Et voilà, chose promie chose due.
vers sa destinée ( incroyable un titre français supérieur à l'original
).
Dans l'ensemble le bilan est comme souvent nuancé avec Ford.
D'un coté, on a une splendeur formelle indiscutable ( malgré un dvd un peu trop sombre ) avec une caméra discrète qui sait toujours se retirer pour mettre en avant ( valeur ? ) les personnages qu'elle capte et une photographie trés travaillée mais moins stylisée que d'autres films du père Ford.
D'un autre coté, j'ai toujours du mal à ce coté sacre de la famille, éloge des gens simples, création du mythe qui manquent un peu de recul pour m'émouvoir pleinement ( Henry fonda prononçant à trois reprises "the law" en découvrant le livre de droits, le juge se bidonnant comme un bossu ).
Mais je crois que se qui m'agace le plus ( je peux parler en effet d'agacement ), c'est l'utilisation de la musique. Aussi sublimes soient les thèmes de Newman, ils en font trop par rapport à l'image qui se suffit à elle-même par ailleurs, ils indiquent trop le chemin à suivre pour finalement amoindrir l'émotion.
L'histoire même importe peu, de tout de façon elle est bourré d'incohérence sur le meurtre même et la réaction des préjugés coupables d'autant que
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- le dénouement du procès avec l'arrivée d'un nouveau coupable est même en total paradoxe avec un des aspects du film puisqu'on se fout royalement de ce qui arrive au vrai criminel, qu'il se fasse lyncher semble laisser tout le monde de marbre
ce qui compte c'est le cheminement de "abe" Lincoln magnifiquement joué par Henry Fonda.
C'est evidement le plus interressant et passionnant du film surtout que John Ford à le génie de privilégier la jeunesse avant que le mythe ne soit trop écrasant ( la légende l'est déjà dans l'esprit du réalisateur selon moi ).
A noter enfin, une joli scène de receuillement sur une tombe que Ford reprendra en bien mieux avec John Wayne dans je sais plus quel Western ( She wore a Yellow Ribbon ? )
Un mot sur les bonus avec comme souvent un Jean Douchet presque hilarant dans ses analyses dont on pourrait dire excatement l'inverse sur les mêmes images où il met en avant des détails pour dire ce qu'il a envie et mettant de coté d'autre point important. Le tout noyé dans un vocabulaire savant pour masquer la superficialité.
Le genre de bonus qui ne m'aide pas à apprécier un film.
l'intro par Noël Simsolo est bien plus convaincante même si je suis pas forcement d'accord avec tout.
et un vrai témoignage sur les débuts du rock, d'une certaine façon. Quel sens des gags (Mansfield portant ses deux bouteilles de lait...) ! 
Titres VO vs titres VF 
Même si mon avis sur ce film est moins mitigé.