Classement des sorties Cinéma/VOD 2023 [clos]

[Arn]

Anatomie d'une chute : 6/10
Rendez-vous à Tokyo : 6/10

[santiago]

Toni, en famille : 6/10

[Flol]

Sentinelle : 7/10
Je sais pas pourquoi, mais je sens que je vais être un peu tout seul sur ce coup-là.

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On va être honnête 2 minutes : ça faisait combien de temps que je n'avais pas ri aussi franchement, et surtout aussi régulièrement, devant une comédie française ? J'en sais rien en vrai, mais je peux vous dire que ça faisait quelque temps.

Le "JoCo" comme on dit dans le milieu, on le sait c'est une machine du rire. Le mec est inarrêtable, ça fuse de tous les côtés, ça doit être épuisant au quotidien, mais faut reconnaître qu'il a une capacité à me faire marrer avec une mimique ou une intonation de voix, qui ne cesse de m'étonner.
Après, le problème : c'est qu'on a tendance à beaucoup trop le voir. D'autant plus qu'il est constamment sur le même mode, à savoir le mec gentiment teubé, le type arrogant mais aussi un peu naïf tant il ne se rend jamais compte que tout le monde autour de lui se fout de sa gueule.
Eh bien rebelote ici, dans le rôle de ce Sentinelle, meilleur policier de l'ïle de la Réunion, mais également chanteur de charme. Ça peut sembler être une idée uniquement sympa sur le papier, mais potentiellement une idée de merde si mal traitée. Sauf que non.
Ok il a un look ridicule, avec cette mullett blondasse et sa dégaine héritée de Miami Vice, mais le côté ringard du mec n'est pas trop appuyée lourdement par des clips à la Gilles Gabriel (excellente vanne de Chabat avec Nicolas & Bruno, mais c'était il y a 15 ans déjà). On a droit à une seule séquence de clip, et c'est justement l'un des passages les plus marrants du film (la fusillade finale m'a fait régurgiter ma tarte aux poireaux).

Donc Cohen a beau faire toujours la même chose, il le fait tellement bien, et surtout le duo de cinéastes parvient tellement à maintenir le rythme des gags (visuels ou en terme de dialogues), que je n'ai vraiment pas senti l'heure et demi passer.
L'histoire à base de magouille politique ne gagnera jamais de prix d'originalité, mais c'est secondaire tant l'essentiel est pour moi ailleurs : la quantité de gags, la qualité des gags (les faux appels téléphoniques, une discussion avec Ramzy qui n'a strictement aucun sens et qui dure pile ce qu'il faut, Sentinelle qui improvise un morceau en pleine planque, la flûte de pan...) et surtout le rythme des gags.
Et c'est là que l'association entre Cohen et Raphaël Quenard (son 58ème film de l'année, bravo à lui) fait sens, puisque le 1er degré de ce dernier colle à merveille au jeu décalé et flamboyant de l'autre dingo d'à côté.

Non franchement, j'ai bien golri (ça va, moi aussi je peux parler jeune). Et ça me fatigue d'avance de lire certaines mauvaises critiques qui tomberont sur le film par principe, parce que c'est une comédie et parce que c'est français, alors que ça les a pourtant fait marrer. Comme s'il fallait se trouver des excuses d'avoir rigolé...
J'ai donc déjà lu que ce serait drôle mais "lourd" (alors si quelqu'un a 2 minutes pour m'expliquer en quoi ce serait "lourd", et surtout ce que signifie "lourd" dans le cas présent, je suis preneur et dispo) et "raciste" (cas typique des gens qui considèrent qu'un film est raciste parce que son perso principal, pourtant dépeint comme un crétin notoire, fait des blagues racistes).
Vous pouvez donc laisser une chance au duo Benamozig & Caviglioli, c'est autrement plus réussi que leur Terrible Jungle (drôle sur le papier, mais finalement un peu raté).

[nunu]

j'ai pas vu mais je pense que je te suivrais sur le coup. Cohen c'est complètement mon délire.

[Outerlimits]

Influencer : 6/10

[Flol]

Influencer : 6/10

Ah oui tiens, je l’ai vu il y a quelques mois celui-là, et je viens d’apprendre qu’il était désormais dispo ici aussi.
Donc :
Influencer : 6.5/10

[poet77]

Le ciel rouge: 8/10

[ShadowOfAngelus]

Dalva : 7/10

[shubby]

Le dernier voyage du Demeter : 5.5/10

Grosse déception au vu de ce que semblait promettre le trailer et ce que disait le réalisateur dans l'interview accordée à Mad Movies. Je vais commencer par le positif, car il y a malgré tout des choses à sauver. Comme par exemple l'influence revendiquée d'Alien avec de nombreuses scènes dans la cale de la goélette qui renvoient directement au film de Scott ainsi qu'à celui de Fincher (le héros, qui est toubib lui aussi, s'appelle d'ailleurs Clemens). Ensuite, Øvredal soigne la facture visuelle de son huit-clos maritime : fort d'une créature au look assez réussi qui revient je trouve aux fondamentaux (on est à la croisée du Nosferatu de Murnau et du Kurt Barlow de Salem's Lot, en plus bestial), le réalisateur signe par-ci par-là quelques très jolis plans justement de son Dracula (je pense notamment à celui, très graphique, où l'on voit la créature dressée dans la tempête tandis que dans son dos les éclairs zèbrent le ciel, illuminant furtivement sa monstrueuse silhouette) ainsi que du navire qui vers la fin revêt l'apparence d'un superbe vaisseau fantôme. Autre bon point, le long-métrage ne fait pas dans le demi mesure lorsque le Comte passe à l'attaque et s'autorise aussi des choses aptes à faire tressaillir tout spectateur biberonné au cinéma mainstream américain

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(et paf ! le brave gros toutou qui sert d'apéritif et bim ! horreur, malheur, stupeur ! l'innocent ch'tite n'enfant qui passe également à la casserole).

