je crois bien que je tiens mon film du mois, mon prix de la mise en scène et mon ( mes ) prix d'interpretation(s) avec cette nouvelle claque du père Melville.
Tout en économie de parole mais avec un maestria confondante qui rend justement tout commentaire superflu, la caméra de Melville scrute et accable les personnages dont le destin ( et sa fatalité ) sont brisés et écrasés autant les bourreaux que les victimes ( incroyable scène où Ventura attend le moment de "sacrifier" un jeune pour son évasion ).
Sans la moindre concession et contrebalancé par une noirceur et une ambiguité humanitaire, la richesse du scénario et son developement mérite d'être affiché dans toutes écoles de cinéma.
Plus qu'une symphonie, la vie de ces existences qui se croisent forment un véritable requiem où les sentiments les plus violents sont criés, hurlés avec une retenue sourde qui les rendent d'autant plus douloureux ( le doute, l'abnégation, la colère, la frustration, l'impuissance, le sacrifice, le desespoir, la pitié... ).
Melville avait ( en générale ) l'habitude de m'envoyer un upercut dans l'estomac mais là il me laisse agonisant sur le tapis de mon salon.
la ballade du soldat - churkhrai - 1959
Le film se deroule durant la seconde guerre mondiale, aliocha pour un geste heroique au front obtient une permission pour rejoindre sa mère quelques jours ...un long chemin à travers la pays ...durant lequel il trouvera notamment l'amour
c'est beau, poignant, j'ai chialé comme une madeleine
9/10
mon film russe préféré après les cigognes.
y a t il moyen de voir d'autres films de ce réal ?
En bonus dans le collector King Kong des éditions Montparnasse (compression moyenne pour ce film, excellente pour King Kong).
Un vrai navet. Schoedsack et Cooper l'ont fait dans la lancée de King Kong pour casher sur le succès de leur chef-d'oeuvre. 67 minutes dont plus de la moitié d'introduction où il ne se passe quasiment rien. Les aventures dans l'île sont pathétiques (une chasse au trésor) et le fils de Kong est un gorille blanc plutôt mignon. L'animation est très moyenne (le fild de Kong est pas mal, l'ours géant et le gros lézard sont franchement ratés). Robert Armstrong reprend son rôle, égal à lui-même. Helen Mack qui remplace Fay Wray, joue approximativement mais bénéficie d'un physique assez moderne. Un film pour enfants à la limite (mais ils ne passeront pas l'épreuve de la première soporifique demi-heure). Par contre pour les fans de King Kong, c'est à voir une fois pour découvrir dans une scène ou l'autre le recyclage de décors ou d'éléments scénaristiques du premier film : c'est le seul intérêt du Fils de Kong.
Sportif par amour (College) - Buster Keaton – 1927
Film tout à fait mineur dans l’oeuvre de Keaton, seuls les fans (dont je fais parti) pourront l’apprécier. Devant tourner deux films par an, Keaton a du dépenser toute son énergie dans ‘Le mécano de la Général’, et de ‘College’il ne reste qu’un film aux gags trop simplistes, assez éloignés de la richesse, de la poésie et de l’intelligence de son chef d’œuvre ‘La croisière du Navigator’.
noar13 a écrit :la ballade du soldat - churkhrai - 1959
Le film se deroule durant la seconde guerre mondiale, aliocha pour un geste heroique au front obtient une permission pour rejoindre sa mère quelques jours ...un long chemin à travers la pays ...durant lequel il trouvera notamment l'amour
c'est beau, poignant, j'ai chialé comme une madeleine
9/10
Tout plussun.
Une poétie et une émotion qui n'en finissent plus de prendre aux tripes, au coeur et à l'âme.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
noar13 a écrit :la ballade du soldat - churkhrai - 1959
Le film se deroule durant la seconde guerre mondiale, aliocha pour un geste heroique au front obtient une permission pour rejoindre sa mère quelques jours ...un long chemin à travers la pays ...durant lequel il trouvera notamment l'amour
c'est beau, poignant, j'ai chialé comme une madeleine
9/10
Tout plussun.
Une poétie et une émotion qui n'en finissent plus de prendre aux tripes, au coeur et à l'âme.
Et maintenant la question subsidiaire. Que vaut le Zone 2 Fr ?
Un film tout en trompe-l'oeil : est-ce une comédie, un des premiers thrillers, un film sur le mensonge et sur la confiance ? Un peu de tout cela à la fois.
En tout cas, c'est assez jubilatoire, notamment les dialogues assez percutants. Un superbe casting : Audrey Hepburn, Cary Grant, Walter Matthau, James Coburn, ...
Vu en dvd (celui de la série 2 du Monde) : il est vraiment pas terrible. L'image est floue et terne. Il existe dans une autre édition ? Parce que j'aimerais bien le revoir à terme dans de meilleures conditions.
blondin a écrit :
Vu en dvd (celui de la série 2 du Monde) : il est vraiment pas terrible. L'image est floue et terne. Il existe dans une autre édition ? Parce que j'aimerais bien le revoir à terme dans de meilleures conditions.
oh que oui, et en zone 2 en plus (pas besoin d'aller jusqu'à acheter le Criterion), chez Universal
par contre, tu verras dans les avis d'internautes, j'ai eu le meme probleme qu'eux : certains dvd Universal sont sortis avec des defauts, pour ma part, quand je l'ai acheté la premiere fois, l'image s'est bloqué au bout d'une heure, devenant une bouillie verte, bref dvd defectueux. J'avais pu me le faire echanger avec ticket de caisse malgré le fait que j'avais enlevé le plastique, en leur expliquant que le dvd etait defectueux. Celui que j'ai eu à la place n'avait pas ce probleme
voila, l'image est digne de l'edition de "Ecrit sur du vent" de Sirk, sorti chez Universal en zone 2 belge, c'est à dire tres belle
blondin a écrit :
Vu en dvd (celui de la série 2 du Monde) : il est vraiment pas terrible. L'image est floue et terne. Il existe dans une autre édition ? Parce que j'aimerais bien le revoir à terme dans de meilleures conditions.
oh que oui, et en zone 2 en plus (pas besoin d'aller jusqu'à acheter le Criterion), chez Universal
je te retrouve le lien
Merci. Et que vaut le remake ? (La vérité sur Charlie) ?
blondin a écrit :
Merci. Et que vaut le remake ? (La vérité sur Charlie) ?
C'est très sympa...Je crois le préférer au Donen.
Presque +1
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
