Pour moi aussi, 2019 est terminée en terme de cinéma...
J'aurais vu 556 films cette année, ce qui est un nombre correct, dont 516 découvertes, et 106 en salle de cinéma, ici un chiffre en baisse pour moi (mais ma notation moyenne de l'année est de 7,16, soit la plus haute depuis que je tiens des registres, donc je dirais que l'année a été bonne pour moi, je reste un spectateur satisfait, aux enthousiasmes faciles et aux coups de coeur fréquents). Le cinéma américain capte une grosse part de mes visionnages, soit plus de 40% de ce que j'ai vu cette année, mais le cinéma français reste cher à mon coeur (72 films vus cette année).
J'aurais vu un total de 292 films antérieurs à 2010, et 264 films de la décennie actuelle (pour un total de 2120, merveille des statistiques...

).
Mon film du mois sera ce film vu au PIFFF,
Jallikattu, de Lijo Jose Pelissery, cinéaste au style radical et échevelé, qui alterne maestria des mouvements de caméra avec une bande sonore viscérale et brutale, avec une façon assez unique de filmer les foules. Un film que je recommande chaudement, et qui me révèle l'existence de ce cinéaste indien apprécié par la critique (Anurag Kashyap n'en dit que du bien), et dont l'oeuvre compte déja quelques films que je vais activement chercher à découvrir. Pour les curieux, le film est visible sur Amazon Prime, avec sous-titres anglais, hélas...
The Look of Silence, de Joshua Oppenheimer, est la suite directe du documentaire
The Act of Killing. Après s'être intéressé aux bourreaux, le cinéaste approche les victimes. On est moins surpris, forcément, mais le filme nous cueille par sa pertinence, par son portrait poignant d'une famille dévastée, par le courage profond de ses enfants.
Le troisième film de mon podium a également été vu au PIFFF, il s'agit d'un premier film russe,
Why don't you just die, de Kirill Sokolov, qui parvient à construire une fable très maligne, drôle et pertinente, à partir d'un postulat policier plutôt simple, grâce notamment à une mise en scène d'une précision d'orfèvre, je vois ici la promesse d'un très grand cinéaste à venir, on verra s'il confirme...
Enfin, mention spéciale à un documentaire vu sur Netflix,
Virunga, de Orlando von Einsiedel, sur la situation d'un parc naturel du Congo, situé à l'intersection de zones d'influences stratégiques et d'intérêts financiers. Le documentaire met en avant la complexité des situations, et brosse le portrait saisissant de ceux qui défendent le parc. J'avoue avoir été frappé par l'intensité du film, qui n'a pas volé ses nombreuses nominations et prix...