Reste que dans la balance, ça ne pèse malheureusement pas assez lourd. Dans l'ensemble, le film manque en effet cruellement de tension et surtout il ne réserve quasiment aucune surprise (intérieur jour : l'équipage, dont les capacités de raisonnement semblent limitées, essaye de comprendre ce qu'il se passe et ce qu'il peut faire pour s'en sortir / extérieur nuit : et hop ! un marin de plus qui se fait boulotter). Du coup, la traversée finit par être un peu longuette. Sans compter que pour achever de saborder celle-ci, on nous gratifie d'un merveilleux final ne dérogeant pas à une certaine tradition commerciale désormais bien établie qui nous annonce donc une potentielle suite ! (comme on est chez Universal, je me suis du reste demandé si ce n'était pas une remise sur les rails de leur projet moisi de Dark Universe).

Je partage malheureusement ton point de vue. J'attendais le petit plus facétieux d'Øvredal - j'aime toute sa filmo jusqu'alors - il n'y a pas grand chose à sauver ici. C'est lourd, les persos existent peu, la zic est naze, les vfx voyants - ayé on a tous capté ces faux plans d'ensemble extérieur désormais, c'est mort. On perçoit l'enfermement, c'est déstabilisant. Au final, le film ne fait que démontrer par A+B le pourquoi d'une ellipse.

Comment aurait-on pu se dépêtrer d'un canevas pareil ? Le jeu de massacre avec zéro mélo, à la rigueur, voire conserver le point de vue de Dracula, s'endormant et se remémorant sa vie avant le voyage, échafaudant des plans, tuant de façon routinière sur le bateau etc. S'amourachant d'une goule, s'attristant de sa mort, se vengeant... Là, c'est nul. Et le fait qu'il y ait un héros noir, médecin sur un bateau à la fin du XIXème, en pleine période colonialiste - un noir à l'époque, pour rappel, c'est quasi du bétail pour un occidental - enfonce le clou de ce cercueil en bête bois de sapin. Dommage, j'en attendais beaucoup plus. Je ne vais pas en faire des caisses : c'est raté, voilà, et ça fait chier. Saluons la prise de risque de convier du premier degré, mais ça coagule grave. Tant pis, on embraye, allez. 4.5/10

[Flol]

Barbie : 3/10
Il est beau, ce phénomène de l’année…

[nobody smith]

Visions 6/10

[-magik-]

Le Dernier voyage du Demeter : 4/10

[Alibabass]

Le gang des bois du temple (Rabah Ameur-Zaïmeche) : 8/10

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Une réussite gagnant sur les niveaux de chaque étage de cette cité populaire qui, comme Terminal Sud, peux tenir autant d'un territoire imaginaire mais qui regorge un pouvoir de fiction assez fabuleux, avec cette familiarité propre au cinéaste : faire tourner sa famille et ses potes d'enfance, comme si la boucle était bouclé 23 ans après Wesh Wesh ...
Les chemins de traverse sont multiples : autant un film sur une fraternité très forte (la sublime scène du PMU) qu'un film de fantôme et d'enfermement. Braquage pour sortir de la routine du quartier, le gang va récolter le pactole en provenance d'un émirat. Le personnage central n'est pas affilié à eux, mais tout le monde se connait. Le cinéaste instaure même le mythe du sage qui garde l'histoire du quartier en une transformation en solitaire agile doté d'une mission.
Film noir et chronique à la Claude Sautet ? Notre imagination en sort gagnant pour un film étonnant et stimulant, même dans ses derniers moments, tirant vers l'abstraction ... mais ou rien n'est laissé au hasard du hors cadre.

J'ai très envie de voir ça.

Interview de l'auteur dans l'émission Plan Large :
https://www.radiofrance.fr/francecultur ... ld-9291562

D'ailleurs, la boucle est large : plan large sur Bordeaux ; des pigeons ; saveur fraté. En vrai, il faut prendre le temps pour un film comme cela, le cinéaste pour moi c'est un conteur. Et c'est émouvant de voir un regard comme cela sur les quartiers, c'est un vent de bonheur .... ENFIN de la fiction poétique sur ce territoire, sans mimétisme.

[Wulfa]

Les Algues vertes, Pierre Jolivet : 5/10.

[G.T.O]

INDIANA JONES ET LE CADRAN DE LA DESTINÉE : 2/10
Ex-æquo avec le navrant crâne de Crystal. Spectacle anémié, bavard, festival
de clin d’œils serviles, et émotionnellement téléguidé. Un blockbuster coincé dans une forme d’une laideur toute digitale qui acte le décès de la franchise.