : l’accusation de trahison et ses remous, vecus hors champs, en compagnie du couple d’amoureux.
Les retrouvailles sous la croix avec le lépreux
Le duel sous forme de tournoi

Et puis on se dit qu’un truc comme ca aujourd’hui on en reverra plus jamais : le moindre soldat ou figurant existe, et est habillé avec un vrai costume.

Franchement, c’est un des plus beaux films de ce type que j’ai vu.

Je suis convaincu que Mann aurait fait autre chose que Kubrick du remarquable roman d’Howard Fast.

Les Héros de Telemark par Claude Monnier

J'ai repéré le BR à la FNAC. Je vais finir par craquer d'autant que je me plaignais souvent que le dvd TF1 devenait introuvable.
Cela dit, pour l'avoir revu récemment sur le câble, c'est un Mann très mineur (comme Le Port des Passions, sur la décennie précédente) même si j'aime bien (mais Anthony Mann est un de mes dieux).

…

beb a écrit : ↑26 sept. 22, 12:01

Alexandre Angel a écrit : ↑26 sept. 22, 10:00(mais Anthony Mann est un de mes dieux).

Ca m'a donné l'idée d'aller voir la mythologie grecque.
Ce serait interessant de faire sa typologie des réalisateurs selon qu'il s'agit de :
- divinités Olympiennes
- divinités primordiales : au sens de divinités d'origine
- des titans ou géants
- des cyclopes

De mon coté je rangerais Antony Mann dans la catégorie Géants.
Mais bon pour l'Olympe, ils ne sont que 12 donc c'est serré

S'il ne fallait qu'un cyclope :

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Alexandre Angel a écrit : ↑26 sept. 22, 10:00 (mais Anthony Mann est un de mes dieux).

J'ai découvert hier soir Romance inachevée (The Glenn Miller Story), et c'est un très bon moment pour avoir le sourire toute la soirée.
Plus que de découvrir l'histoire de Glenn Miller et de ré-entendre ses fameux tubes, ce qui est déjà plaisant, c'est surtout June Allyson qui m'a emporté sur le film!
Inutile de revenir sur le jeu et le capital sympathie de James Stewart, qui peut faire tenir un film sur lui tout seul; ici June Allyson illumine le film dans le rôle de l'épouse de Glenn Miller, un sourire éclatant, une bienveillance de tous les instants envers son mari. C'est simple et beau et le final emporte tout grâce à elle, une palette d'émotion en moins de deux minutes.

Je ne peux que souscrire à la Chronique Classik : https://www.dvdclassik.com/critique/rom ... hevee-mann

NB : jusqu'au 17 Janvier sur OCS.

En ce qui concerne June Allyson , je trouve cette actrice plutôt barbante dans ses nombreux rôles de jeune sériale épouse ( voir par ex: STATEGIC AIR COMMAND du même Mann ; ici je ne me rappelle plus .....!

J'adore June Allyson et elle m'a fait pleurer quand j'ai vu Glenn Miller story et la dernière scène avec la Little Brown Jug !